Map of Tae's world [Taekook] ✔️

16. Messed up

ATTENTION/TW :

Scène de violence et de suicide.

________________________________________________________________________

« 𝚄𝚗 𝚑𝚘𝚖𝚖𝚎 𝚚𝚞𝚒 𝚏𝚞𝚒𝚝 𝚜𝚊 𝚙𝚎𝚞𝚛 𝚙𝚎𝚞𝚝 𝚋𝚒𝚎𝚗 𝚍𝚎́𝚌𝚘𝚞𝚟𝚛𝚒𝚛 𝚚𝚞'𝚒𝚕 𝚗'𝚊 𝚏𝚊𝚒𝚝 𝚚𝚞'𝚎𝚖𝚙𝚛𝚞𝚗𝚝𝚎𝚛 𝚞𝚗 𝚛𝚊𝚌𝚌𝚘𝚞𝚛𝚌𝚒 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚕𝚊 𝚛𝚎𝚝𝚛𝚘𝚞𝚟𝚎𝚛. »

ᴶˑ ᴿˑ ᴿˑ ᵀᵒˡᵏᶤᵉᶰ

________________________________________________________________________

Posté à la fenêtre d'un appartement miteux, l'adolescent observait les passants frapper le trottoir de leurs pas rapides. Une famille passa sous ses yeux, un enfant se balançant aux bras de ses deux parents dans de grands éclats.

S'attardant un instant sur cette belle image, il contempla le petit groupe disparaitre dans un dernier virage, l'esprit vide. Soudain, un bruit à l'étage lui fit tourner la tête vers la cage d'escaliers peu éclairée.

D'une démarche hésitante, il s'avança dans la petite chambre aux murs abimés et qui ne comptait qu'un lit simple aux draps démodés. Il pencha sa tête sur le côté, tentant d'apercevoir la source du son qui semblait s'approcher lentement. Mais il ne vit que l'obscurité.

Alors qu'il progressa davantage vers la descente sombre, il se figea instantanément en discernant des yeux qui le fixaient, comme deux taches rouges dans le noir.

Tétanisé, il réussit à sortir de sa stupeur pour reculer, apeuré, les points colorés grimpant dangereusement les marches. Brusquement, elle surgit. L'ombre. De sa silhouette sombre et floue, elle s'approcha rapidement, l'attrapant par les épaules.

Le garçon resta pétrifié dans son emprise alors qu'elle commença à hurler des mots qu'il ne comprenait pas. Elle le secoua, et, d'un geste violent, l'envoya voler contre le mur dans un bruit sourd.

L'adolescent, tremblant, se redressa difficilement sur ses bras avant de se remettre sur ses deux pieds instables, la forme sombre continuant de beugler des mots qui ne voulaient rien dire mais qui le paralysaient.

Elle s'approcha, fulminante dans de grands gestes et, au milieu des insultes qu'elle lui lançait avec colère, il comprit enfin une phrase « C'est ta faute ». A la suite de cette accusation qui raidit davantage le garçon, elle leva un poing qui vint s'écraser violement dans le mur à côté de son visage et il sentit la panique le gagner, son cœur s'affolant.

La respiration de son assaillant devint lourde, comme si elle était sur le point d'exploser, et, dans un nouveau excès de folie, elle le jeta contre le sol de la chambre. Son corps frappant violement le carrelage, il recula précipitamment alors qu'elle s'approchait dangereusement, jusqu'à que son dos cogne contre le mur.

Elle leva la main et cette fois le poing s'écrasa contre sa joue dans un claquement sec, sa tête pivotant sous le coup. La douleur le lança tout de suite, semblant pourtant irréelle, et ses yeux écarquillés se reposèrent sur celle qui s'était remise à hurler.

Et tandis qu'elle le menaçait une nouvelle fois de sa main, ça lui apparut comme évidence. Le poing de l'autre en l'air, il se releva brusquement, et, prit d'un shoot d'adrénaline, poussa violemment son agresseur, le laissant s'écraser contre le mur.