𝗖𝗛𝗔𝗣𝗜𝗧𝗥𝗘 𝟮.𝟭

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𝗣𝗥𝗘𝗦𝗨𝗠𝗜𝗕𝗜𝗟𝗠𝗘𝗡𝗧𝗘 𝗙𝗥𝗔𝗧𝗘𝗟𝗟𝗢 𝗘 𝗦𝗢𝗥𝗘𝗟𝗟𝗔

Je me lève sans conviction. Je me dirige directement vers ma chaise et prends les vêtements que j'avais choisis il y a deux jours.

Je marche jusqu'à ma salle de bain où je vais me doucher et me préparer.

Je me boucle les cheveux après mettre habillée puis applique mon rouge à lèvres rouge que j'aime tant, je noircis mes yeux pour ensuite appliquer grossièrement du mascara sur mes cils.

Je me recule du miroir et m'admire. Je noue le bandeau bordeaux sur le haut de mon crâne puis vais chercher mes bottines noires à talons que je prends toujours pour les courses.

Je descends pieds nus les escaliers et abaisse les photos de Draven comme chaque matin.

J'entre dans la cuisine et me serre un verre de jus d'orange. Je saute sur le plan de travail et sirote mon verre tranquillement en attendant Marco et son fils.

Quand ils viennent enfin, je sourie malgré moi. Je vois immédiatement le regard de Draven me scruter, comme si j'étais une de ses propriétés, avec un petit sourire en coin.

- Tu es magnifique Ella, me dit Marco en se servant du café.

- Merci. La course est à quelle heure ?

- Dans une demi-heure. Je sais que t'as hâte de me voir sœurette, intervient Draven en buvant d'une traite son verre.

- Je ne suis pas ta sœur, rétorque-je froidement.

- On se calme tous les deux. Drav vas préparer ton équipement, ordonne avec autorité son père.

Je lui lance un sourire hypocrite alors qu'il s'en va.

Mon portable vibre dans ma poche arrière. Je reconnais le nom de Stella sur l'écran :

Malheureusement, le seul petit rayon de soleil que j'aurai pu avoir – même si je sais que Stella n'allait faire que baver sur Draven – vient de s'envoler

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Malheureusement, le seul petit rayon de soleil que j'aurai pu avoir – même si je sais que Stella n'allait faire que baver sur Draven – vient de s'envoler. Je souffle.

- Qu'y a-t-il ? demande Marco.

- Rien, Stella devait venir à la course.

- Elle fait bien de ne pas venir. Tu vas nous aider, je dois avoir un entretien avec un homme influent du Piemonte qui pourrait bien nous permettre une alliance.

- Et en quoi ceci me concerne ? Je n'vais pas jouer les escortes Marco.

- Non bien sûr que non, je te considère comme ma fille ! Tu vas simplement te donner à un jeu, je veux simplement que tu sois belle et que tu fasses les yeux doux avec l'homme. Il y aura son fils et...

- C'est hors de question ! Je n'vais pas me rabaisser à ce point !

- Tu ne te rabaisses pas Ella, tu vas juste essayer de sympathiser avec le fils de l'homme et l'inciter à vouloir se lier à nous. Ça ferait une grosse rentrée d'argent.

- Alors pas de sexe ? lui demande-je, perplexe.

- Non, râle-t-il, juste du charme.

- D'accord, finis-je par dire.

☀︎ ☀︎ ☀︎

Nous roulons hors de la ville depuis une bonne heure, Draven et moi sommes à l'arrière. Je regarde le paysage alors que lui envoie des messages à, sûrement, un autre de ses conquêtes des vacances.

Le paysage est assez simple à décrire, un désert sans fin avec quelques arbres pour donner de la vie et des falaises. Un peu comme aux États-Unis mais version Italie.

Parfois je me demande, ce que nous faisons là. Leur nom est Brewer, ça n'est pas italien de ce que je sais. Malgré tout, nous vivons ici pour mon plus grand malheur.

