II-9 Un Noël chamboulé.

715 44 183
                                    

Toujours installés sur le clic-clac, Magnus et Valentina regardèrent le plus célèbre dreamworks : Shrek. L'indonésien avait choisi celui-ci pour son humour afin de détendre l'esprit de la petite. Cependant l'enfant regarda l'écran sans vraiment y porter une grande attention. Sa tête posée sur le torse de son père, elle tritura ses doigts sur le tissu du haut de pyjama de l'adulte. La petite pensait à son autre père, elle avait peur pour lui. Elle espérait qu'il puisse passer tout de même une bonne nuit, même s'il était seul dans une chambre d'hôpital. Il était encore dans son lieu triste et blanc, pensa-t-elle. Une larme atterrit sur sa main, la sortant de ses pensées. Elle n'avait pas remarqué qu'elle pleurait, surprise elle se redressa subitement en essuyant son visage maladroitement. Pensant arrêter ses larmes, ses sanglots repartirent de plus belle. L'asiatique regarda sa fille, son cœur se brisant en mille morceaux. Apparemment, son choix de film ne fut pas si judicieux que cela.

- Papa ira bien ? Demanda la petite entre plusieurs sanglots. Face au silence de son père, elle continua : je l'aime papa ... et ... je veux qu'il aille bien ! Je n'aime pas qu'il soit malade et je déteste son cœur pourri ! Finit-elle par hurler en balançant un coussin au sol.

Malgré la situation tragique, l'indonésien sourit légèrement. Ça le soulageait de voir qu'elle mettait des mots sur ses émotions, qu'elle évacuait sa colère. Et il devait dire qu'il détestait aussi son cœur pourri.

- Pourquoi tu souris ? Demanda-t-elle en fronçant les sourcils Papa meurt ce n'est pas drôle Daddy ! Gronda l'enfant en expirant de colère par les narines.

- Tu ressembles à Papa quand tu t'énerves lâcha simplement Magnus en haussant les épaules, ayant les larmes au yeux.

Valentina se calma légèrement, laissant retomber ses épaules. Peu importe, pour Magnus, si cette princesse n'avait aucun sang lié à son mari. Valentina était la digne fille de son père, ayant le caractère absolument identique. Comme Alec, elle retenait tout en elle, elle prenait sur elle, jusqu'à que l'eau déborde. Il prit l'enfant dans ses bras, en laissant ses émotions dévaler ses joues. Par Lucifer, qu'il aimait ces deux-là plus que sa propre vie. Valentina se laissa faire, blotissant son visage dans la nuque de son père.

- Papa nous aime fort tu sais ... commença Magnus, contrôlant au mieux sa voix pour ne pas transparaître sa fragilité, et il ne veut pas mourir alors il va être costaud et va vieillir à nos côtés je te le promets je le gronderai sinon !

- Je me rappelle quand il dormait beaucoup à l'hôpital quand j'étais petite murmura l'enfant en crispant ses mains sur le tee-shirt. Tu étais là pour moi Daddy mais j'ai pas aimé vivre sans papa ... c'est trop triste et ...

- J'ai pas aimé non plus ma puce avoua-t-il en lui embrassant le crâne.

Valentina se recula en fixant son père avec une grimace. Rarement, Magnus l'appelait pas un autre surnom que bichette. Et elle n'appréciait pas du tout ça.

- C'est bichette avec toi Daddy rappela la petite qui essuya la joue de l'adulte qui sourit faiblement.

- Ma petite bichette préférée ajouta Magnus en la gatant de bisous sur les joues. Papa va rester vivant, on va passer Noël en famille et ...

- Et bientôt le bébé compléta la fillette en posant sa tête sur l'épaule du PDG.

- Ça me convient parfaitement dit-il en gloussant légèrement.

- Papa m'a dit qu'il te ressemblerait confia Valentina.

- Probablement répondit Magnus en imaginant le nourrisson.

Divine idylle à New-YorkWhere stories live. Discover now