Just you, Only you

Tome 1 - Chapitre 34

- Oui chef !

Je me lève, assez dynamiquement pour lui faire plaisir, tout en évitant de tomber en m'emmêlant les jambes dans le drap. Dans la précipitation, j'oublie totalement de couvrir mon corps.

- Jake !

Elle se cache les yeux avec ses mains.

- Désolé.

- Te couvrir avec quelque chose était en option ?

Elle n'a toujours pas enlever ses mains de devant les yeux tandis que je n'ai toujours pas bougé.

- Non.

- Habille-toi, s'il te plaît.

- Et pourquoi je ferai ça ? Tu m'as déjà vu nu, non ? Alors je ne vois pas en quoi ça te dérange que je sois comme ça.

Je sais très bien que je lui fais de l'effet et que si elle ne se cachait pas la vue, cela ferait longtemps qu'elle aurait craqué.

- Tu vois très bien en quoi ça me dérange. Imagine deux secondes que nos rôles soient inversés. Là, tu comprendrais.

Il est vrai que si j'étais à sa place et qu'elle serait nue devant moi, je lui aurais sauté dessus depuis vraiment longtemps.

- Ouais pas faux.

- Ah tu vois. Donc je vais sortir de la chambre et je te donne un quart d'heure pour te préparer, ça te va ?

Un quart d'heure pas plus ? Douche inclus ? Elle se moque de moi.

- Je peux pas avoir plus de temps ?

- Absolument pas. J'aimerai être là-bas avant midi, si possible et il y a plus de deux heures de route et je te rappelles que sortir de Los Angeles un samedi est quelque chose qui peut s'avérer être très long.

Pas faux.

- Bon d'accord. Va pour un quart d'heure.

Elle sort de la chambre en ayant toujours ses deux mains devant les yeux pour ne pas pouvoir me regarder.

- Il ne te reste plus que quatorze minutes maintenant.

Je ris face à son attitude. Cette femme va finir par me rendre fou.

Ce trajet a été vraiment très long. Plus d'une heure d'embouteillages pour sortir de la ville et plus d'une centaine de kilomètres sur des routes bondées, c'est éprouvant. Même Hayley m'a dit que c'était rarement aussi pénible. En plus, la chaleur n'a rien arrangé. On se sent tout particulièrement étouffé quand on est dans une voiture, même avec la climatisation. J'espère vraiment que le retour sera meilleur. Mais l'essentiel est qu'on est enfin à Bedford et que je vais enfin pouvoir voir sa famille.

C'est une petite ville plutôt charmante, typique américaine. Elle est pleine de vie, à voir les enfants qu'il y a dans les jardins et parcs publics. Certes, je n'aime pas les enfants, et encore moins quand ils font du bruit, mais vaut mieux voir des enfants heureux que tristes.

- Tourne à droite.

Comme me l'a demandé Hayley, je tourne à droite, dans une petite rue pavillonnaire.

- Arrête-toi au niveau de la maison avec le drapeau américain.

Je tourne la tête légèrement de son côté de la rue et remarque, tout de suite, une maison de taille moyenne avec un grand drapeau aux couleurs de notre pays. Elle ne passe pas inaperçue.

Je m'arrête aux abords de celle-ci.

- Ah ouais quand même !

Je ricane et Hayley aussi.