↬ 44-HEATHER |

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Rilès, Me falling

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Rilès, Me falling

" Tu es un lion

Mais tu mourrais "

| Maison des Flores, 14h, jour |

– HEATHER LA PORTE !

La voix stridente de ma mère m'agresse les tympans, provoquant un râlement âcre dans ma gorge. Il est évident qu'elle s'en porte à coeur joie, car la seconde d'après elle réitère son hurlement :

– LA PORTE !! JE NE LE RÉPÉTERAIS PAS TROIS FOIS, hurle-t-elle, après que la sonnette aie retenti une nouvelle fois.

Définitivement énervée, je me décide à descendre, tout en lançant un regard désapprobateur à la personne qui se tient à ma gauche prête à me suivre.

– Tu restes là, toi, lui lancé-je en pointant du doigts un siège sur lequel il s'assoit, boudeur.

Je m'engouffre rapidement dans les escaliers, prête à agresser la personne qui ne cesse de sonner à la hâte depuis cinq minutes. Bon sang, qui a encore décidé de me faire chier aujourd'hui ?

– PUTAIN, QUI EST LE TROU DU CUL QUI N'ARRÊTE PAS DE ME CASSER LES OREILLES ? m'écrié-je en ouvrant la porte, quand pour la cinquième fois cette maudite sonnette se remet à sonner.

À l'ouverture de la porte c'est le visage complètement ensanglanté de Xander qui m'interpelle, il se contente de me lâcher un minime rictus et de me répondre :

– Trou du cul, enchanté. Si j'avais su qu'un accueil aussi chaleureux m'attendait, je serais venu depuis bien longtemps.

Il tente de rigoler, mais sa lèvre inférieure mutilée l'en empêche et le pousse à froncer les sourcils de douleur.

– Xander, putain, il s'est passé quoi encore ? Tu pisses le sang, m'exaspéré-je en l'attrapant par le bras pour le faire rentrer.

C'est à ce moment la que décide d'apparaitre ma mère, furieuse.

– Oh mon Dieu, où Diable t'aies-tu encore fourré Xander Krall ? s'enquit-elle.

Elle n'attends même pas d'obtenir une réponse et part chercher de quoi nettoyer les horribles blessures qui orne le visage du grand brun. Ce n'est pas la première fois qu'elle voit Xander dans cet état-là, mais faut dire que cette fois-ci, c'est la pire.

– Me regarde pas comme ça, s'agace Xander. C'est rien de grave.

– Rien de grave Xander ? C'est une plaisanterie ? Soufflé-je, hors de moi. Tu t'es vu, au moins ? Tu ressembles à un cadavre ambulant ! Est-ce que je suis censée te rappeler que ton rendez-vous avec Paul Dwight pour obtenir un foutu stage qui pourrait changer ta vie est dans une semaine ?! C'est pas avec une gueule aussi défoncée que tu vas faire bonne impression !

Xander savait parfaitement qu'il n'avait pas le droit à l'écart. Avant qu'il ne parte avec North, lui et moi avions convenu qu'il ne ferait rien de stupide, que ce soit match de boxe, escapade nocturne meurtrière, ou même bagarre avec n'importe qui à la rambo.

– Heather, ça va bien se passer. À ce que je sache, tu n'es pas ma mère.

– Et j'en suis bien contente ! Ça dépasserait largement mes aptitudes, grogné-je en lui claquant le front, assurément consciente que ce coup lui ferait mal.

– Putain Heather, fait attention ça fait mal ! S'écrit-il.

– Tu n'as que ce que tu mérites, espèce d'abruti sans cervelle, vociféré-je les bras croisés. Si je n'avais pas pitié de toi, crois-moi, j'aurais terminée le travail de celui qui t'as fait ça et je t'aurais péter le nez.

– Charmant, se prononce une voix derrière mon dos.

