Partie 41 ••

179 11 2
                                    

Jeudi 2 août 2018
19h49

Nous entrons dans le stade Saputo après avoir fait valider nos billets. Un homme, plus grand et plus costaud que Rémi, nous mène jusqu'à notre loge.

Nous nous dépêchons de nous installer avant que le match ne commence. Je m'assois sur un fauteuil rouge, tandis que Selma, Vincent et Sylvain prennent place dans le canapé, que Sophia se place dans un pouf à l'effigie du des joueurs. Je remarque alors que Rémi n'est pas là.

« - Hey les gars, vous avez vu Rémi? demandais-je assez fort.
- Ouais, il m'a dit qu'il allait chercher des boissons pour tous, me répond Vincent.
- D'accord, mais il est con parce qu'on a un bar privé!
- Ouahhhh mais elles sont trop bien les idées de ton père! s'exclame Sophia.
- Oui on peut dire qu'il se débrouille bien, mais si vous vous attendez à les voir jouer comme l'Équipe de France, vous aller être déçus! »

Un coup de sifflet nous ramène à l'ordre et je m'enfonce un peu plus dans mon siège, tout en m'assurant d'avoir une vue sur la porte d'entrée. Effectivement, Rémi revient quelques minutes à peine plus tard avec 6 bières dans les mains. Je me lève pour l'aider et nous déposons les boissons alcoolisées sur la petit table au centre des meubles.

Le coup d'envoi devrait être lancé d'une minute à l'autre. Pourtant, je vois Rémi s'approcher de moi et se laisser choir sur moi.

« - Pousse-toi Rémi bordel j'veux voir le match! dis-je.
- Alors laisse ta place, après tu te mets sur moi si tu veux, me dit-il avec un sourire. »

Parce qu'il savait que je craquais toujours face à son sourire. Alors je me mets debout et le laisse se placer. Puis c'est à mon tour de me laisser choir comme une merde sur ses jambes. Je me place bien puis nous entendons les joueurs entrer, des deux équipes, d'un côté nous avons l'Impact de Montréal et de l'autre le FC Toronto, de Toronto bien entendu.

21h38

Après les 90 minutes réglementaires, les arbitres avaient ajouté 3 minutes supplémentaires, qui ont bien fait suer nos joueurs de l'Impact. Mais heureusement, tout se finit bien avec un 4-2 pour nos Montréalais. On m'avait dit qu'il n'y a rien de bien impressionnant dans le football en Amérique du Nord, mais j'avoue qu'un coup de la tête de Sylva m'a réellement impressionnée.

Nous restons un peu dans la loge, comme mon père m'avait dit de faire. Toujours une bière à la main, sauf pour Sophia qui avait opté pour une coupe de vin rouge.

« - Alors c'est vous qu'on devait rencontrer? demande un jeune homme aux cheveux bruns en entrant dans la loge. »

Il portait le chandail de l'équipe locale, je compris donc que mon papa avait organisé une rencontre avec les joueurs. Décidément, il avait plus d'un tour dans son sac. En parlant du loup, Norman arrive avec un autre joueur, aux cheveux blonds et mi-longs.

« - Piette! Au mon dieu! J'ai tellement aimé comment t'a joué aujourd'hui! s'exclame Sophia en avançant vers lui.
- Heu, bah merci hein! C'est gentil! dit-il.
- Soph'? Je suis toujours là! dit doucement Sylvain, en rigolant. »

Elle revient vers lui en trottinant alors que les joueurs continuent d'arriver jusqu'à ce qu'on ai toute l'équipe dans la loge.

« - Vous voulez boire quelque chose? leur proposais-je.
- J'veux ben un verre d'eau steuplait, disent-ils, tous en même temps. »

Alors je fonce au comptoir pour remplir 15 verres d'eau fraîche, dans laquelle j'ajoute des glaçons. Je pose finalement le tout sur un plateau noir en plastique, puis je l'apporte sur la table basse. Chacun se sert puis nous commençons une petite soirée tranquille avec les joueurs, qui se trouvent être vraiment sympas.

J'étais en pleine conversation sur le football européen avec Sylva quand je sens un bras passer autour de ma taille. J'ai un petit mouvement de recul, et je lâche un léger sourire au joueur avant de m'éloigner. Rémi me suit.

« - Qu'est-ce que t'as Bébé? me demande la rappeur.
- Rien, pourquoi tu demandes? tentais-je, innocemment.
- Vas-y, je t'écoute.
- Mais y'a rien j'te dit putain!
- Alors pourquoi t'as eu ce petit mouvement de recul quand je suis venu te voir? insiste-t-il.
- Parce que- parce que j'aimerais bien pouvoir respirer un peu parfois, t'es toujours collé sur moi, s'il te plaît, tu sais que j'ai besoin d'être seule parfois... et tu sais que je ne doute absolument pas de ton amour alors t'es pas obligé de le montrer à tout le monde, terminais-je, alors que ma voix n'était plus qu'un murmure. »

Il me regarda quelques instants, peut-être surpris, peut-être fâché. Mais il finit par simplement me prendre dans ses bras.

« - Je comprends. »

Il passa sa main dans mes cheveux avant d'embrasser mon front, puis nous retournons dans l'endroit conviviale de la loge.

L'horloge venait de sonner ses douze coups et nous décidons de rentrer à l'appartement. Alors nous enfilons une veste, puisque qu'il fait maintenant 14°C. Nous traversons Montréal dans le sens inverse de tout à l'heure, puis nous montons dans l'appartement, situé au dernier étage du bâtiment. Heureusement que l'ascenseur est en marche putain!

J'entre la première et je déclare à tout le monde que je vais dormir. Je vais dans la chambre et me déshabille rapidement. Ensuite, je passe à la salle de bain pour me démaquiller et prendre une douche rapide, puisque j'ai précédemment renversé un peu de bière sur ma robe. Je sors ensuite, toute nue, de la salle de bain et je me faufile sous les draps après avoir enfiler un t-shirt appartenant à mon petit copain.
Celui-ci arrive justement dans la seconde. Il abaisse la luminosité et se faufile à son tour sous les draps.

« - C'était une belle journée, merci, souffla-t-il.
- Et ça peut se terminer par une belle nuit. »

Je me mets à califourchon sur lui, en plaçant mes mains sur son torse tandis que les siennes sont plus baladeuses. Et cette nuit là fut la plus agréable de tous...

Puzzle [Pex - VSO]Where stories live. Discover now