Chapitre 32: Adriel

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Vendredi 13 Septembre 2019:

Adriel:

Je gare ma voiture devant la maison des parents de Sam. Nous dînons avec eux ce soir, ainsi que Jordan, Angélique et Mélanie. Mon petit ami a la bougeotte à mes côtés. Bordel, j'adore comme ce mot sonne si bien. J'ai du mal à descendre de mon nuage.

- Qu'est-ce qui a ?, je lui demande en posant une main sur sa cuisse.

- Ça me stresse d'y aller en tant que couple.

- J'aime quand tu dis ça, en tant que couple.

- Ad, je suis sérieux.

Je me penche et claque un baiser sur sa joue. Ma tentative de plaisanterie est tombée à l'eau. Il appréhende la soirée à venir mais je sais d'avance qu'elle se passera bien. Jordan est déjà au courant de ce que nous allons leur annoncer. Sam ne voulait pas le cacher plus longtemps à sa soeur jumelle.

Nos sommes dans notre bulle de bonheur depuis mardi. Je ne réalise pas tout à fait ce qui nous arrive. Bien sûr, j'ai gardé les souvenirs de mardi, le lendemain j'ai voulu fuir mais j'avais fait une promesse à Sam avant de me coucher. Le visage qu'il avait en se réveillant m'a fait culpabiliser aussitôt la porte fermée. Je devais assumer mes paroles. Je ne le regrette pas, juste de ne pas l'avoir dit avant. Nous avons été stupides de garder nos sentiments mais nous ne pouvons pas revenir sur le passé. L'essentiel, c'est que nous avons fini par ce le dire.

Nous sommes un peu maladroits dans notre façon de faire. Il faut que chacun prenne ses marques dans notre relation. Ce qui n'est pas forcement évident, c'est quelque chose de nouveau pour tous les deux. Et puis j'attendais cela avec tellement d'impatience. Je veux profiter de chaque seconde. Même si je réprime mes envies de le serrer dans mes bras et de l'embrasser toutes les deux minutes.

- Ça va bien se passer Samy. Tes parents sont comme les autres, ils attendaient ça.

- Y'a aucun moyen que tu arrêtes de m'appeler Samy ?, réplique-t-il boudeur.

- Absolument aucun. Tu préfères bébé ?

- On va garder Samy alors, décrète-il en ouvrant sa portière.

Je suis son mouvement et m'empresse de le rejoindre. Après un rapide baiser, que j'aurais volontiers approfondi, nous traversons la cour. Nous entrons chez lui, sans frapper. La maison des Revol est immense, il faut bien ça pour héberger cinq enfants. Nous déposons nos affaires dans le placard de l'entrée. Vu l'agitation que nous entendons, ils doivent tous se trouver dans la cuisine.

- Salue vous deux !, s'exclame Mélanie qui est la première à nous remarquer.

La coiffeuse me donne une accolade, puis elle serre son frère dans ses bras. Ils ne se sont pas vus depuis un bout de temps. Elle était bien occupée dans son salon. Ensuite, vient le tour de ses parents de nous embrasser. François est enfin rentré et a plusieurs jours de repos. Angel me fait la bisse et Jo me tape dans la main.

- Comment vous allez ?, nous demande Alin alors que son mari a du mal à lâcher son fils.

- Bien, excellent même.

Jordan me lance un clin d'oeil, sachant pertinemment pourquoi je réponds ça. La psychiatre ordonne à son époux de libérer Sam pour que nous puissions tous aller boire un verre au salon.

J'aime leur demeure, elle est si chaleureuse. On voit tout de suite quelle abrite toute une tribu. J'adore voir les photos de Sam, montrant son évolution, il a toujours été mignon. Ces gens, c'est le type de personne que l'on veut comme belle-famille. Les questions fussent sur notre rentrée, nos nouveaux cours, tandis que nous sommes installés sur les canapés. Nous répondons à chacune d'entre elles.

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