Tome 2 - Chapitre 31

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Catherine se met à pleurer.

- Excusez-moi mais je suis tellement heureuse. Je n'arrive pas à croire que je suis grand-mère. 

Je lui fais un léger sourire avant de retrouver mon sens de la courtoisie.

- Vous avez faim ou soif?

Mary hurle.

- J'ai faim! Il n'y a rien de potable à manger dans ces foutus avions.

Sa mère l'engueule.

- Laisse Hayley tranquille!

- Non, non, c'est bon. Je vais faire des pâtes à la carbonara, ça vous va?

- Parfait.

- Vous avez soif?

Ils me répondent tous par la négative.

Je m'affaire donc en cuisine tandis que ma fille passe, à tour de rôle, entre les bras de sa tante et de sa grand-mère.

Soudain, j'entends Catherine parler à son mari.

- Tu veux la prendre?

- J'aimerai bien mais pas sûr que ton fils serait d'accord s'il apprenait que j'ai ne serait-ce que touché les cheveux de sa fille.

Catherine fait une grimace.

- Et pourquoi il s'énerverait? 

- Parce qu'il me déteste.

J'interviens alors.

- James, si vous voulez porter la petite, vous le faites. Pour moi, vous êtes son grand-père. Ce que pense Jake, j'en fais mon affaire. Ne vous inquiétez pas pour ça. 

James me regarde avec un sourire plein d'espoir.

- C'est vrai, je peux?

- Oui. Jake n'est pas obligé de le savoir et même s'il le sait, je l'engueulerai. 

Il me renvoie un léger sourire.

- Tu es vraiment sûre?

- Oui.

Je le vois alors prendre ma fille dans ses bras. Elle a beau ne pas être de la chair de sa chair, il a un regard de grand-père sur elle. Il paraît si heureux de la tenir dans ses bras. Je ne l'ai jamais vu comme ça. En réalité, malgré son armure et la froideur qu'il laisse transparaître, c'est un homme adorable. 

Je comprends comment Catherine est tombée amoureuse de lui. C'est un homme qui travaille trop mais il est prêt à tout pour que les siens ne manquent de rien. Je l'estimerai à tout jamais car pour moi, sans lui, Jake et moi nous nous serions jamais connus. Jamais Catherine n'aurait assez d'argent pour envoyer son fils à la fac aux États-Unis.

- Elle est à croquer.

Je ne peux m'empêcher de rire comme une idiote.

- Merci.

Catherine claque des mains pour attirer l'attention vers elle. Je sursaute.

- Désolé d'être arrivés à l'improviste mais on voulait vous faire une surprise. Je voulais voir ma petite fille. Je devenais folle à force de penser que je ne l'avais toujours pas tenue dans mes bras. On ne vous dérange pas j'espère?

- Non bien sûr que non. Vous venez ici quand vous voulez.

- Tu sais Hayley, on comprendrait si vous voulez être rien qu'en famille, tous les trois pour que la petite ne soit pas perturbée. 

Just you, Only youWhere stories live. Discover now