Chapitre 31 : Allia

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Quelqu'un frappa à la porte. Ce devait être Lucie. Dès l'instant où je lui avais demandé de venir chez moi, elle avait poussé un petit cri de joie et avait raccroché après m'avoir dit qu'elle arriverait dans une vingtaine de minutes. Cette fois, Lucie était à l'heure. Je poussais un soupire pour me donner du courage et allais ouvrir la porte.

Quand je vis Lucie, je la découvris toute fatiguée. Elle avait l'air d'avoir passé une mauvaise nuit. Cependant, quand ses yeux rencontrèrent les miens, son visage s'illumina. Ses yeux plissés de fatigues s'ouvrirent en grand de joie mais, très vite, elle perdit de son entrain. Elle ne savait pas quoi faire et je voyais bien qu'elle était mal à l'aise. Moi aussi, je l'étais. J'avais encore du mal à accepter le fait qu'elle était un loup-garou depuis trois ans et qu'elle ne m'avait rien dit. Mais j'étais quand même soulagée de la voir. Nous étions amies depuis la petite enfance et nous avions que très rarement été séparée ou en froid. Ce qui me donna un coup au cœur de savoir qu'à cause de son choix, qu'elle avait cru judicieux, nous nous soyons disputées. Laissant mes pulsions m'envahirent, je fis un pas en avant et la pris dans mes bras. Ses bras m'encerclèrent dans la seconde et son odeur familière me réconforta un peu. Je me rendais enfin compte que Lucie, qu'elle soit une louve ou non, avait toujours été la même. En tout cas, je n'avais jamais remarqué le changement et que je n'aurais pas dû la rejeter pour ça. Notre amitié était plus importante que ça et ce n'était que maintenant que je m'en rendais compte. 

Je mis fin à notre étreinte et l'invitai à rentrer chez moi. 

- Tu veux quelque chose ?

– Je vais prendre un chocolat chaud, me dit-elle simplement en allant s'asseoir sur le canapé.

Je hochai la tête même si elle ne me voyait plus. Je me serais doutée qu'elle allait me demander cela. J'en préparais donc deux et la rejoignis deux minutes plus tard. Je m'assis à ses côtés et bus une gorgée. Je ne savais pas par quoi commencer et je me sentais nerveuse. Je voyais qu'elle remuait son genoux. Elle aussi était stressée. Ça avait toujours été un des signes de sa nervosité. J'avais souvent ri de la voir remuer son genou comme ça et même si ça me faisait toujours rire, je ne fis rien. Ce n'était pas le moment, après tout. Non seulement elle semblait stressée mais on pouvait ajouté la fatigue. Ses vêtements montraient qu'elle n'avait fait aucun effort. Elle portait seulement un jean slim avec une paire de basket, un pull ultra large que je ne lui avais jamais vu et ses cheveux étaient remontés en un chignon désordonné. Les énormes cernes qui maquillait son visage tiraillé par la fatigue montrait à quel point elle était épuisée. N'y tenant plus, je décidai de lui demander ce qui lui arrivait.

– Qu'est-ce qui t'est arrivée ce matin ? Tu as une tête à faire peur aujourd'hui.

– Merci, c'est gentil, me répondit-elle avec sarcasme.

Je vis son visage s'illuminer d'un sourire le temps d'une fraction de seconde.

– J'ai passé une sale nuit à cause de Ca... enfin, j'ai passé une sale nuit, se reprit-elle de justesse.

Je fronçai les sourcils. Elle allait dire à cause de Cameron. J'en étais sûre. Elle n'allait tout de même pas recommencer à me cacher des choses ? Je décidais de na pas lui en porter préjudice et préférais la questionner.

– C'est à cause de Cameron, n'est-ce pas ? Son état s'est empiré ?

Je me doutais bien que la nuit ne lui aurait pas servit de repos. Il était vraiment mal en point hier soir. Mais je ne savais pas que Lucie et lui habitaient ensemble et j'arquais un sourcil étonné à cette pensé.

Elle me regarda comme si j'avais dit une énormité, les yeux gros comme des billes.

– Tu es au courant ?

Amour Sauvage...Kde žijí příběhy. Začni objevovat