Chapitre 30

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And you were just like the moon, so lonely, so full of imperfections. But you were just like the moon, you shined in time of darkness.


Cette nuit nous dormîmes l'un contre l'autre sur notre rocher. Le réveil fut difficile. Nous rejoignîmes les autres déjà debout. Arellys me regarda avec un sourire au coin mais ne dit rien.

-Vous n'avez pas vu d'animaux en venant par ici ?

-Non pourquoi ? demanda Mino.

-Ça m'inquiète, les animaux se font de plus en plus rares...

Puis elle reprit :

-Bref allez go les enfants. Pas de temps à perdre.

Nous nous remîmes en marche et nous commençâmes à courir en petites foulées. Nous courions déjà depuis une bonne heure lorsque je sentis que quelque chose clochait. La forêt était bien trop silencieuse. Il y avait bien quelques oiseaux dans les arbres mais ils ne faisaient aucun bruit contrairement à leur habitude.

- J'en ai marre de ces foutus fourmis, jura Antonin en secouant la jambe pour se débarrasser d'elles.

C'est vrai que c'était énervant, elles vous montaient le long de votre mollet et c'était insupportable. Déjà que le voyage était fatiguant si on pouvait éviter toute contrainte... Arthur et Mino commencèrent aussi à s'agacer à propos de ce sujet. Je regardai Arellys, elle me fixa et d'un même mouvement de tête nous regardâmes derrière nous. Une colonie de fourmis nous suivait. Instinctivement j'accélérai l'allure.

-C'est quoi ça ? demanda Arellys.

-Aucune idée, répondis-je.

Dans le groupe, Mino et Antonin menaient la course. Arellys et moi assurions les arrières. En soi ça n'aurait pas posé de problème si la colonie de fourmis n'avait cessé de grandir. Je n'avais pas tellement confiance en ces bestioles-là.

-Allez on avance plus vite ! cria Arellys.

Nous étions nerveux. Je me décalai vers la gauche et j'observai derrière moi. Une poignée de fourmis se détacha du groupe pour suivre ma trajectoire.

-Ah! Fichez le camp ! continuait à pester Antonin.

Elles grimpaient désormais le long de nos jambes avant d'atteindre le torse.

Je réfléchissais à toute allure. J'essayai d'un revers de main de me débarrasser des insectes. Elles ne revinrent que plus nombreuses. Je ressentais des picotements dans mes jambes comme si on me pinçait, me grignotait... D'un seul coup je compris et je fis un effort suprême pour ne pas paniquer. Ces bestioles comptaient nous manger vivants. Mais en regardant de nouveau derrière je sus quoi faire.

-Écoutez moi ! Il va falloir se séparer pour les diviser. Partez dans des directions complètement opposées. Ça augmentera nos chances. Je sais que ce n'est pas l'idéal mais on n'a pas le choix. Courez le plus vite que vous pouvez sans vous arrêter et stoppez-vous seulement quand elles ne seront plus derrière vous.

Ma respiration s'accéléra. Tout le monde considérait l'ampleur de ma décision. Seuls nous étions plus faibles. Se séparer était dangereux mais moins que de rester groupé en ce moment même.

Mino prit la parole :

-A trois tout le monde pique un sprint ok ?

1...

2...

3 !

Nous nous dispersâmes. J'allongeai mes foulées. Nous commençâmes à distancer les fourmis. Elles se divisèrent en trois groupes seulement. Nous étions six. Elles avaient fait un choix apparemment. Elles regagnaient peu à peu du terrain. Arthur peinait de plus en plus. Les fourmis se regroupèrent pour ne former que deux parties cette fois. Arellys ayant analysé la situation me regarda avec des yeux paniqués. C'est alors que je fis une chose insensée. J'enlevai mon sac de mes épaules et je cherchai frénétiquement toutes les réserves de nourriture que j'avais. Gâteaux, viande séchés, conserves... J'avais une énorme cuisse de tapir. Je jetai ce contenu dans leur direction. Immédiatement elles s'arrêtèrent pour former un amas autour de la viande. Impressionnant. J'étais fière jusqu'à ce que les fourmis repèrent qui avait de la nourriture. Une partie accéléra dans ma direction. Merde. Je n'avais pas pensé à ça. Je continuai à courir m'enfonçant dans une forêt sombre et inquiétante. Je ne distinguai plus les autres. Je pouvais seulement entendre le bruit des milliers de fourmis suivant mes traces. Et la peur décupla mes capacités. Je traçai sans m'arrêter, je courrai à toute vitesse. La partie de la forêt que je suivais devint plus sauvage. 

Coucou ! J'ai une petite question à vous poser...Mon histoire n'est pas encore terminée (au contraire xD) et je pensais faire un tome 2 ! Le seul problème c'est que je ne sais pas du tout à quel chapitre m'arrêter. Si vous pouviez me donner des conseils, parce que je ne veux pas faire trop de chapitres dans un même tome non plus... Mercii ;)

Ma Pierre de luneWhere stories live. Discover now