Masked Man

30. Impossible poem

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« Unfair - The Neighbourhood»

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Ivy – Présent :

- Ivynounette, merci de me remplacer pour ce repas plus qu'ennuyant !

Eddy se jette sur moi et m'encercle de ses bras, je tente de le repousser, ce mec est une véritable glue et je n'aime pas qu'on m'approche de trop près.

- Va-t'en, avant que je décide de te mettre de force dans la voiture à ma place.

- Mais bien sûr ! Tu as vu ses muscles saillant ? Tu ne pourras jamais rivaliser avec moi. Se vante-t-il en embrassant son biceps. Simple geste qui suffit à me faire rire.

Je ne sais pas où il va, cependant il est habillé de manière très élégante, sa peau brune et parfaite lui ajoute un charme qui ne lui appartient qu'à lui, ses yeux ambre ressortent avec la lumière artificielle du salon, on dirait qu'il y a des flammes à l'intérieur. Il n'y a pas de doute, Edward est vraiment un très beau garçon.

- Je suis prête. L'enthousiasme de Beth s'élève dans la pièce, elle s'accroche au bras d'Eddy. Cette femme est vraiment resplendissante dans sa robe de cocktail rouge. Elle me sourit de toutes ses dents, j'ai l'impression de voir chez elle la même personnalité que Xénia, cette gentillesse et bienveillance qu'elle émane, est frappante.

Je lance un regard vers Edward, alors comme ça il annule un repas d'affaire pour emmener sa demoiselle en rencard ? Bien joué Eddy, je ne sais pas comment il a fait pour obtenir l'approbation de Eiji mais il a réussi.

Ils finissent par partir. Quant à moi je rejoins ma chambre pour me préparer, on part dans une vingtaine de minutes et je ne suis toujours pas prête. Depuis ce qu'il s'est passé au sous-sol, on s'est ignoré avec Eiji, il m'a seulement parlé pour me dire que la robe qu'il a pris soin de choisir, sera déposée sur mon lit. Je crains sa sélection, je peux m'attendre à tout de sa part.

Grimpant les escaliers deux par deux, j'atteins enfin ma chambre, aucun signe d'Eiji à l'intérieur je peux traverser sans crainte. La chrysanthème est toujours sur ma table de chevet, elle commence à perdre de son éclat même si elle reste encore présentable.

Je déballe la robe de sa housse pour y découvrir un vêtement qui n'est pas fait pour moi. Hors de question que je porte ça. Je l'attrape par le cintre et par à la recherche du monstre.

Adossé au plan de travail de la cuisine, Eiji est déjà parfaitement habillé d'un costard noir accompagné d'un nœud de papillon, ses cheveux sont plaqués en arrière, on pourrait presque le confondre avec Léonardo Di Caprio jeune, ses deux pierres d'émeraude me jugent.

- Tu n'es toujours pas habillée ? On va être en retard ! C'est que monsieur n'est vraiment pas content.

- Je ne porterai pas cette robe.

- Oh, crois-moi que si tu vas la porter.

- Non.

- C'est soit, tu la mets sans discuter, soit je le te la mets de force. A toi de choisir, sorcière.

Je fais mine de réfléchir mais le choix est vite fait, son ton était sincère et menaçant, je n'ai aucune envie qu'il m'habille comme si je n'étais qu'une enfant. Sans un mot de plus je fais demi-tour.

***

Je me regarde dans le miroir de la salle de bain, quelle horreur. C'est une robe courte, la matière est légère mais me gratte à cause des paillettes qui couvrent cette robe dorée. Une couleur que je n'apprécie pas, il a décidé de choisir les accessoires et chaussure en plus de la robe, de la même couleur écœurante. Un énorme collier comblant la peau nue de mon décolleté vient décorer le tout ainsi qu'un bracelet de bras me gênant à chaque mouvement, il ne pouvait pas se placer comme tous les autres bracelets, c'est-à-dire au poignet. Il faut croire que non.