Partie 64

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Kikou !!! Je sais, je sais, je suis en retard. Mais c'est la folie au boulot et je suis crevée quand je rentre. Donc wattpad: les lettres tournent sur l'écran, les touches tactiles se confondent et mes textes n'ont aucun sens...
Bref, tout le monde s'en fout de mes capacités de concentration aussi élevées que celui d'une petite cuillère. Ce qui vous intéresse c'est le chapitre 64 !! Ah moins que je me trompe... 😆 Dans ce cas là je peux vous raconter tout ce qui me passe par la tête. Genre est ce que je mets un pull ou un short demain ? Pourquoi ma batterie est tout le temps à plat ou pourquoi les journées ne durent pas 72h pour faire tout ce que j'ai à faire...
Nonnnnn. Ce qui vous intéresse c'est la suite de la soirée chez les Valmont.  OK,  je reste seule avec mes pensées  😆😙

Sy observait Martine poser plusieurs tasses de café sur la table de salon. Ses amis écoutaient avec attention le récit de monsieur Lutz sur son périple ferroviaire. Un orateur né. Un beau parleur qui avait réussi en seulement quelques minutes à mettre dans sa poche les lycéens naïfs.

Sybille regardait sa mère croiser gracieusement ses jambes et tendre son bras vers une tasse en porcelaine. Son père quant à lui  sortit un bouteille de cognac de son bar personnel et versa le liquide ambré dans deux verres.

Les regards admiratifs de ses amis sur la figure satisfaite de Lutz serrèrent la gorge de Sy. Il les avait happé, il se les était approprié. Monsieur Lutz accepta le verre que son confrère lui tendit et trempa ses lèvres dans le cognac à la fin de son histoire. Sy planta ses ongles dans l'accoudoir du fauteuil dans lequel elle était assise. Il la regardait.

Il pouvait la regarder, autant qu'il le souhaitait. Mais il fallait qu'il se taise. Ses mots pouvaient avoir un effet catastrophique si jamais l'envie lui prenait de conter d'autres histoires. L'histoire.

_Sans déconner ?! Vous êtes Duc ? Sourit Tim.

_ Mon grand-père était comte pour être exact. L'aristocratie n'est pas une chose dont nous nous vantons sans cesse. Le peuple à tout de même décollé la couronne du corps du roi... Ricana Lutz.

_ Oui, ce serait dommage que ta charmante tête soit séparé de ton corps. Se moqua Jean-Philippe.

_ Moi je trouve ça génial qu'il existe encore des titres de noblesse comme ducs ou comtes. S'émerveilla Jade.

_ Oui. S'exclama Margot. Ça fait croire que le prince charmant existe encore. Est-ce qu'on doit vous faire une révérence ou quelque chose du genre ?

"Non mais je rêve ? Faire la révérence à cet homme ?! Un prince charmant ? Lutz ? Quelle bonne blague."

Sybille se pinça les lèvres aussi fort qu'elle le put mais la question de Margot était tellement aberrante que la jeune-fille ne put réfréner un ricanement nerveux.

Le sourire de monsieur Lutz disparut à l'entente de se rire dégradant. Il plissa les yeux et regarda plus en détail la fille de ses amis :

_ À tes souhaits. Grinca-t-il.

_ Excusez-moi. Dit Sy toujours hilare.

Sybille se leva et voulut sortir du salon, le temps que son rictus incontrôlable disparaisse. Mais les prochains mots du Juge pour enfants la figèrent sur place :

_ Je suis heureux de voir que Sybille ait su se trouver des amis tels que vous. Ce n'a pas été facile pour elle l'année dernière...

_ Je ne crois pas que... Commença Caroline.

_ Elle ne vous a rien dit ? Une sombre histoire... Grimaça ironiquement Lutz, les yeux toujours rivés sur Sybille.

Le diable avait placé son masque de bal. Monsieur Lutz révélait son vrai visage. Et en dépit de la présence de monsieur et madame Valmont. Pourquoi un tel risque ? Parce que Sy avait osé se moquer de lui.

L'art de la Nudité {Terminé}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant