Chapitre 44 : Allia

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Les secondes défilèrent, les minutes passèrent, les jours s'allongèrent et le temps suspendit sa route jusqu'à ce que je ne me souvienne que de la douleur. La douleur était une attache, un espoir me promettant une vie future. Clouée au lit, la sueur trempant mon front, jamais je n'avais passé de jours aussi long de ma vie. Suspendant sa route, le temps sembla se transformer en année, bien plus qu'en journée banale. Bien plus que je ne l'aurais cru, la douleur s'accrut au fur et à mesure que les secondes du temps s'égrenaient sans que je ne puisse rien faire. La nature m'appelait, le fourmillement devenu mon ami se faisait de plus en plus présent et pressant. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même, incapable de faire ne serait-ce que le moindre mouvement, la brûlure du drap contre mon épiderme bien trop carbonisant. Chaque issue se refermait en même temps que je clignais furieusement des yeux, tentant de refouler ces larmes de colère et de douleur qui s'amassaient. Les bruits s'amplifiaient, se résorbaient, s'accroissaient, s'amoindrissaient et se faisaient bien trop présents. Mon crâne vibrait du trop plein d'activité qui bourdonnaient sous moi, les murs tremblaient de l'activité, ma vue bien trop accrue pour s'accommoder à la lumière trop vive des rayons du soleil. Et puis, finalement, le calvaire sembla s'estomper. Ça se fit avec finesse, un infime changement. La brûlure à l'acide qui me rongeait jusqu'à la moelle épinière sembla s'estomper. Jamais le bruit inlassable de l'activité qui régnait dans le hall ne s'estompait de mon ouïe mais j'avais fini par m'y accommoder. Ils ne semblaient plus résonner en écho dans mon crâne, tambouriner comme des tambours dans chaque cellule de mon cerveau mis à sac. Et j'avais fini par réussir par légèrement me redresser, redécouvrir le monde tels que le voyaient les loups-garous. J'avais redécouvert le monde dans lequel j'avais toujours grandi et appris à apprécier. Maintenant, mes sens bien plus performants que jamais m'ouvraient d'autres possibilités que j'avais choisi de prendre. 

Les jours passèrent, bien trop lentement à mon goût et je finis par pouvoir me balader allègrement dans les couloirs de cet immense manoir. Mes forces s'étaient décuplées, mon mental semblaient s'être endurci et j'avais l'impression d'avoir vieilli de bien trop d'années. Maintenant, j'adorais me transformer en un magnifique loup brun et blanc bien que cela fusse douloureux. J'aimais courir dans les bois qui bordaient notre cour, j'aimais sentir le vent siffler dans mes oreilles d'animal. J'aimais la sensation de la terre retournée sous mes pattes puissantes. J'aimais la puissance qui s'accumulait dans mon corps, élancé à pleine vitesse. 

Mais cela fut de trop courte durée.

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Hey everybody !

Surprise !!! Nous revoilà pour un nouveau chapitre, certes très court mais un nouveau quand même. On voulait faire une transition entre le précédent et le futur chapitre et on s'était dit qu'en même temps, ça pourrait nous pardonner ?? (Faïtes genre, pour nous faire plaisir MDR !!!)

Bon, que pensez-vous de ce chapitre un peu trop court ? Pas trop nul ? Pas trop lent ?

Dîtes-nous, on veut TOUT savoir !! Mouhahaha...

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Love you all !

Clo' and Ma'

Amour Sauvage...Where stories live. Discover now