TOME 1 : • TERMINÉ •
「 Xander, depuis son plus jeune âge a toujours eu pour simple objectif, réussir dans ses études, là où son père a échoué.
Mais il à bientôt dix-huit ans, et il aspire à d'autres choses également : L'alcool, les fêtes et les fill...
KHALID FT KANE BROWN - Saturday Night. “Parce que je me soucie Je me soucie de toi Je ne préférerais être nulle part Ailleurs qu'à tes côtés, à cet instant précis” _____ ____________
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| BARKSLEY SUD, NUIT |
Si on m'avait dit que faire environ plus de trois heures de route à pied serait si éprouvant j'aurais sûrement éclaté de rire certaine que je n'aurais jamais à faire un chemin aussi long. Par malheur destin étant une belle garce, je me suis retrouvée non-seulement à marcher durant plus de trois heures pour revenir à l'université – je ne pensais pas que le corps humain pouvait résister à une aussi grande distance de marche, sans repos – mais également à avoir la nette impression d'être suivi depuis quelques minutes – qui n'est pas pour me rassurer.
Tournant la tête plusieurs fois pour surveiller mes arrières dans la pénombre, je maudis ce foutu Xander Krall et ma satané idée de lui proposer de sortir; si seulement j'avais réfléchis un peu plus, je serais à l'heure qu'il est entrain de dormir paisiblement dans mon lit, sous un plaid, au chaud ! Maintenant, je me dois d'assumer les répercussions de mon choix – que je ne re-tenterais pas de sitôt, voir même jamais – et puisque la marche semble être ma seule option, autant la saisir.
Pendant les dix premières minutes de la disparition inexplicable de Krall, j'avais espéré qu'il ne s'agissait que d'une sombre blague que ce crétin avait décidé de mettre en place sur un coup de tête, et qu'il allait sans doute revenir d'une minute à l'autre en me hurlant "je t'ai bien eu !". Hors l'espoir que cette idée se réalise a vite était réduit en poussière au bout d'une heure d'attente sans signe de vie à des kilomètres.
Subitement, des bruits m'interpellent, et à la seconde ou je tourne à nouveau la tête alarmé une ombre se faufile derrière un mur, un peu trop rapidement pour que j'apercoive l'identité de mon pisteur. Mon niveau de panique monte en flêche lorsque je ne vois non pas une ombre, mais deux, dissimulé dans l'ombre.
Par surprise, un rire canonique s'élève dans les airs.
— Si c'est une blague, elle est de très mauvais goût, m'exclamé-je en croisant mes bras de façon sévère – je suis certaine que dans cette position, je ressemble plus à une mère de famille de trente-cinq ans, qu'à une étudiante apeuré.
Toute la panique auparavant présente s'évapore, quand j'entends une deuxième rire percé dans la noirceur.
— Bon Aden, je pense qu'on s'est fait cramé, lance la voix que je peux reconnaître comme celle de Héméris – soit l'amie de Raven.
— Je t'avais dis d'être plus discréte, rétorque à son tour une voix d'homme, frustré, Aden. C'est clair que je ne te demanderais jamais de venir pister quelqu'un avec moi.
Héméris sort de l'ombre en levant les yeux aux ciel, un sourire aux lèvres adressé à ma personne, puis Aden la suit dans sa démarche. L'identité de mes pisteurs révélé, je souffle profondément, soulagé de voir qu'il ne représente aucun véritable danger. Mais, tout de même curieuse de savoir la raison qui les ont poussés à se retrouver collé à mes basques à cette heure-ci.
— Je peux savoir pourquoi je vous retrouve à me faire suivre dans la nuit en pleine rue ? Leur demandé-je.
— Et, on peut savoir pourquoi tu marches aussi tardivement en pleine rue dans cet accoutrement ? Dit-il en désignant mes petites vans, accompagné de mon pull oversize et d'un jean ample.
Bon, c'est vrai, je dois bien avouer que je n'ai pas franchement fait d'effort sur la tenue. La flemme ayant pointer le bout de son nez avant de rejoindre Xander, je me suis retrouvée à enfiler les premiers fringues que j'avais sous la main – ce que je ne regrette absolument pas, vu la finalité de la soirée.
— J'avais envie de me balader, essayé-je de lui faire croire en esquivant la vraie raison de ma présence ici.
— Dis plutôt que tu étais avec Xander Krall et qu'il t'as laissé en plan, balance Héméris en faisant voler sa tignasse.
— Je.. comment ?
— Aden t'as vu partir de l'université avec lui, avoue-t-elle, sous le regard brûlant de rage de son ami, qui ne souhaite sûrement pas passer pour la balance. Alors quand on t'as vu te balader seule dans la rue, on a décidé de te suivre.
— Vous savez que vous êtes super flippant, n'est-ce pas ?
Aden et Héméris se regardent un petit moment dans les yeux, connectés, un rictus machiavélique aux lèvres.
— Ce ne serait pas amusant sinon, ricane Aden, que je n'ai presque pas entendu depuis le début de la conversation.
— Tu ne devrais pas traîner avec Krall, ce mec c'est comme la peste, reprend Héméris en redirigeant sa tête vers moi. Il n'hésite pas à tuer tout ce qui se trouve sur son passage.
Je me demande bien pourquoi, mais mon cerveau ne songe pas une seule seconde à croire que les paroles de Héméris sont véridiques; il ne tue pas tout ce qu'il trouve sur son passage, sinon mon frère serait mort à l'heure qu'il est.
— Tu devrais plutôt venir traîner avec nous, ajoute-t-elle, semblablement à une proposition.
La réticence que sa proposition m'inspire doit être facilement observable sur mon visage, car l'expression d'Héméris, les traits du visage froncés, paraît interloqué, ce qui lui fait rajouter en s'exclamant :
— On ne mords pas.
— Parle pour toi, grogne Aden derrière le dos d'Héméris.
Je le fixe, accompagné d'une certaine forme de frustration qui s'immisce en moi suite à sa remarque me faisant bien comprendre qu'il ne souhaite clairement pas que je les rejoigne — et dans un sens moi non plus je ne le souhaite pas — pour ensuite soupirer discrètement.
— Aden, évite de lui faire peur, s'écrit Hémé en lui donnant une petite claque sur l'épaule, qui ne fait qu'augmenter l'attitude nonchalante de son ami.
En toute sincérité, Aden ne risque pas de me faire peur quelques soit les paroles — menaçante ou non — qu'il pourra exprimer à mon égard. Et autant dire que ce n'est pas non plus son physique d'armoire à glace qui va réussir à m'intimider, j'ai déjà eu l'occasion de voir pire.
— Bon, viens avec nous ! Reprends Hémé, en voyant qu'aucune parole ne franchit le seuil de ma bouche.
— Je préfère rentrer, je suis fatigué, lancé-je pour tenter de m'échapper.
Peine perdu, Hémé s'approche de moi rapidement, m'attrape le bras, et me lâche un sourire innocent.
— Trop tard, je ne te laisse pas le choix.
— Hémé, couine Aden de lassitude.
Il se trouve désormais en face de nous sachant que Héméris n'a pas hésité à le laisser en plan de son côté pour me rejoindre, et il me suffit d'examiner la moue boudeuse qu'il arbore pour savoir qu'il n'est pas ravie de ma présence — ce que j'avais bien compris depuis le début de notre rencontre.
