~Chapitre 5~

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- " Et si Leon Vargas se remettait avec Violetta Castillo ?
En effet, ils seraient redevenus très proches... Rappelons nous, après sa rupture, très douloureuse, avec le jeune chanteur, Violetta a arrêté sa carrière et s'est retiré du monde de la musique. Celle ci a disparu après cette annonce... Certaines rumeurs disent qu'elle se trouvait en Italie". cité je.
"[...] Depuis quelques semaines, Leon serai revenu à Los Angeles accompagné de la belle argentine... Et il y a à peine quelques jours désormais, nous les auront aperçu dans un parc de Los Angeles, très complices, s'échangeant des gestes et regards intimes...
Après que Leon ait bien démenti les rumeurs sur son couple avec Mélanie, aurait il réussit à se réconcilier avec Violetta ? Serait ce le retour de leur couple ?"...
Je pose le magasine, agacée et vient regarder Leon.
- On est à découvert.
Il hausse les épaules.
- C'est pas bien grave... Ça t'ennuie qu'ils l'apprennent ? D'ailleurs je pensais qu'on aurait pu faire une "déclaration" pour qu'il nous laisse tranquille.
- Non, ça ne m'ennuie pas... Mais... J'ai eu assez de problème avec la presse... Et je n'en veux plus... Autant arrêter tout contact et paroles avec ces journalistes...
- Si tu veux reprendre ta carrière, il va bien falloir...
- Oui, mais là, c'est ce qui touche notre vie privée... Ils n'ont pas à s'en mêler...
Il soupire.
- Je suis d'accord mais j'ai des interview de prévu et les questions vont tomber, tu peux en être sûr. Surtout après les clichés qu'il ont pris.
- Qui a voulu "goûter à la glace" ? pas moi...souligné je.
- Oui bon... Passons... Demain après-midi je pourrais venir avec toi.
- Pour voir Camilla et Federico ?
Il acquiesce.
- On fini les enregistrements... Ce qui veut aussi dire que dans trois jours environ, peut-être un peu plus, on est de retour à Buenos Aires... Et je vais donc avoir plus de temps pour toi...
J'affiche un énorme sourire à cette annonce. Autant sur le fait que je vais le voir plus souvent mais aussi pour notre retour en Argentine. Non pas que je n'aime pas Los Angeles mais... Ma famille me manque. Retourner à Buenos Aires aura quand même certains inconvénients... Dont le fait que je ne pourrais plus profiter des bras de Leon le soir... Avec mon père dans les parages, je peux faire un trait dessus...
La soirée se passe sans encombre jusqu'à ce que Leon reçoive un appel et s'absente quelque temps, allant s'enfermer dans sa chambre. Pendant ce temps, je débarrasse et vais me changer. Quand je passe devant la chambre, j'entends Leon élever soudainement la voix. Je ne peux m'empêcher d'écouter.
- Écoute, je ne veux plus te voir ! Je ne sais pas comment tu as eu mon numéro, et peu m'importe, tout ce que je veux, c'est que tu retournes à tes occupations et ne traîne plus dans mes pattes. Tu es sorti de ma vie il y a longtemps, tu as choisi tes "obsessions" au lieu de nous choisir nous... Tu as fait ton choix, j'ai tourné la page et ne veux plus rien avoir à faire avec toi !
Mutisme. Je décide de m'éloigner sachant très bien que ce que je fais est mal. Mais avec qui parlait t-il ?... Il a l'air de le ou la haïr dans tout les cas... Je vais me doucher et me mettre en pyjama. Lorsque j'arrive dans le salon, Leon est assis sur le canapé, l'air songeur. Je le rejoint et vient m'installer à côté de lui. Je pose ma tête sur son épaules alors qu'il passe un bras autour des miennes. Nous restons un instant silencieux avant que je ne daigne enfin lui demander :
- Avec qui tu parlais tout à l'heure ? Je t'ai entendu crier... Quelque chose ne va pas ?
Il retire son bras, et paraît soudainement mal à l'aise. Il répond sur un ton plutôt froid.
- Non, tout va bien. Un problème avec la maison de disque.
Je vais planter mon regard dans le sien et le fixe avec insistance. Il détourne bien vite les yeux avant de se lever.
- On va dormir ?
- Mais il est à peine neuf heures...
- Bon. Moi j'y vais en tout cas... Je suis fatigué.
Je réfléchis... Qu'est ce que je vais faire de plus de toute façon. Je le rejoins et le détail de la tête aux pieds.
