Chapitre 15 : Kidnapping

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J'émergeais lentement, mon cerveau amorçant un réveil douloureux, mais je gardais les yeux clos

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J'émergeais lentement, mon cerveau amorçant un réveil douloureux, mais je gardais les yeux clos. Une migraine intense me martelait le crâne, comparable à celle qui suit une soirée bien arrosée, bien que je n'aie aucun souvenir d'avoir bu la veille. En parlant d'hier, mes souvenirs étaient flous. Je me rappelais être allée travailler, mais tout après était comme enveloppé d'un voile. Étais-je sortie ensuite avec Célia ? Je ne me souvenais même pas d'être rentrée chez moi. Non, j'avais fait des courses et...

Soudainement, je me redressai avec précipitation lorsque les souvenirs refirent surfaces. J'ouvris les yeux, éprouvant un léger vertige alors que la pièce, plongée dans la pénombre, se dévoilait progressivement devant moi.

Allongée sur un matelas rudimentaire, posé directement sur le sol sans drap ni literie, je me trouvais dans un coin sombre d'une pièce exiguë. Les murs, en parpaings non enduits, semblaient dépourvus de fenêtres, et la seule lueur émanait d'un néon grésillant suspendu au-dessus d'une imposante porte en métal rouillé.

Avec un effort considérable, mes jambes chancelantes m'aidèrent à me rapprocher de la porte. Les sensations déroutantes qui parcouraient mon corps me laissaient comprendre que j'avais été droguée. Mes doigts tentèrent d'actionner la poignée, mais elle demeura obstinément fermée, verrouillée depuis l'extérieur.

Mon esprit se focalisa alors sur ma tenue : j'étais toujours vêtue de la même manière, mais mon sac et mon manteau avaient disparu. Malgré l'absence de blessures apparentes, les effets de la drogue perduraient dans mon corps, engourdissant mes pensées et faisant trembler mes jambes. Me laissant tomber sur le matelas sale, je m'efforçai de rassembler mes idées.

Assise en position fœtale, la tête entre les mains, je tentai de maîtriser les tremblements qui agitaient mon corps. Le fait d'être enfermée dans une pièce obscure, sans moyens de communication avec l'extérieur, m'emplissait de terreur. J'avais été enlevée dans la rue, mais les questions cruciales demeuraient : pourquoi et par qui ?

Je relevai la tête, des larmes aux bords des yeux que je m'efforçai de retenir, bien que je sois seule dans cet endroit inconnu. L'angoisse me submergeait, mon cœur s'emballait, tandis que mon esprit tentait de démêler cette situation chaotique.

Des bruits provenant de l'autre côté de la porte attirèrent mon attention. Mon corps sursauta instinctivement, se pressant contre le mur. Le lourd verrou grinça avant de céder, et la porte s'ouvrit pour révéler deux silhouettes. Deux hommes, le crâne rasé, firent leur entrée. L'un était grand et svelte, l'autre de plus petite stature, mais corpulent. Ils étaient vêtus de treillis noirs et de bottes montantes.

Leurs voix résonnèrent dans une langue d'Europe de l'Est alors qu'ils communiquaient entre eux. Le plus imposant s'approcha de moi, me saisissant par le bras avec fermeté et me somma, d'une voix rauque, de le suivre. Je tentai de résister, griffant sa main dans un geste de défense, n'ayant aucune intention de suivre ces deux inconnus. Mon acte fut réprimandé par une gifle violente du plus grand qui m'étourdit.

Four Aces Of CardsWhere stories live. Discover now