J'en aurais presque oublier le visiteur, Kal, que j'avais cloitrée dans ma chambre. En vu des circonstances et du regard que lui lance Xander, je me maudis de l'avoir laisser rentrer. Je vois parfaitement qu'il s'évertue à ne pas l'envoyer bouler par respect pour ma mère qui arrive en courant les bras chargés de produit désinfectant et de coton.

– Ta mère va être folle d'inquiétude, gronde celle-ci tout en appliquant une compresse imbibés de produit sur l'arcade de Xander.

Le brun ouvre la bouche, mais se contente de la referme aussitôt. Cette réaction me fait supposer qu'il n'a pas du la recontacter depuis la dernière fois. Xander tente tant bien que mal de cacher la douleur qui l'assaille à chaque tapotement de compresse, je dois dire que le voir dans un état aussi pitoyable me rends anxieuse. Ça fait bien longtemps que je ne l'avais pas revu avec un visage aussi délabré, à croire qu'il s'est laissé se faire frapper délibérément, car je peux vous dire que si Xander s'était vraiment battu, quelque soit le nombre d'adversaire, il ne serait pas aussi mal en point.

– Tu as mal où ? Demande ma mère, pour constater l'ampleur des dégâts.

– Je crois que mon épaule est déboité aussi, lance-t-il naturellement.

– Rien d'autre ?

– Et ça, finit-il par répondre après un temps de réflexion.

Il soulève son tee-shirt sous lequel se présente une énorme coupure, recouverte de sang séché. La vision de la blessure me provoque automatiquement malgré-moi la nausée. L'ambiance se tends bien plus qu'auparavant lorsque mes yeux passent de la blessure au visage inexpressif et singulier de mon meilleur ami. C'est définitif, Xander s'est laissé faire, et le pire c'est qu'il donne l'impression d'avoir mériter son sort.

Je profite du moment où ma mère décide de retourner dans la salle de bain pour m'énerver :

– Xander, je m'exclame. Tu m'expliques ?!

– Ça va, rien de grave, me répète-t-il pareillement à tout à l'heure.

– Ça va ? Non mais franchement, tu te retrouves avec une épaule déboitée, un visage défoncé, une coupure en plein milieu du bide, j'en suis sûre une ou deux côtes cassés, et tu oses me dire que ça va ? Tu me prends pour une débile ! Je te préviens X..

– JE TE DIS QUE ÇA VA ! Me coupe-t-il en se levant furieusement.

– Tu..

– Heather, stop, m'empêche cette fois-ci sévèrement Kal de continuer ma phrase. Laisse-le.

Je décide de ne pas l'écouter, et rajoute, cette fois-ci à l'intention du second brun :

– Donc il débarque à l'improviste chez moi en sang, et je n'ai même pas le droit de demander d'explication ?

– Tu vois bien qu'il n'a pas envie d'en fournir pour l'instant, non ? Alors il vaut mieux que tu n'en rajoutes pas.

C'est au tour, désormais de Xander de s'adresser, non pas à moi, mais à Kal :

– Je n'ai pas besoin d'un porte-parole, Memphis. Je sais très bien m'exprimer seul.

– Donc tu vas pouvoir m'expliquer ? demandé-je, une main sur la hanche.

– C'est vraiment pas le moment de me gonfler, Heather.

Sa réponse ne fait qu'augmenter mon énervement, à un tel point que mes mains s'en mettent à trembler. Xander représente ce que j'ai de plus cher au monde, en plus de ma mère. Il ne peut pas juste se permettre de venir me voir dans un tel état, et de ne pas vouloir me donner d'explication.

Kal muet depuis les paroles de Xander, décide sans un mot de balancer une clope à Xander, tout en lui faisant signe de le rejoindre dehors. À ma grande stupéfaction, Xander se lève et le suit.

– C'est pas une clope qui va te soigner ! Balancé-je, contrariée.

Bold Demon With GlassesWhere stories live. Discover now