4- Légendes urbaines japonaises

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Kushisake Onna

Kushisake Onna, littéralement "la femme à la bouche fendue", peut apparaître devant vous au détour d'une ruelle lorsque vous vous baladez seul tard la nuit. Du coup, normalement vous flippez grave et commencez à vous enfuir. Seul problème, elle peut se téléporter juste devant vous.

Dommage.

Vêtue d'un trench-coat et d'un masque chirurgical, elle vous posera une question :

– Tu me trouves jolie ?

Attention, madame est susceptible ! Si vous avez le malheur de répondre non, elle sort une énorme paire de ... ciseaux et vous coupe la tête. Si vous répondez oui, vous êtes tiré d'affaires (pour le moment). Deuxième étape, elle retire son masque et dévoile sa bouche, fendue de part et d'autre jusqu'aux oreilles et demande :

– Et maintenant ?

Bien qu'elle ait la tronche du Joker en pire, vous êtes tenté de répondre là encore "oui". Bonne nouvelle, vous avez évité de vous faire couper en deux, mauvaise nouvelle, elle va vous défigurer tout comme elle.

Hitobashira

Hitobashira signifie "piliers humains". Dans le Japon du XVIIème siècle, il était coutume d'enterrer vivant des personnes dans les fondations ou les piliers des bâtiments. A l'époque, les japonais croyaient que ces sacrifices contenteraient les dieux afin qu'ils fassent durer les constructions plus longtemps. La légende raconte que ces bâtiments seraient toujours hantés par les esprits des personnes prisonnières de ces murs. Moralité, si vous voulez vous loger au Japon, mieux vaut privilégier le neuf !

Teke Teke

Le nom de cette créature provient du bruit qu'elle fait en "marchant" sur ses coudes. Selon la légende, c'était une jeune et jolie étudiante qui est un jour tombée (ou a sauté selon les versions) sur la voie de métro alors que celui-ci passait. Elle fut coupée en deux lors du choc, mais sa colère et sa rancune furent tellement fortes que son torse cherche à se venger.

Si vous croisez ce monstre, prenez garde ! Même si échapper à un torse de femme ne paraît pas très compliqué (n'y voyez aucune discrimination envers les femmes ou les torses), ne sous-estimez pas cette créature ! Elle peut se déplacer très vite sur ses coudes et cherchera à vous trancher en deux avec une faux qu'elle peut créer à partir de son corps. Parce que oui, elle peut fabriquer une arme comme ça en 2-2, par contre des jambes c'est pas possible.

Aka Manto

Dans le genre légende WTF, celle-ci tient le haut du tableau. La "Cape Rouge" est un esprit du mal hantant les toilettes, qui apparaît lorsque vous vous asseyez sur la cuvette lorsqu'il n'y a plus de papier. Oui oui, vous avez bien lu. Bref, la Cape Rouge vous pose la question :

- Papier rouge ou papier bleu ?

En considérant que vous ne soyez pas déjà décédé de peur (ou de rire) à l'apparition de ce terrible esprit du papier toilette, sachez que peu importe la réponse, le choix vous sera fatal. Rouge, vous serez découpé en morceaux, bleu vous mourrez étranglé. Une version alternative prévoit l'écorchement (la peau est arrachée du corps) ou l'exsanguination (le corps est vidé de son sang). Il paraît que certaines personnes auraient réussi à échapper à la Cape Rouge en répondant "pas de papier" ou bien en choisissant une autre couleur.

L'enfer de Tomino

"L'enfer de Tomino" est un poème maudit écrit par dans le recueil intitulé "Le Cœur Est Comme Une Pierre qui Roule" qui raconte l'histoire de Tomino qui meurt et échoue en Enfer. La légende dit que si quelqu'un le lit à haute voix, des évènements tragiques lui arriveront.

