Chapitre 26 : En route vers le billot.

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Vendredi, j'éprouvai des difficultés à quitter mon travail

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Vendredi, j'éprouvai des difficultés à quitter mon travail. Je m'étais attardé dans le vestiaire du personnel, cherchant le courage de quitter mon boulot. Nous avions pris la décision de prendre la route ce soir pour avoir le temps de bien nous préparer demain. La soirée débutait vers dix-neuf heures. Valente, ayant déjà des engagements, nous rejoindrait demain soir, avant la fête.

Un nœud s'était formé dans mon ventre en apercevant la voiture de Clemente stationnée devant l'hôpital, mais je m'étais dirigé vers elle d'un mouvement mécanique. Clemente était sorti du véhicule pour m'ouvrir la portière. Je m'étais installé sur le siège arrière, à ses côtés, puis Nero avait démarré, nous entraînant sur la route en direction de New York. Près de deux heures de trajet nous séparaient encore de notre destination.

Le silence régnait, moi-même et Clemente perdus dans nos pensées, observant les paysages qui se succédaient. Mon esprit était en ébullition, essayant en vain d'anticiper ce qui m'attendait. Quelle solution se profilerait après cette présentation ? Serai-je en mesure d'accepter ce que j'allais découvrir ? Pourrais-je éviter de m'attirer encore plus de problèmes ?

Tant de questions se bousculaient dans ma tête. Un autre point m'angoissait. Pour l'instant, Clemente avait accepté ce jeu pour me protéger, mais il demeurait un mafioso et je n'avais finalement qu'une connaissance superficielle de lui. Si du jour au lendemain, il décidait de ne plus m'épauler, si mon sort ne l'intéressait plus, que deviendrais-je ? Cet homme était relativement instable, et je devais m'attendre à tout venant de lui. Cette incertitude me rongeait, empoisonnant mon sommeil et perturbant ma concentration au travail.

Tandis que la ville cédait la place aux champs à travers la fenêtre, une main saisit soudainement la mienne. Mon regard s'abaissa pour découvrir que Clemente l'avait prise dans la sienne. Je levai les yeux vers lui, surprise par son geste, attendant la suite ou l'attaque, qui accompagnaient habituellement nos échanges, mais rien ne vint.

— À quoi joues-tu ?, demandai-je méfiante.

— À rien de particulier. Je me suis dit que cela pourrait te détendre, vu ta nervosité, répondit-il en observant nos mains entrelacées.

— Ma nervosité est tout à fait justifiée, tu ne trouves pas ?

— Je ne peux pas le nier. Pour ce que ça vaut, sache que je serai constamment à tes côtés durant cette soirée et que je cherche réellement une solution pour te sortir de ce pétrin.

Je compris que Clemente tentait de me rassurer avec les moyens limités à sa disposition. Je savais qu'il appréhendait également ce week-end. Nous jouions un jeu dangereux, un jeu de pile ou face avec ma vie comme enjeu. Soit nous parvenions à faire croire à tous que notre relation était authentique, soit les conséquences d'un échec seraient désastreuses.

Je resserrai légèrement ma prise sur sa main en pensant à cela. Clemente perçut que ma nervosité était loin de s'atténuer, se pencha vers moi et effleura mon front d'un baiser léger. J'étais surprise par ce geste, mais il eut le mérite de m'apaiser légèrement.

Four Aces Of CardsWhere stories live. Discover now