Tini, Ma nouvelle vie ~ Tome 1 et 2

~ Chapitre 26 ~

Des sons désagréables, incertains, et dissonants bourdonnent à mes oreilles. Peu à peu, j'arrive à discerner une voix chuchotante et en fond, un long bruissement qui se répète, de manière régulière. J'ai très chaud, et me sens complètement vidée de mes forces. Tellement qu'ouvrir les yeux me paraît être une action compliqué. Mes articulations sont endolories et mon esprit engourdi.

Je sens quelqu'un _ sûrement _ prendre ma main et y exercer une légère pression. Ce qui ne me rassérène pas vraiment. Je ne sais pas où je suis, et apparemment, je ne suis pas au mieux de ma forme... Et je ne sais pas qui est à mes côtés. Il y a de quoi ne pas être rassuré.

Une chaise grince, le son produit, comme amplifié, vient me détruire les tympans. Mais je n'arrive pas à le faire savoir, ni même esquisser une grimace.

Il ou elle lâche ma main, pour caresser avec douceur ma joue, puis, dépose délicatement un baiser sur mon front. L'odeur qui s'en dégage m'est étrangement familière.

J'aimerai ouvrir les yeux mais n'y parvient pas, ayant l'impression d'être totalement assommée et n'y mettant pas la plus grande des volontés, je dois bien l'avouer.

En s'écartant, l'inconnu murmure quelque chose à quelque centimètres de mon visage apparemment, puisque je sens son souffle s'y attarder. De ce que cette personne dit, je n'entend que mon surnom. L'individu s'éloigne, c'est du moins ce que j'en déduit à l'entente des pas de celui ci sur le sol. En réalité, je n'y prête pas grande importance, mon attention se focalisant sur autre chose qui me titille depuis que la personne s'était penchée.

Cette voix... J'étais sûr de la connaître. Tout comme ce parfum. Comme une illumination soudaine, un nom se met à résonner dans ma tête.

Leon.

C'est lui. J'en suis sûr. Je ne sais peut être pas où je suis, mais le savoir là me tranquillise. Dans un dernier effort, qui me paraît surhumain, j'ouvre les yeux, non sans difficultés.

Et...Et je ne trouve personne. Mon rythme cardiaque s'accélère lorsque je découvre que la pièce est plongée dans le noir le plus totale, pas une once de lumière.

- Leon?!interpellé je, soudain prise d'angoisse.

Je me redresse sur ce qui me paraît être un lit. Le sifflement régulier de tout à l'heure continue de sonner. Ma respiration devient plus saccadée et lourde.

- Leon?!!crié je, malgré que ma gorge soit sèche.

La panique s'empare alors entièrement de moi, j'ai un mal fou à respirer. Il faut que je me lève.

Mais à peine l'ai je pensé que quelqu'un pose ses deux mains sur mes épaules et me rabat doucement sur le lit. J'étouffe un cri de surprise et commence à me débattre, tout en continuant à l'appeler, perdue, et complètement apeurée dans cette sombre pièce.

- Calmez vous! m'ordonne une voix masculine, loin d'être celle que j'espérais. Tout va bien... Vous êtes...

Je le coupe en gesticulant deux fois plus à l'entente de ces mots. Tout va bien ? Est il sérieux ? Une douleur à la tête me fait soudainement arrêter tout mouvements et hurlements de désespoirs. L'homme glisse sa main sous ma tête et me raccompagne délicatement jusqu'à l'oreiller. Encore paniquée et égarée, je finis par m'effondrer en larme, une fois allongée.

- Vous êtes dans un hôpital Calmez vous. Tout va bien, vous êtes en sécurité. Ça va aller...

- Que se passe t-il?!intervient soudain une voix, arrivé en trombe dans la pièce. Violetta...

Mes pleurs se calme à son entente.

- Angie ?fais je en me relevant avec achoppement sur les coudes.