Chapitre 49 : Allez, réfléchis... Et toi, tu arrêtes !

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– Ferme les yeux Allia, c'est plus prudent. 

Le sourire aux lèvres, je finis par faire ce qu'il me dit. 

– Laisse toi faire et ne rouvre pas les yeux. Tout va bien aller. 

Fronçant les sourcils, je ne compris pas tout de suite ce qu'il voulu dire. Mais je finis par sentir deux mains m'agripper les bras et je sursautai à leur contact. Docilement, bien que je n'en pensais pas moins, je me laissais faire. Sous mes fesses, je sentis le contact dur et froid d'une chaise en métal et mes bras furent posés sur les accoudoirs. De suite, je sentis la morsure caractéristique du métal froid m'entourer les poignets. Une seconde fois, je sursautais avant que l'on ne me murmure à l'oreille :

– Comme à chaque fois, nous nous devons d'informer le jeune loup. Voici la première info : un loup ne peut mourir qu'avec un couteau d'acier recouvert d'une fine pellicule d'un sang assez rare. Le sang de sirène. Une petite pellicule et le couteau planté en plein cœur, nous mourrons sous son effet. 

Sa voix rauque et puissante me fit de suite comprendre à qui elle appartenait : Cameron. Je fus tentée de rouvrir les yeux mais comme s'il avait su qu'elles étaient mes intentions, il plaça sa main sur mes yeux, me bouchant la vue. Je grognais de mécontentement et il pouffa doucement. Je frissonnais inconsciemment à son contact et son odeur musquée et masculine me monta au nez dans un arôme étourdissant. Je contractai mes poings, essayant de faire passer ces idées passagères et saugrenues. Pourquoi pensais-je à cela ?

– Ta deuxième info est sous forme d'énigme. J'ai mis un certain temps à la comprendre, à toi de te montrer intelligente. 

" Libère tes chaînes, déchire-les. 
Dans un monde de magie, seule ta voie se dessine à tes yeux. 
Trouve tes sens, accroche toi à eux et mets y de ton esprit. 
Chacun a une destinée à suivre, chacun a une voix à faire entendre. Et chacun est libre de suivre son imagination. 
Libère tes chaînes, déchire-les, entrave-toi.
Ô mon Roi de sang, protège moi des mœurs domptables.
Libère tes chaînes, déchire-les, entrave-toi et ouvre toi à ceux qui ne le méritent pas " 

Fronçant les sourcils, je cherchais à tout prix à trouver une solution à ce problème. Mais que voulait dire tout cela ? 

– Allia, il est temps de voir de ce dont tu es capable. 

Je sentis un courant d'air contre ma joue, un sifflement de vent avant de ressentir une douleur au niveau de la tempe en sombrant dans l'inconscience. 

***

Je me réveillais au son de pleurs intarissables. Ils semblaient incontrôlables et j'eus moi aussi envie de rejoindre ses sanglots pour me mettre à pleurer comme un bébé. J'en avais tellement envie...

– Allons, allons, Allia, ne te laisse pas aller maintenant. Nous n'avons même pas commencé. 

Je fronçai les sourcils. Je reconnaissais cette voix. Je l'avais déjà entendu... Je papillonnais des yeux, tentais de voir où est-ce que je me trouvais. Tout autour de moi, je ne voyais que des murs de béton, nus et froids. Au plafond, une seule lampe LED nous éclairait moi et les autres en face de moi. Assise sur une chaise de métal, j'avais les poignets enfermés d'anneau épais de métal sur les accoudoirs. J'écarquillais les yeux et tentais de me dégager en gigotant dans tous les sens. 

– N'essaie pas, tu perds ton temps. 

Je ne prêtais aucune attention à cette voix à l'accent douloureusement dangereuse. Mes forces de loups-garous semblaient m'avoir quittée et j'eus l'horrible impression de n'être redevenue qu'une simple humaine lambda. Non, ce n'était pas possible, non, non, non... 

Amour Sauvage...Место, где живут истории. Откройте их для себя