Reflets D'histoires (terminée)

28-Que Désires-tu ? (3/5)

Dix petites princesses se promenèrent au bois....

Le moyen le plus rapide d'atteindre la caverne des méchants était sans doute de traverser la Forêt sombre qui, malgré les avertissements continuels de Blanche-neige, n'avait rien d'effrayant. Une simple forêt, à demi-baignée dans la lumière du soleil, où l'on pouvait voir les branches des arbres être bercées par la douce brise.

Ils continuèrent leur route, faisant craquer les feuilles mortes et les brindilles sous leurs pieds. Mais Clay ne comptait profiter pas du décor, ni de l'ambiance forestière : il fixa sur son poignet le compte à rebours. Un peu plus de deux heures et demi maintenant. Il accéléra l'allure, oubliant que sa compagnie ne pouvait être aussi vive sur les hauts talons que la moitié chaussait.

-Clay. Attends-nous !

Mais il n'écoutait pas.

Seules Vanellope, Mérida et Raiponce, longtemps habituée à marcher pieds nues, gardaient le rythme. Les autres ne purent le rattraper que quelques mètres plus loin, au niveau d'un croisement marqué par un chêne où une affiche clouée à l'écorce brune attira leur attention.

-On dirait un poème, supposa Raiponce en effleurant le papier.

-"Dix petites princesses se promenèrent dans les bois, lut Clay,
la première au beau milieu d'un rêve tomba, la seconde répendant sa magie s'écroula, la troisième, bienveillante comme une fée, resta..."

Il continua dans sa tête, gravant une bonne partie des vers dans sa mémoire. Ce qui l'inquiéta le plus devait être l'étrange signature. Étrange mais familière. Ce n'était ni une lettre, ni un chiffre mais un dessin : Une fourche, ou une flamme. Peut-être bien les deux.

Un hurlement frôlant l'hystérie le coupa dans sa réflexion.

-Venez vite, c'est Aurore, elle s'est... évanouie.

"La première, au beau milieu d'un rêve, tomba. Se pourrait-il que... Non, sûrement une coïncidence."

Pour confirmer ses pensées, le rouquin échangea un court regard avec les témoins de l'affiche. Aucune d'entre elles ne semblèrent suspecter le poème, bien trop inquiètes pour la belle au bois dormant.

Agenouillée près d'elle, Belle se servait de son livre pour la ventiler.

-Elle est sous l'emprise d'un sortilège. Raiponce, peut-être que tes cheveux pourraient...

-N'en dis pas plus, acquiesça l'intéressée en entourant Aurore de sa chevelure d'or.

Fleur aux pétales d'...

Sa voix se bloqua. Son corps se figea. Elle fut prise de soubresauts, le regard gelé sur sa chevelure, d'où émanaient d'hypnotisantes spirales électriques.

La seconde rependant sa magie s'écroula.

Raiponce plongea dans la mousse verte, vivante, mais inconsciente.
Ses mèches blondes se mirent à luir, découvrant son cou sur lequel le groupe y remarqua une marque rose. Aurore aussi portait ce symbole sur le poignet.

La fourche enflammée.

Clay trésaillit. Une fois, ce pouvait être le fruit du hasard. Deux fois, c'était une machination. Ses yeux émeraudes bifurquèrent vers le chêne qui se, trouvait à présent vierge de toute écorce -et de toute affiche.