Prologue partie 2

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  Une pâle lumière se reflétait sur le trottoir : l'échoppe était encore ouverte

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  Une pâle lumière se reflétait sur le trottoir : l'échoppe était encore ouverte. Un carillon chanta délicatement sur son passage, il aperçut le patron essuyer les verres propres sur le comptoir et lui fit un signe de main, auquel l'homme répondit par un large sourire. A part lui, les lieux étaient vides, pas un chat (c'était le cas de le dire !). Heinrich était sûrement en retard. En même temps il ne pouvait pas trop lui en vouloir, il l'avait prévenu à la dernière minute en cette heure avancée de la nuit (ou du jour selon le point de vue de chacun). Il prit la résolution de s'asseoir à une table et de commander une bière, il ne l'attendrait pas plus de dix minutes.

  Mais alors qu'il allait s'asseoir près d'une table au coin du feu, il distingua une silhouette se détachant maladroitement d'un renfoncement ombrageux. M. Scott se dirigea alors vers elle.

- Je me demandais, combien de temps il allait vous falloir pour noter ma présence, dit le jeune homme amusé.

  M. Scott s'assit en face de lui. L'homme avait déjà commandé et lui tendit une bière, qu'il s'empressa d'entamer et à défaut d'avoir les idées plus claires, il en gagna en courage.

-J'ai eu une longue journée, dit M. Scott pour toute excuse.

-J'ai cru comprendre cela en effet, dit le jeune homme.

  On ne distinguait pas bien ses traits dans la pénombre, mais il avait les yeux bleus et les cheveux brun et devait avoir dans les dix-sept ans. De plus, lui aussi arborait un manteau à capuche bleu.

-Pourquoi tout le monde a dans l'idée de porter des capuches ? s'énerva M. Scott repensant à la lettre et à son mystérieux expéditeur.

   Il s'aperçut avec horreur qu'il avait dit la phrase tout haut. Le jeune homme parut s'amuser de la situation, d'ailleurs il paressait s'amuser de tout. Ne comprenait-il pas à quel point l'heure était grave, et à quel point il était inapproprié de rire en de telles circonstances ? M. Scott avait l'impression qu'en l'espace de quelques heures il s'était trouvé plus incompris que le restant de sa vie entière. Lui qui adorait tout contrôler, ne contrôlait maintenant plus rien, et n'avait plus d'emprise sur le déroulement des choses.

-J'espérais que vous m'aideriez à trouver une solution pour m'extirper de cette histoire, mais peut -être ai-je perdu mon temps ? dit-il sur le ton de la menace.

  Excédé par la nonchalance de son interlocuteur, il était sur le point de se lever et de tourner les talons quand le jeune homme le rassura.

- Allons, allons, un peu de calme, je vous assure que vous ne vous êtes pas déplacé pour rien. J'ai des choses fortes intéressantes à vous dévoiler et même à vous montrer. Cependant, et c'est une simple formalité je dois m'assurer que vous remplirez vous aussi votre part du marché.

   M. Scott fouilla dans sa poche et en sortit une bourse, elle était lourde et bien remplie et c'est non sans un pincement au cœur qu'il la lança à son interlocuteur. Celui-ci la soupesa, puis la fit disparaître dans l'une de ses poches sans même prendre la peine d'en vérifier le contenu.

La sorcière détective !  /  Tome 1: Le manoir aux deux dragonsDonde viven las historias. Descúbrelo ahora