Des problèmes avec la maison de disque hein...? Mon oeil...

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Le lendemain après midi pour rejoindre les copains, je m'habille d'une robe d'été bleu sans manche, cheveux détachés et chaussures à talons ouvertes. Leon est arrivé très tôt à ma grande surprise. Camilla à fixé le rendez vous dans un bar-restaurant non loin de chez nous. On décide d'y aller à pieds. On sort en avance pour pouvoir prendre notre temps et marcher à notre rythme. Je m'arrête souvent devant les vitrines de différents magasins... Une robe m'intéressait bien mais son prix était juste exorbitant. Nous faisons tout de même attention de ne pas être "suivi" en passant par de plus petites rues... Ou très peu côtoyées en tout cas. Nous rencontrons tout de même une fan qui nous arrête et demande une photo et un autographe.
- Ce qu'on dit est vrai ? Vous vous êtes remis ensemble ?demande t-elle surexcité.
Je répond "non" alors que Leon lui dit le contraire.
- C'est compliqué...rattrapé je. Tu nous excuses, on est pressés...
- Oui...
J'attrape le bras de Leon et le tire derrière moi.
- Tu sais qu'ils vont finir par comprendre et savoir?me dit il.
- Oui...
Nous reprenons une allure plus calme. Je tombe alors devant une animalerie. Derrière la vitrine, on y voit plusieurs chiots. Je m'approche. Ils sont tous tellement beau. Tous viennent contre la vitre, remuant leurs queues, le nez fretillant, les yeux brillant d'espoir que je sois leur prochaine propriétaire... Non là c'est moi qui voudrait, je l'avoue. Une petite boule de poiles noir attire mon attention au fond du bac ou ils sont tous. Celui ci n'a pas bougé, et semble dormir. Je le scrute longuement. Il ouvre doucement ses petits yeux bruns et baille en se levant. Il s'étire. Son poile noir semble tout doux et soyeux. Seul ses quatres petites pattes sont blanches. Il pourrait presque tenir dans ma main tellement il est petit... Je souris, attendris par cette petite boule de poiles innocente et tellement mignonne...
- Je le veux !
Leon s'esclaffe.
- Je le sentais venir... Tu ne l'auras pas, soyons clair. J'ai dit que je te voulais à moi tout seul.
- Oh mais arrête ! Je suis sérieuse ...
- Vu comme tu le regardes, il aura vite fait de prendre ma place...
Je lui frappe l'épaule.
- C'est dingue comme tu peux te montrer possessif des fois... Avoue qu'il est mignon... Aller on peut le prendre ?supplié je.
- Oui... Bien sûr...dit il ironique. Tu sais qu'on habite pas ici ?
Je soupire.
- Mais aller ! Tu t'y attacheras autant que moi j'y suis déjà attaché maintenant, rien qu'en regardant sa jolie frimousse ! Aller, s'il te plaît ! insisté je sur le ton d'une gamine de cinq ans en lui faisant les yeux doux.
- Tini... Non, me fait pas cette tête... Ça marchera pas de toute façon.
- Je t'aime !
- Moi aussi mais non. N-O-N.épelle t-il. Maintenant dépêche, on va être en retard.
Je lève les yeux au ciel alors qu'il se remet en marche. Lançant un dernier regard à cette petite pelote, je me retourne et le laisse à contre coeur.
- Tu dois avoir un coeur de pierre pour pas avoir céder à ce visage angélique...
- On parle d'un chien Tini...
- Oui, un chien extrêmement mignon et tellement adorable... !
- Si ça se trouve, c'est un vrai diable de caractère... Et c'est des chiens racés qui avaient là dedans, je te dis pas le prix...
Je finis par me taire, dépité. De toute façon, je n'arriverai pas à le faire changer d'avis vue comme c'est parti... Nous allons donc rejoindre les autres. En arrivant au bar, nos deux amis sont présents. Nous allons les salué un à un puis nous nous installons.
- Alors ? Comment vous allez depuis ?demande Federico, installé en face de moi, tout sourire.
- Bien si ce n'es que " Vilù " a connu quelque changement dans sa vie...répond Leon. N'est ce pas Tini...?
- Tini ? C'est pas le nom que tu m'avais dit la dernière fois ?s'interroge Camilla.
- Si...
- Explique !s'exclament nos deux amis en même temps.
Je regarde Leon en inspirant profondément. Allons y... Nous leur racontons tout de A à Z... De notre sois disant rupture, à notre retour à L.A. Ce qui fut long à vrai dire mais Leon réussit à caser quelques unes de ses blagues (ce qui avait le don de me blaser...) dans la discussion pour casser un peu l'histoire...
Camilla viens nous expliquer après cela qu'elle tourne actuellement un film se nommant "La Rose Noire" et qu'il devrait sortir au début de l'année prochaine au cinéma. C'était un de ces films à gros budget et elle était l'une des actrices principales. Niveau relation, ça n'avance pas beaucoup. Elle a quitté Brodway il y a pas mal de temps désormais... Celui ci est professeur dans une écoles de danse réputé en Argentine. Et la relation à distance n'a pas vraiment fonctionné pour eux deux... De là, la discussion dérive soudainement. Leon se met à parler du Studio.
- La belle époque...dit Federico, l'air rêveur.
- Vous vous souvenez de cette tournée...?enchaîne Camilla. Je crois que ça a été un des meilleurs moments de ma vie.
- Pour nous aussi je pense...déclaré je.Ça me manque.
C'était vrai. L'ambiance, l'énergie qu'on mettait pour composer nos chansons, inventer nos chorégraphies... On se disputait souvent d'ailleurs mais ça ne durait jamais longtemps. Nous avions toujours quelques désaccords sur tel ou tel points mais une fois sur scène, ça ne se remarquait jamais... Nous formions une équipe uni, nous formions comme une grande famille... C'était juste le plus incroyable de tout mes voyages. On avait bien rigolé et passé de très agréables moments...
Alors que Leon parle avec Camilla, Federico m'interpelle.
- Au fait... Que deviens Ludmila ?
Je suis plutôt surprise qu'il en parle. Ludmila, elle, a plus tendance à éviter le sujet " Federico"...Tout les deux se sont séparés avant ma tournée. Une grosse disputes parties sur plusieurs désaccords entre eux... Je trouve dommage que leur couple se soit rompu aussi vite. Ils avaient l'air si complices, jamais je n'aurais cru qu'ils se separeraient aussi rapidement, quelques mois à peine après que nous ayons terminé nos années au studio. Jamais je n'avais vu mon amie aussi mal... Ça l'a beaucoup affecté même si elle ne le montrait que très peu.
- Ludmila...? Elle va bien. Elle est styliste et...
- Je le sais mais... Est ce qu'elle sort avec quelqu'un ?
Je fronce les sourcils. Il est directe sur ce coup...
- Pourquoi tu me demandes ?
- Je sais pas... Par... curiosité...?
- Mmh-mmh... Par curiosité...
Il semble mal à l'aise et se tortille légèrement sur sa chaise.
- Bon, si tu veux savoir, oui, elle est avec quelqu'un...
Mon ami à l'air de se renfrogner.
- Et... Il est comment ?
- Sympa... Un peu... Comment dire... Bah c'est un fils à papa...Je ne l'aimais pas spécialement mais... Elle, en tout cas, a l'air de l'apprécier... De beaucoup l'apprécier. Et de ce que j'ai entendu, il prend soin d'elle pour l'instant. Elle est heureuse en tout cas.
Il sourit... Ou plutôt se force à sourire.
- Tant mieux...
- De quoi ?se joint Camilla.
- Rien, on parlait de Ludmila.
Elle hoche la tête. Nous ne tardons pas après cela a nous quitter. Camilla ayant un rendez vous amoureux ce soir et Federico, un concert à donner...
- On garde contact ?
- Et comment !
Je prend Camilla dans mes bras. Nous restons ainsi plusieurs minutes.
- Tu vas me manquer.
- Toi aussi.
Je salue Federico puis nous nous séparons, reprenant chacun notre train-train quotidien... Allez savoir quand nous nous recroiserons... On s'est tous tellement éloignés après le studio... Ça peut paraître dingue mais cette période de ma vie me manque vraiment à l'heure qu'il est...

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Quatre jours plus tard, je suis assise sur mon lit et range mes affaires dans ma valise. Dans trois heures, nous serons à l'aéroport. Le programme une fois là bas, c'est relancer ma carrière... Quant à Leon, il a encore deux clip à tourner une fois sur place... Son producteur ne le fait pas chaumer... Je finis par tout caser et est obligé de m'asseoir sur la valise pour la boucler. La prochaine fois, j'éviterai d'aller faire les boutiques...
Parce que, soit disant "je regarde juste", mais finalement, j'en ressors les mains pleines de sacs...
J'arrive enfin à tout fermer et souffle de soulagement. Lorsque je me retourne, Leon est à l'entrée, un sourire moqueur collé aux lèvres.
- Je t'avais dit que t'aurais du mal...
- Mais j'ai réussi !m'exclamai je en m'approchant de lui.
Je lui prend les mains. Il vient m'embrasser rapidement.
- J'ai une surprise pour toi...
- Vraiment ? Et en quel honneur ?questionné je en me collant un peu plus à lui et passant mes bras autour de son cou.
Il réfléchit.
- En l'honneur de la petite amie la plus agaçante et chiante de tout les temps, qui me fait céder à tout ces caprices...
- OK... Sympa.dit je un tantinet vexée, en m'écartant.
Il rit et me dit de rester ou je suis. Il revient quelques minutes après, une boîte profonde, sans couvercle en main. Une fois qu'il arrive à l'entrée, je m'approche, curieuse de voir ce qui s'y trouve... En le découvrant, je crie de joie et sort petite-boule-de-poiles-noirs de la boîte. Il a un jolie noeud rouge autour du cou.
- Non, je peux pas y croire !! Tu... Tu l'as acheté ? Il est à moi ? Vraiment ?
- Nan... Tu voulais que je l'emballe aussi pour être encore plus explicite ? Bien sûr que je l'ai acheté !
Je pose délicatement le petit chiot au sol et me jette dans les bras de Leon, écartant la boîte qu'il tenait dans ses mains. Je vais lui donner un baiser passionné auquel il répond avec douceur et tendresse. Je m'écarte et me retourne. Boule de poiles regarde tout autour de lui d'un air curieux sans oser bouger.
- Il faudra lui trouver un nom...dis je, souriante.
- Chaussette.propose Leon.
Je le questionne du regard.
- C'est une fille au fait... Donc arrête de dire "il"... Et chaussette parce qu'elle a les quatre pattes blanches.
- Ouai, nickel, plus ridicule t'as pas, la pauvre... Et puis ça marche pas cette année, on est en M.
- Quoi ?
- Son nom doit commencer par un M.developpé je.
- Comment tu sais ça ?
- Je le sais.
Je viens la prendre dans mes bras et la met a quelques centimètres de mon visage fixant sa petite bouille, songeuse.
- Dans le même genre, t'as "Moufle" qui pourrait être pas mal...suggère t-il
J'allais lui dire ouvertement que je trouvais ça stupide mais en y réfléchissant, ça lui allait "comme un gant". Elle était aussi douce et chaude qu'une moufle et ses pattounes blanches pouvait aussi être un rappelle...
- Moufle...répété je. Ça te va boule de poiles ?
Je reçu un petit coup de langue sur le bout du nez.
- Adjugé.rit Leon.
Je la repose au sol. Elle reste sagement assise à mes pieds continuant de regarder aux alentours sans jamais oser s'y aventurer...
- Au fait, comment on va faire ? On part ce soir...
- J'ai déjà tout organiser, ne t'en fais pas.
- Oh... Très bien. Tu sais, je pense que mon père va me tuer en me voyant rentrer avec elle...
- Non. Tu avais raison: même moi je m'y suis attaché... Alors ça sera pareille pour lui.
- Déjà ?dis je flatté qu'il ait affirmé que j'avais raison.
Il opine.
- Mais quand elle va grandir...
- Ne t'en fais pas... C'est un Pitz nain, d'après ce que m'a dit la vendeuse. Elle ne va pas être très haute, rassure toi. Ce sera que du poiles.
- Bon... Je vois que tu t'es grandement renseigné...
- Oui, on peut dire...
Je viens le prendre mes bras et déposé un baiser sur sa joue.
- Merci !!
Il soupire de satisfaction.
- Bon, il faudra penser à y aller.
- Oui.
Sur ce, nous terminons de ranger les dernières affaires. Moufle me suit déjà partout. Elle se montre très peureuse... Au moindre bruit, elle sursaute et à chaque objet qu'elle ne connaît pas, celle ci s'en éloigne le plus possible ou viens se planquer derrière moi. Le voyage en avion va être difficile pour elle je sens... Une heures après environ, nous voilà partit. Ma nouvelle carrière m'attend... Et je n'ai sûrement pas oublié le coup de fil étrange que Leon a passé. J'ai eu beau lui redemander deux fois cette semaine, ça n'a fait qu'installé une atmosphère froide et un mal aise des plus insupportable entre nous... Mais je ne vais pas abandonner pour autant. Il me cache quelque chose. Et je compte bien savoir quoi.

Tini, Ma nouvelle vie ~ Tome 1 et 2Where stories live. Discover now