La tête de vache

Selon la légende, lors d'un voyage scolaire en car, un professeur décida d'occuper ses étudiants en leur racontant des histoires effrayantes. Lorsqu'il se mit à raconter l'histoire de la "Tête de Vache", on dit que les étudiants commencèrent à crier et le supplier de s'arrêter tellement le récit était effrayant. Le professeur entra en transe et ne put s'arrêter. Quand il reprit ses esprits, le chauffeur ainsi que ses étudiants s'étaient évanouis et de la mousse sortait de leur bouche. Quelques-uns ne purent s'arrêter de trembler et transpirer et moururent peu de temps après. Aucun des survivants ne parvint à se souvenir de l'histoire.

La poupée Okiku

Cette poupée vêtue d'un kimono appartenait jadis à Okiku, une petite fille morte d'un rhume en 1918. Sa famille priait à sa mémoire devant la poupée et quelques temps plus tard, ses cheveux commencèrent à pousser. Persuadés que l'esprit de leur fille possédait son ancien jouet, ils firent analyser les cheveux. Les résultats confirment que ceux-ci sont d'origine humaine. En 1938, la famille déménage et décide de confier la poupée au temple Mannenji où elle demeure depuis ce jour. Chaque année, une cérémonie en l'honneur de la fillette a lieu et ses cheveux sont coupés. A ce jour, personne n'a encore pu expliquer comment les cheveux continuent de pousser.

La fille entre les espaces

Dans la même veine que les esprits qui hantent les toilettes, les japonais ont également une légende urbaine sur une fille hantant les espaces. Prenons un exemple pour expliquer cela clairement.

Une porte mal fermée, un tiroir ouvert ou encore des fissures, forment des espaces ou cet esprit se cache. La légende raconte que si un jour vous croisez le regard de cette fille dans l'un de ses espaces, elle vous demandera de jouer à cache-cache. La seconde fois où vous verrez ses yeux, vous serez emportés dans une autre dimension. Et sinon, il reste des choses qui ne sont pas hantées au Japon ? Le diabolique esprit des trombones ? Le terrible fantôme mangeur d'homme du parquet-flottant ?

Le village Inunaki

De nombreux pays ont leurs propres histoires de villages fantômes et bien évidemment, le Japon n'y échappe pas. On raconte qu'il existe un mystérieux village japonais perdu quelque part dans le pays. Personne n'a jamais pu prouver son existence, car ceux qui l'ont cherché n'en sont jamais revenu. Pratique, nous direz-vous.

Certains y croient dur comme fer et affirment qu'il y a un panneau disposé à l'entrée du village disant :

- Les lois constitutionnelles du Japon ne s'appliquent pas ici.

En effet, les habitants y vivraient de manière anarchique, et l'inceste, le cannibalisme et le meurtre y seraient monnaie courante. Pas vraiment idéale comme destination de vacances. Les appareils électroniques seraient inefficaces sur place, ce qui empêcherait de localiser son emplacement, et par la même occasion d'appeler des secours si par malheur vous veniez à y pénétrer.

Le tunnel Kiyotaki

Ce tunnel fut construit en 1927, et a une longueur de 444 mètres. Il faut rappeler qu'en Asie, le numéro 4 est maudit, un peu comme le 13 en Occident. Selon la légende, il est hanté par les esprits des nombreux ouvriers qui sont morts pendant sa construction, qui s'est déroulée dans des conditions épouvantables.

On pourrait y voir les fantômes de ces pauvres âmes, qui auraient la capacité de rentrer s'asseoir avec vous dans votre voiture. La frayeur provoquée par ce car-jacking-fantôme serait la cause d'un grand nombre d'accidents. Même si vous arrivez à contrôler votre peur, un second danger vous attend. Un miroir est disposé dans le tunnel, et si par hasard vous apercevez un fantôme à travers celui-ci, préparez-vous à mourir dans d'atroces souffrances.

Enfin, pour compliquer le tout, on raconte que la longueur du tunnel varie selon le moment de la journée où vous l'empruntez. Bien sûr, chaque nouvelle victime du Tunnel Kiyotaki vient grossir les rangs des esprits qui le hantent.

Lien : https://legeekcestchic.eu/10-legendes-urbaines-japonaises-a-faire-froid-dans-le-dos/

Recueil histoires d'horreur (Terminé)Where stories live. Discover now