Tome 1 - Chapitre 32

Start from the beginning
                                    

Je sors aussitôt de la pièce. Elle n'essaye pas de me retenir.

Je me dirige vers ce qui est maintenant notre chambre à tous les deux. Je prends mon pyjama et me dirige vers la chambre d'amis la plus proche du salon.

La pièce est blanche et plutôt lumineuse. Au centre, il y a un lit-double qui est arboré d'une couette blanche elle-aussi. Cette pièce est impersonnelle et pas très gaie mais personne n'y dort. C'est une chambre d'ami mais vu qu'à part, Mitch et Chelsea, je ne traîne pas avec beaucoup de monde, je n'ai pas besoin de la décorer pour qu'elle plaise aux gens.

Je change de vêtements rapidement, m'installe sous la grosse couette et essaye de m'endormir bien que je sais que je n'y arriverai pas sans Hayley à mes côtés.

N'empêche, je n'y peux rien moi si elle ne veut pas le dire à son père. Elle a peur de le décevoir mais son père n'est pas con : il sait très bien qu'un jour ou l'autre sa fille allait trouver le bonheur avec un homme. Il ne pensait quand même pas qu'elle allait finir vieille fille. C'est impossible vu la beauté qu'elle dégage et toutes les qualités qu'elle a. Bien évidemment, elle a des défauts qui sont plus ou moins difficiles à supporter. Tout dépend des circonstances. En ce moment, par exemple, elle m'exaspère car elle n'ose pas affronter son père. Je veux pouvoir me montrer au monde entier à ses côtés et je veux que son père me juge digne d'elle. Je ne suis pas sûre de mériter une femme aussi exceptionnelle qu'elle mais je veux qu'il puisse constater que je ferai tout pour rendre sa fille heureuse.

En tout cas, je ne suis bien décidé à faire la gueule jusqu'à ce que Hayley comprenne enfin que j'ai raison et qu'à ma place, elle serait toute aussi exaspérée. Il est temps qu'elle comprenne mon point de vue. Pour une fois, c'est moi qui vais faire mon têtu et ça aura beau prendre le temps qu'il faut, je ne me rabaisserai pas et j'attendrai qu'elle ravale sa fierté. C'est à elle de faire le premier pas, pas moi. Si elle a envie de se comporter comme une adolescente et bien, je me comporterai, moi aussi, comme tel.

Décidément, je me souviendrai à tout jamais de nos premiers instants dans notre appartement.

Environ une demi-heure plus tard, je suis encore en train d'essayer de m'endormir, quand j'entends la porte de la chambre s'ouvrir. Je ne me retourne pas car je sais que c'est Hayley et je n'ouvre pas non plus les yeux pour vérifier car de toute manière, il fait bien trop noir pour voir quoi que ce soit. Elle doit très certainement penser que je dors car je la sens soulever les couvertures pour s'y glisser en-dessous. Elle se plaque contre mon dos, aligne ses jambes avec les miennes et place ses bras autour de mon torse. Je peux parfaitement sentir qu'elle ne porte qu'un tee-shirt et probablement, une culotte, mais qu'elle ne porte ni bas ni soutien-gorge, comme à son habitude. Ses seins plaquées contre mon dos font monter en moi le désir. Je sens aussitôt ma sexe bander. Merde ! Il faut que je résiste.

- Je suis désolée.

Elle parle d'une voix très douce.

- Je sais que tu dors et que c'est complètement con de parler à quelqu'un qui dort, mais je veux que tu saches que je suis désolée. Tu as parfaitement raison, il faut le dire à mon père. Je ne vais pas lui cacher indéfiniment que je vis avec l'homme que j'aime.

Mon cœur manque un battement à la fin de ses paroles.

Elle m'a enfin compris et je suis, d'ailleurs, content qu'elle ait fait le premier pas car j'ai vraiment horreur de me disputer avec elle. Ce n'est pas notre première dispute et ce ne sera certainement pas notre dernière.

- Je ne dors pas.

Je la sens se tendre contre moi.

- Ah.

Je me retourne pour lui faire face bien que je ne la vois pas.

- Alors tu as tout entendu ?

Je peux sentir son incertitude dans sa voix.

- Oui.

- Tu veux bien me pardonner alors ?

Je sens, cette fois-ci, de l'espoir dans le ton qu'elle emploie.

- Bien sûr que oui.

- Tant mieux. Si tu veux, on peut y aller dans la semaine.

Ça me fait vraiment plaisir d'entendre ça.

- D'accord.

Je tends mes bras et la serre contre ma poitrine. Je sais qu'elle a fait beaucoup d'efforts.

- Merci de me comprendre.

Elle ricane.

- Merci à toi d'être patient et de me supporter.

- Toi aussi, tu dois me supporter et ça, c'est dur.

Elle émet, encore une fois, un petit rire.

- Pas faux.

Je ne peux m'empêcher de sourire face à ce qu'elle vient de me dire.

Elle se serre encore plus contre moi et avant que je ne puisse le comprendre, elle prend ma main et la dirige sous les couvertures. A peine deux secondes plus tard, ma main arrive sur son sexe. Alors durant toutes ses dernières minutes, elle ne portait pas de culotte ?

- J'ai envie de toi.

Moi aussi, chérie. Tu ne peux pas savoir à quel point. Depuis qu'elle est contre moi, mon corps la réclame et veut que je me perde en elle. Elle m'offre ce que je souhaite sur un plateau. Je ne vais pas refuser quand même.

Je me penche vers elle et l'embrasse tout en appuyant ma main sur son sexe. Après tout, c'est notre première nuit dans « notre » appartement alors je suis bien décidé à inaugurer le plus possible ses espaces, à commencer par ce lit où nous allons vivre, j'en suis persuadé, de divins moments.

J'attends vos réactions...  A dimanche prochain

Just you, Only youWhere stories live. Discover now