Chapitre 12 - Peace and tipsy [1/3]

7.1K 642 36
                                    


« Vous devez toujours être prêt, toujours en vie et toujours prêt à aller dans une nouvelle direction. »

Kevin Spacey


Pathétique. Vraiment pathétique.

Je me sentais pathétique. Malgré les nombreux avertissements, je n'en avais fait qu'à ma tête, et voilà où tout ceci me menait : pleurer dans ma chambre.

Luna jouait avec le chat, et aucun animal ne venait pour chercher à me faire retrouver le sourire.

Ma tante frappa à ma porte grande ouverte, n'osant pas entrer sans ma permission. Mais en avait-elle réellement besoin avec l'état dans lequel je me trouvais ?

Elle arriva à mes côtés, s'asseyant sur mon lit avec un sourire doux et sincère. Celui que m'aurait donné ma mère si elle s'était trouvée à ici aujourd'hui.

— Tout le monde savait que ça se terminerait comme ça et pas moi. Je suis vraiment trop bête.

— Les vampires ont toujours été d'une nature cruelle, Ever. Ne t'en veux pas d'avoir voulu croire en tes émotions.

Elle se leva, me tendant la main.

— Viens avec moi, j'ai quelqu'un à te présenter.

Acceptant de la suivre, nous sortions de ma chambre pour rejoindre, non pas le salon, mais le bureau de ma tante, à moitié aménagé comme une serre. Je ne m'aventurais jamais ici, il s'agissait d'un lieu privé, n'appartenant qu'à ma tante.

— C'est bon, m'accorda-t-elle son accès.

Elle sortit de sa bibliothèque un vieil album photo. Après nous être installées sur un petit canapé disposé là, elle ouvrit l'album.

— C'est maman ? ouvris-je en grand les yeux.

Alyssa acquiesça.

— Et là c'est moi.

Elles étaient des enfants joyeuses. Deux rouquines avec un autre enfant, plus âgé. Un adolescence occupé à lire.

— Qui est-ce ?

— Ton oncle.

— J'ai un oncle ?

— Fais comme s'il n'existait pas. Nous sommes en froid.

Elle tourna les pages, me montrant d'autres clichés. Elle me présenta également des instants bien plus étranges. De la magie. Ma mère s'entrainait, lançant des sorts extraordinaires, tout comme Alyssa.

— Oh, c'est Kate ! reconnaissais-je le chat, alors chaton.

— Mon familier, venu le jour de mon Éveil.

— Et celui de maman ?

Elle me présenta une nouvelle photo. Ma mère se tenait à côté d'un chiot.

— Un loup, expliqua-t-elle avec le sourire. Ton père.

— Mon...

Mon regard fixa l'animal avant de revenir dévisager ma tante, médusée.

— Comment ça « mon père » ?

— Les familiers peuvent prendre forme humaine. Il n'est pas autorisé au sorcier de tomber amoureux de son familier, mais ce sont des choses qui arrivent.

Mes parents... Une sorcière et son familier...

— Est-ce que c'est pour ça qu'ils doivent fuir ?

— Non. Ah, la voilà !

Habentis Maleficia | Tome 1 - Sweet DreamsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant