Vingtième étape : Vaincre à deux.

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Magnus s'était réveillé seul dans son lit. Les yeux encore fermés il tapota sur la place d'à côté cherchant un corps réconfortant mais trouva simplement une place vide. L'asiatique soupira, et se redressa lentement en ouvrant les yeux. Alexander ne se trouvait pas au lit, le jeune PDG soupira de nouveau. Il décida de descendre vers la cuisine, et son cœur se brisa en voyant son petit-ami déconfit, déprimé et pensif. Au vue de ses yeux cernés et rouges, le brun n'avait pas énormément dormi. Alec n'avait même pas remarqué son arrivée, fixant un point imaginaire dans le vide, et tenant entre ses mains une tasse de café bien noir. L'indonésien soupira tristement encore une fois, complètement abattu par la tristesse de son copain depuis deux semaines.

Cela faisait maintenant deux semaines que les deux hommes faisaient face au coma de la petite. Quatorze jours sans aucun répit, ni aucun réveil. L'asiatique se souvenait encore du désespoir de son fiancé lors de ce fameux soir.

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Magnus venait de raccrocher de la discussion téléphonique avec son compagnon. Le brun fut rapidement soigné aux urgences. Il avait une fracture de la clavicule gauche, et devait avoir son bras en écharpe et immobilisé pendant plus de trois semaines. Plusieurs de ses collègues lui offraient un regard compatissant, gêné, triste pour lui. Il avait du mal à rester calme d'autant plus que Magnus n'avait rien pu lui dire tellement il sanglotait.

Une fois qu'il put sortir de sa consultation, le brun s'était dépêché vers la pédiatrie. Aline lui avait donné le numéro de la chambre et lui avait tapoté une joue avec tendresse. Le jeune papa, le cœur battant, s'était rué vers la chambre. La porte était encore ouverte, et on pouvait entendre des pleurs. Lorsqu'il entra dans la pièce, ce fut comme si on venait de lui jeter un sceau d'eau froide sur la tête. Le brun s'était approché, la main tremblante vers l'enfant inconsciente sur le lit. L'asiatique l'avait observé sans oser s'approcher, ne sachant comment il allait réagir. Alec avait fixé son meilleur ami, cherchant la réponse dans son regard, et ce qu'il vit le fit hurler de peine. Le brun s'était laissé tomber à genoux, ne contrôlant pas ses larmes. Sa fille était dans le coma, son petit bébé, son rayon de soleil, son petit cœur était dans un pxtain de coma à seulement 4 ans. La panique lui serra la gorge, lui noua l'estomac et lui crispa le cœur. Ce n'était qu'un cauchemar, il allait se réveiller...

Une main chaude et tremblante s'était posée sur son épaule. Il pouvait reconnaître entre mille la texture de cette peau. Le brun se retourna et ne mit que quelques secondes pour se précipiter dans les bras de son petit-ami. Magnus le serra délicatement dans ses bras, partageant son chagrin avec lui. Son amoureux tomba dans les pommes dans ses bras quelques instants, le faisait paniquer. Jace s'était approché et Alec avait repris connaissance rapidement. Le blond était parti emprunter de quoi faire remonter le taux de glycémie de son frère de cœur. Le brun avait seulement fait un malaise vagal, suite au stress, au peu de sucre dans son sang et à la fatigue de la journée. Rien de bien grave avait rassuré le médecin Herondale. Hélène s'était excusée, mais les horaires de visites étaient dépassées de plus d'une heure. Par mesure de sécurité, elle ne pouvait pas retarder encore plus. Le brun avant de partir avait embrassé le front de sa fille, lui promettant de revenir vite.

Le trajet fut silencieux. Le couple était rentré chez eux, dans leur maison qui semblait manquer de quelque chose. Magnus avait effectué le créneau, le brun fut rapidement sorti du véhicule. L'asiatique prit quelques minutes pour lui, pour évacuer toute la tension. Il avait peur du rejet de son copain, il avait peur qu'il lui en veuille. Il ne s'en remettrait pas s'il devait perdre les deux. Un bruit de fracas l'avait sortie de ses pensées négatives. L'indonésien s'était précipité dans leur demeure où le brun avait envoyé valdinguer un vase contre le mur, en hurlant toute sa rage. Le jeune papa était en colère, brisé, en souffrance. Il s'était affalé sur le canapé en prenant son visage dans sa seule main valide. L'asiatique ferma la porte derrière lui, et se tourna vers son compagnon. Finalement Magnus se baissa pour ramasser les débris.

Divine idylle à New-Yorkحيث تعيش القصص. اكتشف الآن