𝗖𝗛𝗔𝗣𝗜𝗧𝗥𝗘 𝟵.𝟮

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𝗗𝗜𝗦𝗖𝗨𝗧𝗘𝗥𝗘

Je sens les doigts de Draven serrer les miens, beaucoup trop les serrer même. Je sens son corps légèrement trembler, ses cheveux mouillés de sueur caressent mon cou.

Je me tourne, lâchant ses doigts pour être face à lui. Ses yeux sont fortement fermés, sa tête prouve qu'il fait un mauvais rêve.

Je pose ma main sur sa joue et la caresse tendrement. Soudain, il se réveille et me fait rouler sur le dos pour être au-dessus de moi, tenant fortement ma main droite, le poing droit armé ; prêt à me l'envoyer.

Je le regarde avec effroi.

Draven semblait dans un état second, un état de peur que je n'ai jamais connu chez lui. Il paraît toujours sûr de lui et avec chaque jour plus de courage en lui pour faire n'importe quoi. Dans les combats que nous forçait à faire Marco, Draven se battait jusqu'à ce que son adversaire meurt, il n'avait peur de rien, même pas des représailles de ses actes. Draven est celui que tout le monde admire.

Sa respiration est beaucoup trop rapide. Il cligne plusieurs fois des yeux avant de réaliser que c'est moi.

- Drav...

- Ella... Ella ! Excuse-moi...

Draven se laisse tomber sur le côté alors je me tourne sur le côté en m'appuyant sur un coude pour le regarder. Je pose ma main sur son torse et dessine de petits ronds. Draven ne décroche pas un mot alors je décide de le faire à sa place.

- Qu'est-ce qu'il y a ? lui demande-je doucement, tu peux tout me dire Drav.

- Non, Elle...

- Mais pourquoi ? Je n'aime pas te voir comme ça, admets-je avec une voix légèrement plus aiguë.

Draven souffle en ramenant ses mains à son visage, tourné vers le plafond.

- Dis-moi, le supplie-je.

Draven tourne sa tête vers moi, d'une telle lenteur que j'ai l'impression que ça dure des milliers d'années.

- Je fais un putain de mauvais rêve chaque nuit. Je pensais que si tu dormais avec moi, je ne l'aurai plus mais... non.

Je caresse son torse pour lui donner confiance.

- Depuis que tu m'as parlé de ma mère, je revois cette scène en boucle. Je la revois mourir depuis la voiture de mon père durant l'affrontement. Sauf qu'aujourd'hui ce n'était pas elle, mais toi et c'était moi, pas mon père.

Sa voix tremblante me brise le cœur. Je remonte ma main sur sa joue et la caresse avec mon pouce, je dessine le contour de ses lèvres alors qu'il me détaille.

- Ne t'en fais pas. Ça n'arrivera pas. Ton père n'est plus là. Tout va s'arrêter.

Il ne décroche pas un mot, fixant mon visage. Je sens sa main se poser sur ma hanche et remonter lentement sur mon t-shirt pour venir sur ma joue et dessiner mes lèvres comme je le fais avec lui.

Doucement, il attire mon visage au sien, jusqu'à ce que nos souffles se mélangent et que nos lèvres se frôlent.

- J'aimerais tellement que ce soit vrai, susurre-t-il presque inaudiblement avant de m'attirer davantage vers lui.

Ma bouche s'écrase contre la sienne. Immédiatement, le baiser devient langoureux et passionné. Les mains de Draven montent et descendent le long de mes courbes, jusqu'à me faire monter sur lui. Mes doigts se mêlent à ses cheveux châtains alors que je sens son anneau en métal frotter ma peau, refroidissant le feu ardent que crée à chaque fois Draven en moi lorsqu'il me touche. Lentement, les baisers se raccourcissent pour que je finisse par m'allonger sur son torse.

Malheureusement la phrase qu'il avait dit plus tôt trotte dans ma tête j'aimerai tellement que ce soit vrai, de quoi peut-il bien parler ? Je me demande bien ce qu'a pu lui dire Marco au travers de sa lettre.

𝗟𝗜𝗙𝗘 𝗦𝗬𝗡𝗗𝗥𝗢𝗠𝗘Where stories live. Discover now