𝗖𝗛𝗔𝗣𝗜𝗧𝗥𝗘 𝟭𝟬.𝟲

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𝗟𝗔 𝗦𝗖𝗢𝗣𝗘𝗥𝗧𝗔

Draven m'aide à descendre de la moto et lorsqu'il aperçoit le sang couler à flot le long de mon bras, il me porte jusqu'à l'intérieur suivi de Matthew.

Délicatement, il me dépose sur le canapé et retire mes doigts de la plaie.

- J'vais la recoudre Drav, déclare Matthew en allant chercher ce dont il a besoin.

Draven s'assoit sur la table basse et caresse mes cheveux.

- Ça va aller, me rassure-il.

- T'en fais pas... J'ai connu pire, lui rétorque-je de façon rassurante en ayant l'impression qu'il ait plus peur pour moi que moi-même.

- Pourquoi tu t'es interposée Ella... ? C'était beaucoup trop risqué putain !

- Parce que si c'était pas moi, c'était un de vous, affirme-je.

Matt descend avec du fil et une aiguille. Il prend la place de Draven puis plante l'aiguille dans mon bras. Je grimace.

Lorsqu'il a fini, Draven bande mon bras et m'aide à soigner mon arcade que m'a gentiment ouvert Sammy.

Je commence à sortir de la salle de bain, dans laquelle nous sommes montés pour finir de me soigner pendant que Matthew est allé chercher à manger, mais Draven m'attrape par le bras pour me replacer devant lui.

- Je dois te parler.

J'ai horreur des débuts de conversation comme celui-ci. C'est beaucoup trop sérieux.

- Je n'étais pas bien ce matin, parce que j'ai dû prendre une décision importante pour la suite. J'ai choisi la sécurité.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Dans la lettre que mon père m'a laissé, il a écrit comme quoi, s'il venait à mourir je n'avais que deux options, partir loin avec toi obligatoirement ou rester ici et me battre, m'avoue-il en regardant le sol, j'ai choisi de partir.

- C'est normal, ton père ne peut plus nous protéger, dis-je en caressant sa joue.

- J'suis un lâche Ella... C'est moi qui aurais dû me prendre cette balle pas toi. J'aurai mieux fait de partir quand j'ai lu la lettre, avant ce putain de combat. J'étais sûr que Roberto allait se pointer...

Je caresse sa joue pour tenter de l'apaiser en lui souriant gentiment comme jamais je ne l'avais fait auparavant.

- Roberto est mort, j'en ai finis, lui assure-je.

- Peut-être mais Luca va nous traquer. Il te veut, bordel je n'aurai jamais dû te laisser lui parler. Qui ne t'aimerait pas ?! Putain j'suis con, se dénigre Draven d'une voix tremblante.

- Qu'il nous traque, lâche-je à Draven, Luca ne m'aura jamais, j'appartiens déjà aux Brewer, conclus-je en passant mes bras autours de son cou.

Draven pose ses mains dans le bas de mon dos, toujours appuyé contre le lavabo, je me colle contre son corps.

- Pour l'instant, je suis à toi, vu que tu es le seul Brewer que je connaisse, ajoute-je avec un sourire qui se doit d'être rassurant.

Draven sourit, puis plaque ses lèvres sur les miennes. Je l'embrasse passionnément puis me recule légèrement de lui. Il pose un léger baiser sur mon front qui m'apaise.

- J'ai eu tellement peur p'tit cœur.

Je sors avec Draven de la salle de bain et nous descendons.

Rapidement, la porte d'entrée s'ouvre. Je regarde dans la direction de celle-ci mais ce que je vois, ne me plait pas du tout.

- Qu'est-ce qu'elle fout là ?! J'veux plus la voir ! m'exclame-je.

J'ai vraiment l'impression d'être bipolaire, un coup je suis mignonne et gentille, un coup je suis diabolique et méchante.

- Elle... J'suis désolée okay ? Matthew et moi c'était pas prévu mais tu me manques bordel ! Seulement trois jours qu'on se parle plus et j'en peux plus.

- Je m'en fiche.

- Draven tu ne lui as pas dit ?! s'enquit Matthew.

Je regarde mon soit-disant frère qui sourit bêtement. Quelle conneries a-t-il fait encore ? Je mets mes poings sur mes hanches en le regardant d'un air agacé.

- Et bien je n'ai pas pu, j'ai été coupé dans ma discussion, proclame-t-il plein de sous-entendus en mordant sa lèvre inférieure.

Mon agacement s'apaise lorsque je comprends ce qu'il sous-entend et je souris bêtement comme lui le faisait.

- On déménage Elle, affirme Matthew, Toi, Drav, moi et... Stella.

- Pourquoi Stella !? Elle n'a rien à voir avec ça ! siffle-je en la désignant de la main.

- J'suis tombée sur des conversations de Draven et Matt. J'ai tout compris. Je sais que Draven n'est pas ton frère, donc que Marco n'est pas ton père. J'en ai discuté avec Matt et il en a parlé avec Draven qui a accepté que je fasse partie de vos affaires.

- Non ! Tu as beau ne plus être mon amie, c'est bien trop dangereux ! insiste-je en désignant mon bras.

- Je n'suis pas faite pour le terrain. Tu sais en quoi je suis douée Elle.

- L'informatique, soupire-je.

- Elle est ce qui nous manque. J'suis le boss, Matt mon bras droit, Stella la geek et toi, la charmeuse, m'explique brièvement Draven.

- Je n'veux pas devoir à aller jusqu'au sexe avec les hommes. Tu l'sais Drav.

- C'est pour ça que tu es la charmeuse. Niente sesso, solo occhi, parole e la tua bellezza*, m'explique-t-il suivi d'un clin d'oeil. (*Pas de sexe, que des yeux, des mots et ta beauté)

- D'accord mais on va où ? Et avec quoi ? Demande-je perdue étant donné que je suis la seule à n'être au courant de rien.

- En Californie, on parle tous anglais et puis j'te rappelle que c'est ta langue originelle. Et j'ai déjà tout prévu, annonce Draven avec un sourire victorieux.

- Mais Drav... Mes parents habitaient là-bas...

- Depuis le temps, ils n'y sont sûrement plus. En plus, j'ai déjà acheté une villa. On s'envole vendredi après les cours pour les U. S. sœurette quoique tu en dises, claironne Draven.

Je soupire et regarde Stella et Matthew dans l'entrée.

- D'accord ! capitule-je, mais une chose est sûre, je n'veux pas avoir à faire coloc avec Stella.

- On a dit "villa" Ella, pas maison, "villa", réplique Matt en insistant sur le mot "villa", il y aura carrément plus de chambre que de personnes qui y habitent.

𝗟𝗜𝗙𝗘 𝗦𝗬𝗡𝗗𝗥𝗢𝗠𝗘Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz