Chapitre 10 : A nos chers disparus ! Ou de tristes révélations !!!

3 1 0
                                    


   Les parents de Satty n'étaient plus que de simples vulgaires statues de pierre

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

   Les parents de Satty n'étaient plus que de simples vulgaires statues de pierre. Cette évidence la frappa avec horreur. Telles les victimes de Gorgones, ils n'étaient plus que des cailloux. Telles des gargouilles, ils en seraient à jamais les prisonniers du temps. Sans vie, ils ne subiraient que la porosité et la dégradation.

-Ça y est, nous les avons eus ! Nous pouvons être fiers de nous, l'affaire n'a pas été des plus simples, mais je dois dire que j'ai été quand même déçue, j'aurais cru que l'on se serait un peu plus amusé et qu'ils auraient montré plus de résistance. Mais ils ont à peine lutté ! dit la femme aux cheveux roux. Elle jubilait.

    Satty resta une seconde encore, à contempler ses parents, puis se ressaisit, elle n'était déjà plus visible aux yeux des assassins, quand elle cogna dans sa précipitation la table dans l'entrée, un livre qui était à cheval sur le bord tomba avec grand bruit. Elle n'eut que le temps de se précipiter sous l'escalier entre les caisses de rangement que sa mère avait laissées là, faute de place. Bien sûr, ce n'était pas une cachette parfaite, il suffisait d'une fouille plus ou moins minutieuse pour la trouver. Elle entendit au loin une femme donner des ordres. Elle se dit que c'était la femme rousse qu'elle avait vue de dos. Elle leur disait de fouiller ici et à l'étage pour voir s'il n'y avait pas quelqu'un d'autre dans la maison, et si oui de le tuer sans sommation !

   Elle entendait des pas se rapprocher dangereusement, l'homme regardait à droite et à gauche et s'arrêtait de temps en temps afin de soulever, ou d'écarter des meubles pour s'assurer qu'il n'y ait personne derrière. La peur montait de plus en plus en elle. L'homme aux chaussures pointues était déjà à mi-chemin, dans quelques secondes il serait devant l'escalier en bois, dans quelques secondes il la découvrirait, il ne lui suffirait que de se pencher un peu pour voir que ses chaussures dépasser. Oui dans quelques secondes, l'homme ferait ce qu'on lui avait ordonné de faire :     " la tuer sans sommation ! ". À cette pensée sa gorge déglutit avec peine, elle n'osait même plus respirer pourtant elle avait l'impression qu'elle allait étouffer d'un moment à l'autre. Elle entoura ses mains autour de ses jambes, enfouit sa tête dedans, si l'homme devait lui lancer quelques sorts, elle préférait ne pas voir le coup venir, et ferma donc les yeux. C'était comme faire l'autruche, elle savait que cela ne servirait à rien, que si le coup devait venir, il viendrait qu'elle ait ou non les yeux fermés, qu'en les gardant ouverts, elle pourrait s'enfuir en jouant sur l'effet de surprise. Que fermer les yeux, et se mettre en boule, c'était déjà abandonner, mais une part d'elle en faisant cela niait l'évidence et refusait les événements à venir. Elle entendait les pas se rapprocher, son cœur battait à cent à l'heure mais elle ne pouvait pas le contrôler. Elle se mit à balancer doucement d'avant en arrière, en se répétant sans cesse la même phrase :

" Faites qu'il ne me voie pas, faites qu'il ne me voie pas et que je devienne transparente, faites que je disparaisse ou qu'il passe devant moi sans me voir, faites qu'il ne me voie pas ...

La sorcière détective !  /  Tome 1: Le manoir aux deux dragonsWhere stories live. Discover now