31. Ugly love

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« Bored – Billie Eilish»



Eiji Lynx – 18 ans :

- Voyons Eiji, tu ne vaux pas mieux que ton pauvre père. Sa voix agaçante me tape sur le système nerveux. Quand finiras-tu par me dire où il se cache ?

- Jamais ! Lui craché-je au visage. Je vous ai dit que je prenais sa place.

- Ça ne marche pas comme ça, ton père doit nous rembourser pour avoir volé de la marchandise, il est devenu un traitre.

- Ce n'est pas sa faute ! Lui hurlé-je dessus de façon téméraire. Quand la colère traverse mes veines s'est comme un blocus à ma douleur, à la réalité.

- Tu préfères que je punisse ta mère dans ce cas, la véritable coupable ? Ou les deux, oui, je devrais punir les deux. Je ne vais pas sacrifier un pauvre enfant quand même...

J'ai envie de rire, à croire qu'il en a quelque chose à faire. Au contraire, il veut que la famille du traitre, souffre. Il veut que je souffre de vivre sans mes parents.

Tuer ma mère n'est pas un avantage pour lui, c'est comme si elle était déjà morte depuis six ans. Je porte le seul fardeau de m'occuper d'elle, mon père devait juste régler son problème... Si j'avais su que ce problème s'était des dettes, des dettes à ne plus en pouvoir. Le problème s'était l'argent, pas la santé de maman. Non, mon père avait compris qu'elle était insauvable, mais j'étais au milieu, le seul maintient qui la fait rester avec nous, mais aussi car elle nous avait mis en danger, on aurait pu partir et la laisser, seulement, cet homme nous aurait traqué sans relâche.

- Je suis prêt à travailler pour vous, en échange laissez ma famille en dehors de tout ça.

Monsieur Miller rit, un rire cynique et faisant remonter la bile de mon estomac.

- Non jeune homme, je ne fais plus confiance à votre famille. Mais si tu ne veux pas me dire où il se trouve je vais devoir passer aux choses sérieuses et tu m'en vois navré... Il imite une mine désolée.

Je tire un peu sur mes chaines, les mains et pieds attachés sur cette chaise de bois, je commence à avoir les membres tout engourdis et faibles. Déjà un jour qu'il me tient prisonnier ici, je n'ai eu ni eau, ni nourriture, ma bouche s'est asséchée. Matthew Miller... Il fallait que ma mère tombe dans les griffes de sa drogue, le pire des barons, le plus cruel. Je le dévisage, son tatouage dans son cou est un scorpion dont la queue encercle sa trachée. Des yeux gris ; un gris sombre comme une tempête prête à s'abattre sur vous d'une minute à l'autre. Une légère barbe naissante et des cheveux cuivrés plaqués en arrière. Il est muni d'un charisme magnétique mais dangereux, très dangereux. Matthew se rapproche de moi en cherchant quelque chose dans sa poche.

- Tu as de la chance, je ne toucherai pas à ton petit visage d'ange. Déclare-t-il. Mais tu vas souffrir et je n'arrêterai pas jusqu'à ce que tu avoues.

Au même moment, une fine lame tranchante se place dans mon cou. Ma gorge se comprime, je déglutis difficilement par peur. Mon cerveau n'a jamais été confronté à la violence, il n'arrive pas à suivre ce qu'il se passe alors il prend peur. Je la cache derrière un visage indéchiffrable. Seulement sa lame s'enfonce dans mon épiderme et je grimace, mes dents se mettent à grincer. Néanmoins, sa reste supportable, puis il change sa lame de position et recommence plus loin dans mon cou son dessin macabre.

Masked ManOù les histoires vivent. Découvrez maintenant