La voiture s'arrête alors je sors prendre le sac de vêtements de Draven pendant qu'il enlève les sangles qui maintiennent sa moto cross sur la remorque du Pickup.

Je repère immédiatement la foule d'homme qui est déjà devant le terrain de cross. Tous avec un chapeau assez haut et avec un costume pour la plupart. Chaque homme est accompagné d'une femme, leur vraie femme ou pour certains une maitresse ou même une escorte.

- Ella vas avec Draven pour l'aider, je vais voir le public ! me crie déjà quelques mètres plus loin Marco.

Je hoche la tête resserre mes mains autours des anses du sac de Draven. Quant à lui, il fait descendre sa moto puis la pousse jusqu'au garage prévu pour lui.

J'entre avec lui et dépose mon sac sur une chaise en bois qui traine au fond du local.

- Tu devrais te changer Drav, lui conseille-je en regardant l'heure.

Il fait le même mouvement que je viens de faire et abdique. Il prend le sac et va dans les vestiaires.

Je marche dans le local en regardant les nombreuses coupes que Draven avait gagnées par lui-même ou grâce à son père pour certaines.

Je m'approche alors de cette moto. Les dessins orange, noirs et blancs sur le plastique sont très beaux. Il doit y avoir des centaines de sponsors collés sur le garde-boue avant comme arrière.

J'entends alors mon prénom gémit depuis le vestiaire de Draven. Je me dépêche d'aller le voir, j'ouvre la porte et pousse un cri d'horreur en le voyant sans haut.

- Oh ! Ça va, ça va, c'est pas la première fois non plus ! râle-t-il.

- Qu'est-ce que tu veux ?! demande-je excédée.

- Rien. Juste que tu me souhaites bonne chance, réplique-t-il avec l'air niais.

- Tu as cru quoi ? Que j'étais une de tes traînées ? J'crois pas non.

Je vais pour refermer la porte mais il place sa main dans l'embrasure pour m'empêcher de fermer. Je tire aussi fort que je le peux mais c'est Draven. Il est beaucoup plus fort que moi.

Soudainement, la porte s'ouvre et je perds l'équilibre, tout mon corps s'écroule sur le torse de Draven qui perd à son tour l'équilibre pour finir écraser contre le sol.

Je gémis de douleur quand mon front vient frapper son menton. Je presse alors, sans repenser une seule seconde à la situation, mes mains contre mon front.

J'ouvre doucement les yeux et tente de me relever d'un seul coup mais les bras de Draven me retiennent contre son torse – toujours – nu.

- Qu'est-ce que tu fais ?! dis-je gênée et surtout en mauvaise posture.

- Souhaite-moi bonne chance sinon j'y arriverai pas. Tu l'sais, réessaye-t-il d'une voix envoûtante.

Je me tais pendant long moment durant lequel j'admire ses pupilles.

- Bonne chance, souffle-je.

- Eh Draven, le coup d'envoie est dans une demi-heure, tu n'aurais pas vu... s'exclame une voix masculine inconnue.

Je tourne ma tête dans la direction de l'homme qui écarquille les yeux.

- Ah... T'es là... Excuse-moi Drav... dit l'homme gêné.

Je me relève précipitamment et rectifie la scène.

- Non ! C'est pas c'que vous croyez ! On a trébuché.

- Ah... Bah alors tu peux venir juste cinq minutes ?

- Ouais.

Je remarque alors Draven qui le dévisage lorsque l'inconnu qui m'avait appelé me scrute de la tête aux pieds, en accentuant particulièrement son regard sur mes formes apparentes. L'homme se tourne sans remarquer le regard noir de Draven mais je le suis.

𝗟𝗜𝗙𝗘 𝗦𝗬𝗡𝗗𝗥𝗢𝗠𝗘Where stories live. Discover now