Chapitre 49: Samuel

512 72 3
                                    

Lundi 28 Octobre 2019:

Samuel:

Ma tête sur l'épaule d'Adriel, ses doigts qui caressent mon ventre sous l'eau, je pourrais m'endormir. Surtout que sa respiration calme me berce. Je ne sais pas son état d'esprit par rapport aux découvertes. Il semble anormalement serein. Peut-être qu'il l'est réellement.

- Dans notre prochain appart, il nous faut une baignoire, me dit-il d'une voix lointaine.

- Tu es déjà lassé du mien ?

- Non pas du tout mais quand tu seras procureur, on aura les moyens de s'acheter une maison avec une baignoire.

J'éclate de rire mais quand il me dit des choses comme celle-ci, je tombe encore plus amoureux. Notre couple est sérieux, au point où Adriel se projette aussi loin dans l'avenir. Contre mon omoplate, je sens son coeur battre à vive allure et ses mains s'agitent.

- Je commence à comprendre ce que voulait dire Noé, me chuchote-t-il.

- C'est-à-dire ?

- Sans tout ce qui nous est arrivé, nous n'en serions pas là. On ne se serait pas rencontré tous les quatre et le pire, toi et moi, on ne se connaîtrait pas.

C'est à mon organe vital de s'affoler, parce qu'il a raison. Noé nous avait fait part de cette réflexion, aussi effrayante soit-elle, elle est vraie. Le destin a parfois une drôle de façon de nous emmener là où nous devons être. Pour moi, c'est dans les bras d'Adriel. Toutes les décisions que j'ai prises depuis l'agression, m'ont conduit là où j'en suis aujourd'hui.

- Qu'est-ce qui se serait passé si j'étais resté en Angleterre ?, enchaîne-t-il en resserrant son étreinte. Je n'imagine pas une vie sans toi, sans vous.

- Avec des si, on peut refaire le monde, malheureusement on ne peut pas. Et moi non plus, je n'imagine pas ma vie sans vous.

Avoir traversé l'enfer pour connaître le paradis. C'est ce que nous avons vécu tous les quatre, nous devons l'accepter. Visiblement Noé a été le premier à le faire.

Je me retourne et me mets à califourchon sur ses jambes, les bras autour de son cou. J'encercle son visage, le mouillant au passage. Ce n'est pas légal d'aimer autant une personne. À quoi cela sert-il de perdre du temps à penser à ce qui aurait pu ou non se produire. On ne devrait pas se focaliser dessus, uniquement sur le présent.

- Je ne veux pas penser à une vie sans ton amour, je lui annonce. On ne peut pas tirer un trait mais on peut arrêter d'en parler et juste profiter de ce que l'on a. 

- Tu as raison chéri. À partir d'aujourd'hui, on n'aborde plus le sujet et on se concentre sur notre bonheur.

- Tout à fait d'accord. On sait que c'est là, pas besoin de le rappeler.

- Plus jamais, décrète-t-il avant de m'embrasser pour seller notre accord.

Il dévore mes lèvres plus qu'autre chose, me faisant rire. Ses paumes plaquées sur mon dos, me rapproche toujours plus de lui et me maintiennent contre son torse. Ça, c'est le plus important. Il grogne lorsque mes doigts tirent légèrement ses cheveux. À tous les coups, je ressens une grande fierté personnelle de le faire gémir. Je continue d'être étonné que mon corps lui plaise, alors qu'il me le montre constamment. Encore à l'instant, en me soufflant que je le rends dingue.

C'est vrai qu'une baignoire est très pratique pour les câlins de ce genre. Le confort est autre que dans une douche. Adriel attrape ma lèvre inférieure entre ses dents, et c'est à mon tour de grogner de plaisir. Il la suce quelques secondes, je crois perdre pied tant ma tête se met à tourner. Ses mains glissent jusqu'à mes fesses, qu'il serre. Nos bas-ventres entrent en contact, il est en érection et moi aussi.

Pour notre AvenirWhere stories live. Discover now