Paradis Secret (Tome 1) ©

Chapitre 64 Tyler

Grâce à Elena, mes notes en Histoire allaient de mieux en mieux, mon professeur m'avait même félicité lors du dernier contrôle de rattrapage. Il disait que si je continuai sur cette voie, je pourrais bien finir par l'obtenir mon diplôme en fin d'année.

Doc était lui aussi fier de moi, étant donné qu'il pouvait demander des renseignements sur moi à n'importe lequel de mes professeurs. Il disait qu'il me voyait plus calme, plus posé, prenant les choses ayant un rapport avec le lycée plus au sérieux et je ne pouvais pas réellement le contredire. Depuis que je sortais avec Elena, beaucoup de choses avaient changé, j'avais changé.

Si ce n'était pas à cause de cette dette débile avec le gang, j'aurais déjà absolument tout quitté. À chaque journée qui passait, j'avais de plus en plus envie de laisser tout ça derrière moi et de regarder vers l'avenir. Dans le futur que j'entrevoyais, je m'imaginais avec Elie, dans peut-être six ou sept ans. C'était peut-être précipité car cela faisait seulement un mois et demi que nous sortions ensemble, mais je me voyais déjà faire ma vie avec elle. Avoir une maison, des enfants... et pourquoi pas un chien, un ressemblant à cette peluche de Teddy.

Ce que je lui avais proposé hier ... je rêvais déjà d'être le lendemain. Si seulement ces quelques petites heures qui nous séparaient l'un de l'autre pouvaient s'envoler en un claquement de doigts, ce serait vraiment le rêve.

J'avais déjà absolument tout prévu. Je pensais sincèrement qu'elle aimerait où j'allais l'emmener, ce n'était pas un endroit très commun. Il s'agissait d'un lieu que j'avais découvert il y a environ deux ans, alors que je faisais une de ces promenades en moto afin de me détendre, de me vider l'esprit. Peu de monde savait que cet endroit existait, ce qui le rendait encore plus spécial pour moi. Je ne m'y rendais pas souvent, mais parfois j'y allais afin d'oublier, dans le but de faire le point aussi. Mais cette fois, nous n'irions pas en moto – ce qui rendrait la balade jusque là-bas plus ennuyeuse –, mais en voiture, avec celle d'Elena pour être plus précis, ma bécane étant encore au garage.

Selon Dom, il ne lui faudrait pas encore beaucoup plus de temps avant de la réparer totalement. Il m'avait certifié que d'ici la fin de la semaine prochaine elle serait toute à moi et je l'espérais, car j'en avais ras le bol de devoir me coltiner un chauffeur. J'aimais être indépendant.

— Cielo, me dit ma grand-mère en me ramenant à la réalité.

— Si, abuela ?

Nous étions en train de diner en famille, ma grand-mère ayant fait son fameux chili con carne. C'était vraiment succulent.

— Vas-tu emmener quelque part Elena demain ?

— Comment le sais-tu ? demandai-je vraiment surpris par sa question.

— Je suis ta grand-mère, je te connais par cœur, en plus, tu as un petit sourire en coin qui ne s'efface pas. Tu as l'air d'être dans la lune aussi.

Je devais bien avouer que depuis hier, j'étais comme sur un petit nuage. Nous allions passer toute la journée de demain ensemble... ainsi que la nuit. J'avais vraiment hâte. Je m'étais imaginée la soirée de mille et une manières, mais j'ignorais comment m'y prendre avec elle, la seule chose que je savais c'était qu'il faudrait que je sois doux et compréhensif, je ne voulais surtout pas la forcer à faire quelque chose qu'elle ne voudrait pas. Comme toujours, je devrais prendre sur moi, mais j'espérais sincèrement qu'elle ne se refuserait pas à moi... à nous pour être plus exact. J'étais presque aussi nerveux qu'un puceau, il fallait bien que je l'admette, Elie me faisant perdre tous mes moyens, je n'étais vraiment plus sûr de moi.