Chapitre 33: Samuel

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Samedi 13 Septembre 2019:

Samuel:

Me réveiller dans les bras d'Adriel est toujours un réel plaisir. Il me transmet toute sa chaleur. Il ne m'a pas lâché de la nuit, et pour rien au monde je l'aurais souhaité. Mon coeur bat avec telle frénésie depuis mercredi. J'ai dû mal à redescendre sur terre. Honteusement, je fais remonter mes mains sur son torse, j'aime le toucher.

Nous avons changé de position en dormant. Adriel est allongé sur le dos et me maintient contre lui à l'aide de son bras gauche, tandis que sa main droite est posée à l'intérieur de ma cuisse. Cela fait bien longtemps que je ne suis plus gêné par ce type de réveil. Quand nous partageons mon lit, c'est inévitable. C'est comme si Adriel avait peur que je parte, ce qui est absurde. Si je le pouvais, je resterais toute la journée dans ses bras.

Au départ, ça m'angoissait que nous dormions ensemble, en tant que couple. Au final, Adriel m'a mis à l'aise tout de suite en agissant comme à l'accoutumé. J'aimerais effacer le souvenir des hommes qu'il a eu avant moi mais c'est impossible et trop tôt, je ne peux pas. Mon corps, je ne l'assume pas assez. Je sais qu'Adriel le comprend et qu'il se montrera patient. Il n'a aucun geste déplacé. De toute façon ce n'est pas comme si il risquait de sentir l'effet qu'il me procure.

Apparemment rien ne semble perturber son sommeil, malgré mes nombreuses tentatives. Je le laisse donc dormir. Après un baiser sur la peau découverte de son cou, je m'extirpe de son étreinte. Il grogne légèrement mais n'émerge pas. Sur la pointe des pieds, je sors de ma chambre. Il va me reprocher mon absence à son réveil. Je me rattraperai demain matin.

Au vu du silence qui règne dans la maison, personne n'est levé. Mélanie est déjà partie pour ouvrir son salon de coiffure et Angel à son travail. Finalement, je trouve mon père en train de lire le journal dans la cuisine, seul. Il me salue lorsque je pénètre dans la pièce. Je me prépare un café, avant d'aller m'asseoir en face de lui. Il me regarde les sourcils froncés.

- Quoi ?, je l'interroge en espérant qu'Adriel n'ait pas laissé de marques sur ma peau à force de l'embrasser.

- Il n'est pas un peu trop grand pour toi ce t-shirt ?

Mes joues se mettent à chauffer et je baragouine des mots sans queue ni tête. Ce qui fait rire papa. Je n'ai pas pris le temps de m'habiller avant de descendre. Je porte donc encore le haut d'Adriel que j'utilise en pyjama. Mon père sait très bien à qui le vêtement appartient, il veut juste m'embêter. Il est inquiet pour moi, malgré qu'il n'ait rien à craindre d'Adriel.

La porte de cuisine qui mène au jardin, s'ouvre sur maman, vêtue de sa tenue de jardinage. Elle m'embrasse sur le crâne et va ensuite se servir une tasse de café.

- Tu es sûr que ce t-shirt est à ta taille Samuel ?, me dit-elle en s'asseyant en face de moi.

- Très drôle et papa me l'a déjà faite.

Ils se mettent à ricaner tous les deux. J'aime avoir l'odeur d'Adriel sur moi, de cette façon je me sens rassuré. Et puis maman aussi, met parfois les vêtements de papa. Je ne la charrie pas pour autant. Une fois ma boisson terminée, je me lève et la dépose dans le lave-vaisselle. En me retournant, je vois mes parents qui m'observent sans leur sourire d'amusement. 

- Qu'est-ce qui a ?, je les questionne soucieux.

- Avec papa on voulait s'assurer que tu vas bien.

- Bien sûr que je vais bien ! Adriel m'aime maman.

Je suis sur la défensive. Ils ne peuvent pas douter de la sincérité d'Adriel. Ils m'avaient accordé leur feu vert la première fois qu'ils on rencontré l'Anglais. Si cela n'avait pas été le cas, ils refuseraient qu'il vienne à l'appartement. Est-ce qu'ils ont changé d'avis maintenant que nous sortons ensemble ? Impossible, maman m'a donné son aval, après une analyse et avoir effectué un profil psychologique.

Pour notre AvenirWhere stories live. Discover now