Partie 28 ••

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Jeudi 27 mai 2018
09h13

Encore un réveil seule, mais cette fois, c'est mon choix. Malgré que Rémi c'est excuser, je ne laisse jamais passer sans conséquences. Hier soir, il m'a invité au restaurant, car il m'a dit que pour lui c'était important, alors je les laissé faire. Il m'a raccompagné vers 22h, je l'ai invité à entrer, nous avons bus une ou deux bières puis il est reparti chez lui.

Mon téléphone sonne dans la cuisine. J'entends des pas dans le couloir et soudain, la tête de ma meilleure amie passe dans l'entrebâillement de la porte.

« - C'est Rémi, annonce-t-elle.
- Donne-moi ça! dis-je.
- Oula! Toi t'es vénère! »

Elle part après avoir lâché ça et je décroche. La voix de Rémi résonne immédiatement.

« - Bon matin ma chérie, dit-il.
- Coucou.
- Je t'ai réveillée?
- Mmhh oui, mais c'est rien, dis-je en rigolant légèrement.
- Ah désolé, je voulais savoir si tu voulais venir faire un tour au studio avec Soph'?
- Ouais, pourquoi pas.
- Parfait, on viendra vous chercher pour 10h, soyez prête.
- Attends Rémi. Je dois revenir avant 13h, dis-je.
- Tu seras là, t'inquiètes pas, à plus. »

Je verrouille mon téléphone avant de le déposer sur la table de chevet. Je sors de mon lit et je sors un t-shirt ainsi qu'un jean de mon placard avant de foncé dans la salle de bain.

12h58

J'entre dans le café où j'avais rendez-vous. Avec Soph' nous avons passés une superbe matinée au studio avec les garçons, mais j'avais dû quitté puisque j'avais une rencontre avec quelqu'un.

Je m'installe et un serveur vient prendre ma commande, je demande un café et il s'éloigne. L'homme que j'attends se présente quelques minutes plus tard, avec un mince sourire il s'installe en face de moi.

« - Bonjour Rose, dit-il.
- Bonjour, répondais-je. »

Je détaille un peu plus l'homme devant moi. Ses grands yeux bleus fixent ses mains, croiser sur la table, alors que je peux entendre son pied taper sous la table, probablement signe d'un certain stress.

« - Donc... tu voulais... me voir? reprend-t-il.
- Heu, oui. J'ai réfléchi... j'ai longtemps réfléchi et je n'ai pas beaucoup dormi... je voulais simplement dire qu'il se peut que ce que vous affirmez soit vrai, avouais-je.
- Et donc tu me crois?
- Je commence à y croire, rectifiais-je. »

Il hoche positivement la tête et prend une gorgée de sa boisson chaude, alors je fais la même chose.

Vous l'aurez peut-être devinez, l'homme assis devant moi est celui qui était à l'hôpital. Donc celui qui affirmait être mon père. J'avais longuement médité et réfléchi sur le sujet, et j'en avait souvent parler avec Sophia, lui confiants mes craintes et mes doutes. Elle m'avait gentiment conseillé de le rappeler, ou de le contacter pour en parler face à face. Voilà pourquoi j'étais là en ce moment.

« - Mais avant quoi que ce soit, je veux savoir comment vous m'avez retrouver.
- S'il te plaît, tutoie-moi, mais c'est simplement que je t'ai longtemps chercher, et je savais que malgré ma mésentente avec ta mère, elle t'avait donné mon nom de famille, expliqua-t-il, puis il poursuivi. Je t'ai longtemps chercher sur Facebook, puis j'ai un peu entendu parler de toi sur Instagram, et je t'ai retrouvée, voilà, finit-il. »

J'étais abasourdie. Il m'a donc chercher depuis mon tout jeune âge? Et est-ce que c'est lui qui est parti ou alors c'est ma mère? Pleins de questions du même genre m'embaumait la tête, je me massais les tempes en espérant me calmer.

« - Je sais que tu as des questions Rose, vas-y, je t'écoute, dit-il.
- Tu nous as abandonné ou c'est maman qui est partie?
- C'est ta mère, elle disait que je n'étais pas assez mature pour avoir un enfant, que j'étais trop jeune, on s'engueulait si souvent! Puis un matin, je me suis réveillé et elle n'était plus là, il n'y avait qu'un mot sur le comptoir.
- Un mot? répétais-je stupidement.
- Il disait exactement « reviens lorsque tu en seras capable Norman ». »

Je me tais quelques instants, me questionnant si je devais le croire. C'est une histoire farfelue, mais qui tient la route.

« - Et donc elle est partie de où?
- Du Québec ma chère! s'exclame le cinquantenaire.
- Quoi? Donc je serais d'origine québécoise?
- Exactement ma jolie, approuve-t-il. »

Ma bouche entre-ouverte et les yeux grands comme des billes, j'enregistrais les informations. C'est donc de la que viens cet homme.

14h16

« - C'était un plaisir de te revoir ma fille, mais je dois filer, mon avion est demain et je n'ai toujours pas commencer ma valise, déclare Norman.
- C'était aussi un plaisir j'imagine, mais tu repars où?
- Je retourne d'où je viens, maintenant que je t'ai retrouvé, on pourra garder le contact et tu viendras me voir n'est-ce pas?
- Bien sur, au revoir! dis-je en le saluant de la main. »

J'en avais beaucoup appris en une heure seulement. Il avait patiemment répondu à chacune de mes questions, en donnant des explications claires. Je savais donc maintenant presque tous de lui, et j'avais un peu avouer de mon enfance, mais que des trucs basiques. Et à chaque seconde qui passait, je croyais un peu plus que cet homme était réellement mon géniteur. Pourquoi me mentirait-il de toute façon? Ce n'est certainement pas pour l'argent, puisque d'après ses dires, il gère une boîte immobilière qui marche très bien et "ne manque pas de piasse".

Je sors à mon tour du café après avoir régler la note, et je marche en direction de mon appartement.
J'y arrive quelques minutes seulement plus tard et j'entre. Je dépose ma veste sur le canapé , je dois vraiment pensé à acheter un porte-manteau, c'est insupportable ce bordel! Je saisis mon téléphone dans ma main et je m'installe dans un fauteuil pour passer un appel à Rémi, qui m'avait précédemment demander de le faire.

Une sonnerie, deux sonneries, trois sonneries, puis au bout de 6 sonneries, je comprends qu'il ne répondra pas. Je laisse un message puis je dépose mon téléphone en attendant qu'il me rappelle...

Puzzle [Pex - VSO]Where stories live. Discover now