Tini, Ma nouvelle vie ~ Tome 1 et 2

~Chapitre 3~

- Violetta !me parvient une voix en écho.
Je relève la tête. Mes mains sont pleines de sang. De son sang. Ma poitrine me sert, quand à ma respiration, elle se bloque.
- Violetta !!

Je me réveille en sursaut dans ma chambre, suffocante, une main sur la poitrine.
- Respire... C'est rien...
Des que j'entends sa voix, un soulagement profond m'envahit. Je relève les yeux sur lui. Je crois que jamais je n'ai été aussi heureuse de le voir. Mes larmes coulent sans que je puisse m'en empêcher. Ma respiration est saccadé, je suis transpirante de sueur. Leon me passe doucement une main dans le dos et continue de me murmurer des paroles réconfortantes. Je me plonge dans ses bras, tentant d'oublier les horreurs que j'ai pu voir dans ce cauchemar... Tout semblait si réel. Il m'enlace fortement. Je m'accroche à lui comme pour m'assurer qu'il était bien là, à mes côtés. Je reste bien cinq minutes blotti contre lui, son souffle venant doucement chatouiller mon cou, sa main me caressant les cheveux. Chacun de ses gestes étaient doux, délicats et bienveillants. Je m'écarte légèrement de lui. Il me caresse doucement la joue.
- Tu m'as fait peur... Ça va mieux ?
J'acquiesce sans dire un mot.
- Tu veux que je reste avec toi ?
- Non... Je... Tu devrais aller dormir. Tu te lèves tôt... C'est rien, ne t'en fait pas... Ça va beaucoup mieux.
- Tu es sûr ?insiste t-il.
- Oui.
Il descend de mon lit et à l'entrée de ma chambre me lance un dernier regard plutôt inquiet, il semble légèrement troublé.
Je respire calmement avant de sortir de mon lit. Je vais à la salle de bain pour me passer un peu d'eau sur le visage. Lorsque je m'apprête à en ressortir, l'image de Leon épandu au sol me revient. Je secoue vivement la tête et vais dans ma chambre. Je regarde l'heure sur le réveil numérique posé sur ma commode: 3:08. Je me remet sous ma couverture et tente de retrouver le sommeil. Mais à peine ai je fermé les yeux que mes mains ensanglanté, et le corps figé de mon copain reviennent me hanter. Une trentaine de minutes s'écoulent... Je les passe à tourner et me retourner sur moi même dans le lit. Je m'assois et finalement, décide de me lever. Je sors de ma chambre et vais dans celle d'en face. J'ouvre la porte.
- Violetta ?retentit aussitôt la voix de Leon.
- Qui d'autre ? Je peux venir ?
- Bien sûr.
J'entre et referme la porte avant d'aller me glisser timidement dans son lit. Je laisse un bon écart entre nous deux. Leon le respecte et ne tente aucune approche. Le savoir à mes côtés me rassure. Je finis enfin par trouver le sommeil.

