𝗟𝗜𝗙𝗘 𝗦𝗬𝗡𝗗𝗥𝗢𝗠𝗘

𝗖𝗛𝗔𝗣𝗜𝗧𝗥𝗘 𝟮.𝟮

𝗟𝗔 𝗙𝗔𝗠𝗜𝗚𝗟𝗜𝗔 𝗥𝗢𝗦𝗦𝗜

L'inconnu m'amène vers les tables couvertes réservées aux V. I. P. et aux participants de la course.

Il me dirige jusqu'à la table de Marco où il est accompagné de deux hommes sûrement ceux dont il m'a parlé ce matin.

- Ah ! Ella ! s'exclame-t-il les bras ouverts avec un immense sourire.

Je lui renvoie son sourire et m'assieds près de lui en face du jeune homme.

- Roberto, je te présente Ella. Et Ella voici Luca, son fils.

Le prénommé Luca me sourit gentiment. Vu les vêtements qu'il porte, Luca est déjà au placé dans la mafia du Piemonte.

La discussion entre Marco et Roberto ne m'intéresse absolument pas. Armes, drogues, argent voici les mots qui rythment leur conversation.

Depuis qu'ils l'ont débuté, Luca ne cesse de me regarder avec des yeux de chats. Sa jambe vient à certains moments contre la mienne ce qui me crée des haut-le-coeur. Je sens que je vais craquer.

La fois de trop est arrivée, je ne me retiens plus et me lève en sursaut. Luca et Roberto me regardent sans comprendre, Marco m'assassine du regard mais je m'en contre-fiche.

- Je... Je dois aller aider Draven. Il a sûrement besoin de moi pour son équipement et le tour de repérage ne va pas tarder.

- Ah... Eh bien ce fut un plaisir Ella, me claironne Luca en embrassant ma main comme au moyen-âge.

Je fronce les sourcils mais ne dis rien, de peur de finir tuer par Marco. Je souris seulement pour saluer tout le monde puis marche très vite jusqu'au local de Draven.

Je frappe à la porte du vestiaire et entends que je peux entrer alors je le fais. En entrant, je pousse un profond soupire en m'affalant sur une chaise.

- C'était assez long. Qu'est-ce qui te voulait ? m'interroge Draven avec la mâchoire serrée.

- Rien, t'en fais pas.

Je balaye de la main la conversation puis me relève. Je me regarde une énième fois dans le miroir puis me retourne vers Draven.

- Tu as besoin d'aide ? lui demande-je.

- Ouais, tu peux fermer mes bottes et les fermetures du bas du pantalon, dit-il en mettant ses gants de moto.

- D'accord.

Je m'abaisse à ses pieds et ferme chaque cran au maximum. Je descends les fermetures éclairs de chaque côté de son pantalon puis me relève.

Je reste paralysée devant la proximité que nous avons. Ses yeux scrutent avec intensité les miens, je détourne le regard puis me recule d'un pas en toussotant.

- C'est tout ? Tu veux autre chose ?

- J'vais juste avoir besoin de toi pour le pare-pierre.

Il me tend l'objet que je fais passer autour de son cou. Je resserre les sangles du plus possible pour chaque côté. Je lui tends par la suite son haut orange avec tous ses sponsors.

- Merci, et pour toute à l'heure...

- T'en fais pas ! C'est rien... le coupe-je gênée.

Draven baisse la tête puis je sors du local, je sens mes joues s'empourprer. Notre proximité va me perdre. Jamais une telle sensation ne m'avait effleuré avec Draven. Jamais.