Chapitre 2

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J'étais énervé. Et pas pour rien. Mon exposé devait se dérouler avec Cameron. Je suis sûre qu'il fait parti de ses personnes qui s'enfiche d'avoir un zéro ou non. Mais il ne s'en sortira pas comme ça. Je le pousserai et il travaillera. Je ne peux pas faire autrement. Je refuse d'avoir un zéro.

- Vous pouvez commencer maintenant.

Je me tournais vers Cameron et le vis me sourire, heureux d'avoir trouvé un moyen pour venir m'embêter. Je vis Lucie, à coté de lui, gigoter, mécontente du fait qu'elle ne soit pas en binôme avec lui. Il se leva sans me lâcher du regard. Il s'assit et s'affala sur sa table.

- Qu'est ce que tu fais ?

- Bah, je dors, ça se voit pas ?

- Tu ne dors pas puisque nous devons commencé à travailler sur l'exposé.

- J'en ai rien à foutre de ton exposé de merde.

Je lâchais un hoquet de surprise devant son langage si cru. Je ne rétorquais rien sur son langage, non sans peine.

- Je ne m'en fous pas, moi. Je n'ai pas envie d'avoir de zéro. Alors tu vas m'aider à travailler sur cet exposé, que tu le veuille ou non.

- T'énerve pas. J'ai bien compris que tu ne voulais pas un zéro. Mais, putain, ça va être d'un chiant...

Je soupirai de son langage si vulgaire.

- Qu'est ce qu'il y a, encore ?!

- T'es vraiment obligé de parler si vulgairement ?

- Non. Mais j'aime bien. Et puis je préfère. Petit plus, ça à l'air de t'emmerder.

Il me fit un sourire sadique en continuant à m'embêter.

- Ok... Si ça t'amuse de m'embêter en disant des bêtises pareils...

Il me sourit et on commença à parler sur quelle événement historique on pourrait faire. La cloche sonna et on partit sur un accord commun pour se retrouver le samedi après-midi chez moi.

***

L

a journée se passa lentement, sans accroches. A la fin des cours je me dirigeais vers le parking pour me diriger vers chez moi à pied. Je me rendis compte que j'étais suivie, quelques temps après. Je continuais à marcher mais plus rapidement. Il accéléra l'allure aussi et m'attrapa par le bras et m'emmena dans une de ces ruelles sombres que l'on connaît tous dans ces films. Je pris une grande inspiration et criai le plus fort possible. L'homme plaqua sa bouche sur ma bouche et me chuchota de sa voix alcoolisée :

- Ne gâche pas ta salive, poupée. Gardes en pour quand tu crieras de plaisir.

Je gesticulais dans tous les sens, espérant me délivrer de sa poigne. Mais il me tenait fermement et je parvenais à rien. Je sentis sa main se glisser le long de mon dos jusque sur mes fesses. Des larmes commencèrent à perler sur mes joues, en comprenant que je me ferais violer dans ce coin de rue sombre. Mais d'un seul coup, comme si un coup de vent avait balayé mon agresseur, l'homme se retrouva au sol avec un autre homme sur lui, le frappant de ses poings. Je ne reconnaissais pas l'homme. Puis mon agresseur réussit à le retourner et j'aperçus le visage en sang de Cameron. Cameron réussit à reprendre le dessus et le frappa de toutes ses forces. Le visage de l'autre homme était en sang et commençait à perdre connaissance.

- Cameron, stop ! Il a compris, laisse le...

Sa rage était palpable. Il se retourna vers moi et me jeta noir.

- Tu n'as rien à me dire. Ne me donnes pas d'ordre. Plus jamais. C'est compris ?

Il était en colère mais le cachait. Son ton froid et distant me fit frissonner. Il aurait pu m'engueuler mais je n'aurais pas eu aussi peur. Je baissais la tête et murmurais :

Amour Sauvage...Where stories live. Discover now