Map of Tae's world [Taekook] ✔️

51. Float

« 𝚁𝚒𝚎𝚗 𝚗'𝚎𝚜𝚝 𝚓𝚊𝚖𝚊𝚒𝚜 𝚊𝚌𝚚𝚞𝚒𝚜 𝚊̀ 𝚕'𝚑𝚘𝚖𝚖𝚎, 𝚗𝚒 𝚜𝚊 𝚏𝚘𝚛𝚌𝚎, 𝚗𝚒 𝚜𝚊 𝚏𝚊𝚒𝚋𝚕𝚎𝚜𝚜𝚎, 𝚗𝚒 𝚜𝚘𝚗 𝚌œ𝚞𝚛. 𝙴𝚝 𝚚𝚞𝚊𝚗𝚍 𝚒𝚕 𝚌𝚛𝚘𝚒𝚝 𝚘𝚞𝚟𝚛𝚒𝚛 𝚜𝚎𝚜 𝚋𝚛𝚊𝚜, 𝚜𝚘𝚗 𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚎𝚜𝚝 𝚌𝚎𝚕𝚕𝚎 𝚍'𝚞𝚗𝚎 𝚌𝚛𝚘𝚒𝚡. 𝙴𝚝 𝚚𝚞𝚊𝚗𝚍 𝚒𝚕 𝚌𝚛𝚘𝚒𝚝 𝚜𝚎𝚛𝚛𝚎𝚛 𝚜𝚘𝚗 𝚋𝚘𝚗𝚑𝚎𝚞𝚛, 𝚒𝚕 𝚕𝚎 𝚋𝚛𝚘𝚒𝚎. 𝚂𝚊 𝚟𝚒𝚎 𝚎𝚜𝚝 𝚞𝚗 𝚎́𝚝𝚛𝚊𝚗𝚐𝚎 𝚎𝚝 𝚍𝚘𝚞𝚕𝚘𝚞𝚛𝚎𝚞𝚡 𝚍𝚒𝚟𝚘𝚛𝚌𝚎. 𝙸𝚕 𝚗'𝚢 𝚊 𝚙𝚊𝚜 𝚍'𝚊𝚖𝚘𝚞𝚛 𝚑𝚎𝚞𝚛𝚎𝚞𝚡. »

ᴬʳᵃᵍᵒᶰ

_______________________________

Il ouvrit les yeux sur son plafond sombre et il y fixa les jeux de lumières qui tournoyaient comme sa tête. Le bruit de la poignée qui se baissait lui fit quitter ce spectacle du regard et il le posa sur l'entrebâillement qui venait de se créer avec la sensation que l'atmosphère de la pièce était étrange.

Mais il ne tenta pourtant pas de se lever quand quelqu'un la passa, s'avançant lentement dans la pièce. Vêtu de noir et masqué, l'homme le surplomba sans un mot et malgré la sensation d'étouffement qui le prenait, il ne tenta pas de bouger.

L'inconnu s'avança et posa sur sa cache thoracique une main qui sembla s'y enfoncer dans sa respiration lourde, y laissant une sensation de brulure quand il la retira. Pourtant, il ne tenta pas de s'enfuir, il savait qu'il ne pouvait pas.

L'intru le fixa un instant, droit au milieu de sa chambre avant de porter une main à son masque. Sous les battements incontrôlés de son cœur, il le retira lentement et Taehyung sentit sa respiration s'agiter malgré lui en découvrant ses propres lèvres, puis son propre nez où il y devina un grain de beauté. Alors, sous ses yeux écarquillés, il le découvrit, il se découvrit.

C'était lui, c'était lui l'ombre. Ça avait toujours été lui.

Il se réveilla pour de bon dans une lourde respiration qui le fit se décoller du matelas avant de s'y réécraser brutalement. Les yeux écarquillés, il fixa une nouvelle fois son plafond, les yeux lui brulant en se remémorant la paralysie du sommeil qu'il venait de quitter.

Il contracta sa mâchoire, les membres tendus et tressautant alors que le souvenir de son propre visage le hantait. Portant une main tremblante à son cœur affolé, une pensée idiote traversa son esprit alors qu'il constatait son état lamentable au battement frénétique sous ses doigts.

Il se fit la réflexion qu'il était tout bonnement en train de devenir un déchet à cause d'un tas d'ordures qu'ils avaient cru ses amis. Un sourire ironique étira ses lèvres gercées et il se redressa dans son lit pour la deuxième fois de la nuit. En se tournant, il croisa son regard dans le reflet du miroir et il se fixa quelques secondes, le regard vide, la dégaine dégueulasse.

Il avait envie de tous les buter.

Dans un soupir, il quitta son lit, ouvra sa porte et traversa le salon dans le noir, ses pieds nus claquant le sol froid jusqu'à la chambre d'à côté. Il s'y arrêta, observa le lit nu, les étagères vides allumées par les rayons de la lune et il y resta quelques minutes sans raison particulière, simplement comme s'il avait besoin de vérifier, d'être certain qu'il n'était plus là.