Masked Man

21. Who Am I ?

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« What Was I made For ?  - Billie Eilish »

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Ivy Miller – Présent :

- Une souris verte qui courait dans l'herbe...

Mes yeux s'écarquillent subitement, je ne suis plus dans mon lit mais cloîtrée dans un coin de ma chambre. Les genoux repliés sur moi-même, le corps suant de transpiration.
Revenir dans ma véritable chambre a empiré mes crises.

Deux jours que je suis revenue au manoir, je dois organiser un rassemblement, ici même. D'après Silas, nous pourrons essayer de faire un pacte avec d'autres cartels pour capturer mon paternel. Cependant ce n'est pas sans danger, Matthew peut décider de se montrer et m'enlever.
Le meeting aura lieu dans plusieurs jours, et si je suis ici c'est surtout que le monstre, prénommé Silas, m'a viré de chez lui. Prétextant une horrible envie de meurtre sur moi. Pour ne pas changer....

Bien sûr, j'ai eu le droit à des gardes du corps dans ce fichu manoir. Xénia, Greyson et Edward squattent actuellement une des chambres de cet immense manoir.

Je me relève du sol, ayant oublié un court instant que j'étais assise dans ma chambre. Il doit être très tôt car le ciel est teinté d'un bleu encore trop sombre pour laisser place à un bleu plus clair et vif. L'envie de dormir ayant quitté mon corps, je décide de sortir de cette pièce oppressante. Autant profiter du calme avant la tempête des trois énergumènes encore endormis.
Je déambule avec finesse sur le sol glacé, le vieux bois grince légèrement sous mes pieds mais avec le temps j'ai appris à me faire discrète, quelle planche est la plus fragile et laquelle ne l'est pas.

Me retrouver à nouveau ici fait réapparaître la nostalgie, c'est comme si je me voyais à nouveau courir dans ma robe de princesse bleue, chanter avec ma maman dans ses couloirs trop vastes.
Dorénavant ces souvenirs ont toujours ce fichu goût d'amertume me rappelant l'enfant qui courrait vers la chambre de sa mère, les joues trempées de larmes avec un espoir irréel de retrouver son parent assis sur le lit.

Un frisson désagréable me parcourt soudainement le corps, ce lieu me donne de l'urticaire. J'avance un peu plus vite pour retrouver mon bureau, au rez-de-chaussée, je peux croiser certains employés déjà debout.
Gérer mon réseau de loin n'a pas été tâche aisée. Je vais pouvoir reprendre un peu la main sur mon cartel d'ici, j'ai déjà envoyé une dizaine de mes hommes en espionnage, une quinzaine récupérer de la marchandise et la livrer et d'autres dans les laboratoires. Ils ne restent ici que moi, quelques employés de maison comme la gouvernante et mon chauffeur. Mon bras droit a été disposé pour mon retour, le pauvre il méritait un peu de repos.

Depuis quand tu en as quelques choses à faire de son état physique ?

Depuis que je suis de retour, je reprends du service. J'ai vérifié les comptes et disons que ça ne sera pas notre meilleure année. Cependant, l'organisation de Silas joue en notre faveur pour faire disparaître des réseaux ennemis, aussi faible soit-il cela nous évite de perdre de la clientèle.
Pas facile tous les jours d'être le cartel le plus coté des États-Unis. Mon géniteur aurait pu se contenter d'être le meilleur de l'état de Californie, mais non, il a fait connaître le chef d'œuvre de ma mère partout, fait des alliances avec de nombreux autres barons et maintenant il veut diriger des trafics d'être humain et j'en passe.

Cet homme me donne envie de vomir. Je fais défiler les documents, la paperasse habituelle. En réalité être baron de la drogue c'est parfois ennuyant, des contrats, des papiers et encore des contrats. Surtout quand comme moi vous ne sortez pas pour vous rendre à des Gala ou autres événements. Finalement, mon bras droit a presque plus de mérite à mon poste que moi-même.