Je suis réveillée par les quelques rayons de soleil filtrant à travers la fenêtre. Je remarque bien vite que cette nuit, j'ai vite fait de me rapprocher de Leon. Il a passé un bras autour de ma taille alors que ma tête et une de mes mains repose sur son torse nu, s'abaissant et se relevant au rythme de sa respiration calme et paisible. Je pourrais me rendormir... Je me sens agréablement bien. Mais une question vient alors se poser... Que fait il encore là ? Je relève doucement la tête. Il est près de dix heures et demi. Me sentant gesticuler, Leon ouvre les yeux.
- Coucou princesse...
- Hey...
Je vais me relaisser tomber à ma place.
- Leon...
- Oui ?
- C'est pas pour casser l'ambiance... Mais... Tu as réussi à avoir ta matinée ou...?
Il s'assoit en regardant son portable sur lequel je peux voir qu'il a neuf appel manqués.
- Merde !grogne t-il en se levant. Foutu réveil...
Je ne peux m'empêcher de rire en le voyant s'habiller en vitesse.
- Arrête de te moquer...! Je vais me faire tuer...
Il court jusqu'à la salle de bain et reviens plusieurs minutes après dans la chambre, ou je suis toujours sous le drap. Il passe rapidement un coup de brosse dans ses cheveux... Qui reste en bataille donc j'ai du mal à comprendre l'intérêt... Il prend son sac, son portable et avant de partir viens vers moi. Je comprends aussitôt ce qu'il va faire. Je me couvre aussitôt la bouche avec le drap.
- Non ! Je me suis pas brossée les dents !
Il tire sur la couverture.
- Arrête tes bêtises Tini...
Il bloque mes deux mains et m'embrasse. Puis ce sépare, un sourire victorieux sur le visage avant de disparaître. J'entends la porte d'entrée claquer puis tout redevient calme...
À moi la solitude... Je vais dans la chambre. Mon portable se met à sonner pile à ce moment... Je vais le prendre. Mon père. Chaque jour depuis que je suis ici, celui ci m'appelle. Et j'ai actuellement 4 appels manqués de sa part... Je décroche.
- Tini ?résonne joyeusement sa voix de l'autre côté du combiné.
- C'est moi.
- Pourquoi tu n'as pas répondu plus tôt ? Ou étais tu ?s'enquiert il.
Je vais à la cuisine me prendre un bol de céréales et de lait.
- Dans la chambre de Leon, c'est pour ça que j'ai pas pu répondre. Je viens de me réveiller.
C'est alors que je me rends compte de la bêtise que je viens de faire... Ou plutôt dire.
- Comment ça dans la chambre de Leon ?? Vous dormez ensemble ?
Je lève les yeux au ciel en m'assayant à table et met mon portable en haut parleur.
- Angie va bien ?dit je en ignorant ses questions.
- Violetta, répond ! Tu m'avais dit que vous dormiriez en chambre séparée !
Je soupire d'agacement. Reparler d'hier soir est la dernière chose que je voulais faire.
- Papa, je suis une adulte, je peux dormir avec qui je veux et où je veux...
- Oui mais Violetta, c'est différent... Je veux dire par là que... Ça va très vite. Mon dieu, tu as vraiment dormi avec lui ? Passe le moi !dit il un brin de colère dans la voix.
- Il est pas là. Et calme toi.
La tournure que prend la discussion commence à me mettre mal à l'aise.
- Bon, mais... Vous vous protégez au moins ? Tu prends la pillule ? Non mais parce que...
Je me masse les tempes, n'écoutant plus ce qu'il me raconte. C'est pas possible... Je me mords la lèvre inférieur, excédée. Malgré qu'il soit moins surprotecteur, et fasse beaucoup d'effort, le naturel revient des fois au galop... Comme aujourd'hui.
- Papa...tenté je de l'arrêter.
- Tu sais, il suffit que lors d'une soirée, vous perdiez le contrôle des choses et que tout déraille alors...
- PAPA !!le coupé je limite en criant. Stop... Ça en devient gênant là...
- Désolé...Mais comprends moi Tini... Je m'inquiète pour toi... Je savais que c'était une mauvaise idée de te laisser y aller avec lui, seul.ronchonne t-il.
- Bien sûr que non papa... Tu sais que tu ne pourras pas éternellement me garder près de toi... Je vais devoir construire ma vie moi aussi, d'accord ? Écoute, je te promets que Leon prends soin de moi... Et si tu veux tout savoir, si j'ai dormi avec lui, c'est simplement que j'ai fait un mauvais rêve et je n'arrivais plus à m'endormir... Pas pour... Enfin voilà.
Il semble soulager.
- Bien... Prends ton temps surtout pour ces choses là ma puce...
- Tu m'énerves...grogné je en serrant les dents.
Je l'entend rire.
- Bon, comment vas tu sinon ? Tu vas te décidé à quitter cette appartement ?
- Bien... Et oui. Je pense que je vais aller visiter un peu aujourd'hui...
A partir de ce moment, je parle encore prêt d'une heure avec lui et Angie qui l'a rejoint peu après. Ils me conseillent certains musée à aller visiter si jamais j'en ai l'occasion ou encore des balades sympa à faire...
Lorsque je raccroche, il est pratiquement midi. Je décide d'aller me changer pour sortir. Je m'habille d'un t-shirt blanc imprimé d'une encre de bateau noir, à décolleté large, laissant une de mes épaules à découvert et d'un short noir. Je défait ma queue de cheval et laisse mes cheveux lâche.
Je prendrai quelques choses à manger si j'ai faim dans un snack bar ou autre que je trouverai en me promenant. Je sort de la maison en attrapant au passage mon sac et mon portable _très important_... Il fait chaud et lourd dehors. Comme la clime tourne à plein régime ou presque dans l'appartement, on ne souffre pas vraiment de la chaleur mais alors là, elle se fait grandement sentir du coup... Surtout que j'ai la bonne idée de sortir à midi... Je vais directement chercher un endroit où m'installer pour pouvoir manger. Je tombe sur un petit snack a quelques rue de l'immeuble. Il n'y a pas trop de monde alors je décide de m'y installer. Je commande un sandwich, n'ayant pas une grande faim et une bouteille d'eau. Je m'installe pour manger quant une petite fille de huit ans tout au plus aux grands yeux bleu m'aborde timidement.
- Bonjour...
- Tu es Violetta ?me dit elle avec un accent anglais très prononcé.
Je hoche la tête.
- Oui.
Elle me tend une feuille et un stylo qu'elle me demande poliment de signer, ce que je fais par la suite.
- Merci. Tu vas rechanter bientôt ?
Aïe... Question délicate... Que répondre...?
- Je... Je ne sais pas encore.
- D'accord.
Elle me sourit. Je lui rend et elle s'en va rejoindre ses parents qui me remercie du regard. Je termine calmement de manger, allant de temps à autre sur mon portable, parlant à Ludmila par message. Celle ci m'annonce qu'elle et Miranda vont désormais travailler ensemble. J'en suis ravie ! Ces deux là ce sont beaucoup rapproché en Italie par rapport à une passion qui leur est commune: la mode. Ça ne m'étonne pas plus que ça qu'elles aient décidé de travailler ensemble. Elles sont très doué, je suis sûr que ça va aboutir à quelques choses de très bien... Si ce n'est pas magnifique. Je vais payer quand le garçon à qui je règle la note, peut-être âgé d'une vingtaine d'années, me lance:
- On se connaît ?
Je relève les yeux sur lui en lui tendant la monnaie.
- Pas que je sache...
- Je te regarde depuis tout à l'heure et en plus d'être particulièrement belle, tu me dis vraiment quelqu'un...
Je range mon porte feuille et inspire profondément. Je suis actuellement en train de me faire draguer... Le pauvre, il va vite être déçu.
- C'est quoi ton nom ?
J'hésite et finit par dire simplement :
- Tini.
Techniquement, je n'ai pas menti.
- C'est pas commun...me sourit il. Ravie d'avoir fait ta connaissance Tini. Au fait, tu restes longtemps ici ?
Je soupire et me retourne, commençant à partir.
- Parce qu'on pourrait se revoir...Tu n'as pas un numéro ?me crit il alors que j'arrive presque au bout du restaurant.
- Non.reponds je sur le même ton.
Sans un regard en arrière, je quitte l'établissement. Je finis à peine par dépasser le snack bar qu'une main se pose sur mon épaule. Je soupire intérieurement. Non... Il ne m'aurait pas suivi quand même?!