Chapitre 32

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Lucie souffla pour la troisième fois depuis que nous avions pris sa voiture pour rejoindre la Maison des Marros, là où vivait Cameron et une grande partie de la meute. J'étais impatiente de voir de près à quoi elle ressemblait. Je n'avais vu que la façade de derrière mais je me doutais bien que la maison allait être grandiose. Je ne savais toujours pas comment elle avait fait pour atterrir là sans que personne ne se doutât de quelque chose.

- Qu'est-ce qu'il y a, Lucie ?

- La voiture, c'est pas assez rapide. J'y serais déjà si j'étais passée par les bois mais...

- Mais je ne peux pas aller aussi vite que toi, finissais-je à sa place.

Elle semblait distraite et perdue dans ses pensées. Elle ne m'adressa plus la parole jusqu'à ce qu'on arrive sur un parking de gravier où stationnaient déjà quelques voitures. La majorité d'entre elles étaient des voitures de sport, de luxe ou de collection. En temps normal, cela m'aurait étonné qu'autant de voitures, aussi cher les unes que les autres, soient toutes stationnées dans un même endroit. Mais c'étaient des loups-garou qui avaient plusieurs décennies derrière eux, ils avaient donc eu le temps d'amasser de belles sommes d'argent. Lucie se gara entre une Berline noire et une cabriolet rouge.

- Chacun possède sa place de...

Elle s'interrompit brusquement et frissonna, comme si elle avait vu quelque chose d'effrayant. Je regardai partout autour de moi, à la recherche de ce qui l'avait effrayée, mais ne vis rien.

- Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?

- C'est Cameron. Je...

Elle ne finit pas sa phrase et se précipita au dehors de sa voiture, sans même retirer les clefs du contact. Je regardai par le pare-brise, pour voir où elle était passée mais personne ne se trouvait dans les parages. La maison se trouvait à cinquante mètres de la voiture. Je sortis donc et verrouillai la voiture. J'avançais doucement vers la maison tout en l'observant. Comme la façade arrière, les murs de devant étaient fait de pierre et du lierre recouvrait des pans entiers des murs. Une grande porte se trouvait au centre de la façade. Bien que plus petite, elle me rappelait celle du château de Poudlard, dans Harry Potter. Elle donnait un certain charme à la bâtisse et ne la rendit que plus chaleureuse. De nombreuses fenêtres aux étages me faisaient face, comme sur l'arrière de la maison. Au rez-de-chaussée, se trouvaient quelques fenêtres où je pouvais apercevoir des personnes s'activer à l'intérieur. Je me demandai combien de personne la maison pouvait accueillir, mais je me doutais qu'elle accueillait bien une cinquantaine de personne, au vu de toutes ces voitures garées devant cette dernière.

Lorsque j'arrivai devant la grande porte, je remarquai qu'elle était entre ouverte. Lucie avait dû mal la refermer en se précipitant à l'intérieur. Je la poussai donc lentement et les bruits de conversation et d'agitation m'assaillirent de plein fouet. Je sentais que les personnes qui se trouvaient à l'intérieur étaient toutes stressées et que l'atmosphère, à l'instar de Lucie, était tendue. Même si la décoration intérieur nous poussait à nous détendre, les regards que me jetaient certaines personnes, qui avaient remarqué ma présence, donnaient froid dans le dos.

J'avançais de quelques pas dans le hall, et le parquet sous mes pieds se mit à craquer légèrement. Les personnes, qui ne m'avaient pas remarquée jusqu'à présent, relevèrent la tête et me dévisagèrent. Les murmures et les indignations commencèrent à fuser dans la pièce. D'abord discrètement puis très clairement. Je captai quelques paroles du genre :

– Une humaine ! Qu'est-ce qu'elle fait ici ?

– Cameron devrait faire plus attention aux gens qu'ils fréquentent.

Amour Sauvage...Where stories live. Discover now