Chapitre 21 : Mafiosi sans gêne.

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Dans la matinée, j'informai Clemente de mon intention d'acheter un nouveau sac et un portefeuille, puisque les miens avaient disparu lors de mon enlèvement. En réalité, ces achats servaient également d'excuse pour sortir de cet appartement. Passer tout mon temps avec Clemente dans ce petit deux-pièces me mettait les nerfs à vif.

Distraitement, il leva les yeux de son ordinateur et me demanda quand je comptais partir. Ma réponse fut simple : "Maintenant."

Il se leva, manifestant sa désapprobation d'un soupir.

— Si venir te dérange autant, pas besoin que tu m'accompagnes, cela m'arrange même.

— Non, sortir me fera du bien. J'étouffe littéralement dans ton appartement minuscule, rétorqua-t-il.

— Je suis désolée, cher Monsieur, si mon humble demeure ne correspond pas à ton standing. Malheureusement, je n'ai pas les moyens de me payer un penthouse perché au sommet d'une tour, répliquai-je.

— J'imagine, mais ton salaire te permet-il d'au moins te procurer un canapé décent ? Celui-ci, mamma mia, est un véritable supplice !

— Ton animosité envers mon canapé est tenace. J'ai certes les moyens d'en acheter un autre, mais celui-ci me plaît et, en plus, ce serait une dépense inutile puisqu'il n'est pas cassé.

— Il te plaît ? Tout comme ton pyjama, alors. Tes choix en matière de goût laissent vraiment à désirer, ma chère.

Je dus me maîtriser pour ne pas réagir à ce surnom condescendant. Je pris mon manteau et sortis, le forçant ainsi à me suivre. Nous descendîmes les escaliers en discutant de ce problème de canapé et sortîmes de l'immeuble. Sa berline était garée devant, et il m'invita à monter.

— Je pensais marcher jusqu'au quartier voisin. Il y a une boutique qui propose des articles de maroquinerie à des prix abordables.

— Réellement ? Tu veux me traîner dans ce genre d'endroit ? Allons plutôt au centre commercial. Et puis, j'ai moi-même quelques achats à faire.

— Formidable, donc en plus de devoir supporter ta compagnie, je vais aussi devoir endurer tes plans ? Essaye parfois d'être un peu plus accommodant, car franchement, tu es insupportable. À ce rythme, il te sera difficile de trouver quelqu'un capable de te supporter au quotidien, taquinai-je en montant dans sa voiture.

— Je n'ai pas l'intention de vivre en couple.

— Tu comptes donc rester célibataire à vie, sans compagne, juste toi et ta mafia ?

— Ma mafia, comme tu le dis si élégamment, c'est ma famille. Rien n'est aussi solide que les liens familiaux, on peut toujours compter sur eux.

— Une compagne ne peut certes pas remplacer la famille. Elle vient la compléter. Vous ne partagez pas les mêmes choses, ce ne sont pas les mêmes rôles ni avantages.

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