Chapitre 22 : Amaretto

4.6K 471 36
                                    

— Combien de temps vais-je encore devoir supporter ta présence ici ? râlai-je en me servant un autre verre d'Amaretto

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

— Combien de temps vais-je encore devoir supporter ta présence ici ? râlai-je en me servant un autre verre d'Amaretto.

— Jusqu'à ce que la situation se stabilise. Ça ne fait que vingt-quatre heures que je suis chez toi, alors ne dramatise pas !

— C'était déjà bien trop long ! Donne-moi une date précise, quelque chose de concret.

— Je n'en sais rien ! Tout dépend des discussions entre mon oncle et Valente.

— De quoi doivent-ils discuter et pourquoi cela prend-il autant de temps ?

— Tes questions m'énervent, rétorqua-t-il en soupirant bruyamment.

Je me plaçai devant lui, les mains sur les hanches, attendant sa réponse. Il me fixait les yeux pétillants. Nous avions trop bu. Entre les verres d'Amaretto et les bières que nous avions bues plus tôt dans la soirée, notre taux d'alcool dans le sang avait considérablement augmenté. Je saisis un coussin et le lui jetai à la figure. Clemente me lança un regard agacé.

— Alors, de quoi doivent-ils parler ? réitérai-je.

— Tu en es encore là ! Valente doit convaincre mon oncle d'accepter de négocier en notre faveur avec les Russes. Nos relations sont loin d'être bonnes, il risque d'être réticent à entamer des négociations.

— Donc, si je comprends bien, il pourrait refuser ? Et que se passera-t-il pour nous dans ce cas-là ?

— Pour mon frère et moi, pas grand-chose. Nous avons toujours été en conflit avec eux, ça ne changera pas. En revanche, pour toi, c'est une autre histoire. Si aucun accord n'est conclu, tu pourrais devenir une cible et aucune garantie de sécurité ne te sera offerte.

Génial, mon destin était entre les mains de Valente et celles d'un parrain d'une puissante famille mafieuse.

Je m'affaissai sur le canapé à côté de Clemente, en soupirant. Je devais reconnaître que ce nouveau sofa était incroyablement confortable et très beau, mais je ne lui ferais pas le plaisir de le lui dire. J'avalai mon verre d'Amaretto et il m'observa du coin de l'œil.

— Voilà un Italien qui semble te plaire, me dit-il en essayant de faire de l'humour.

— Oui, il est doux, agréable et d'une plaisante compagnie. Ce n'est pas le cas de l'autre Italien dans cette pièce.

Sous l'effet de l'alcool, Clemente éclata de rire. C'était surprenant de le voir autant se relâcher, mais loin d'être désagréable. Le Clemente détendu était encore plus séduisant.

— Tout le contraire de moi alors, quel compétiteur il fait !

— Un compétiteur ? N'essaie même pas de rivaliser. Je préférerais passer cent fois une nuit seule avec cette bouteille plutôt qu'une heure en ta compagnie. L'Amaretto gagne haut la main !

Four Aces Of CardsWhere stories live. Discover now