Tini, Ma nouvelle vie ~ Tome 1 et 2

~Chapitre 4~

- Camilla ?!
Toutes deux nous prenons dans nos bras, sourire au lèvres.
- Ça fait tellement longtemps ! Qu'est ce que tu fais là ?la questionné je.
- Je pourrais te poser la même question Violetta...
- Tini.
- Quoi ?dit elle sans comprendre.
- Appelle moi Tini... Enfin c'est long à expliquer.
- J'adorerais écouter mais je suis pressé ! Il faudrait qu'on se revoit... Avec Federico si possible ! J'ai tellement de choses à te raconter !!
Cette fille n'a pas changé, toujours le même sourire, les même yeux expressifs, toujours ses long cheveux roux, et une des ses éternel tenue dans le style hippie lui allant à merveille !
- Parce que Federico est là aussi ?! Alors oui, il le faut absolument ! Je suis venu avec Leon ici... J'essaierai de faire en sorte qu'il soit là le jour où on se reverra.
- Donc... Ça veut explicitement dire que vous vous êtes remis ensemble !s'exclame t-elle. Oh j'en été sûr ! Des que j'ai appris qu'il n'y avait rien entre lui et Mélanie dans un journal, j'ai tout de suite deviné en contrepartie qu'il sortirai avec toi ! Bon et tu comptes te remettre à chanter donc ?!
- Pour l'instant je fais une pause... Mais oui... Pourquoi tu es ici du coup ?
- Pour le tournage d'un film ! D'ailleurs je suis en retard, on se parle par message Vilù ! A plus !
Je n'ai même pas le temps de lui répondre qu'elle part en trottinant sur ses talons, vacillante au point qu'à chaque pas, j'ai peur qu'elle tombe. Je continue pour ma part mon chemin et ma visite de la ville.

Après la visite d'un musée... Et de plusieurs magasins, la signature de trois autographes à des fans qui ne m'ont pas encore oublié et un retour en taxi plutôt pénible car coincé dans les embouteillages dans une chaleur juste insupportable... Ah et sans parler des cinq étages que j'ai dû monter à pied à cause d'un ascenseur en panne, me voilà enfin de retour dans l'appartement... Je me suis bien amusé tout de même. Il est 19 heures passés quand je suis de retour, les pieds en feu d'ailleurs. Leon n'est toujours pas là... Et pile au moment où je le pense, je reçois un message. J'ouvre mon portable.

Leon: Je rentrerai tard ce soir... Ils veulent rattraper le retard de ce matin... Ne m'attend pas pour manger. Je t'aime, bisous ma belle

J'éteins mon portable en soupirant. Son producteur ne doit pas être un rigolo... Lui qui avait promis de se libérer plus tôt... Mais je comprends. Tant pis.
Tout ça m'a coupé l'appétit... Je pars à la douche et me mets en pyjama. Je suis plutôt fatiguée par ma journée et décide d'aller directement me coucher dans son lit, à sa place. J'ai peur de m'endormir. C'est idiot, je sais mais si jamais je refaisais ce cauchemar, je voudrais sentir sa présence, par n'importe quel moyen. Je pose doucement ma tête sur son coussin, la douce odeur qu'il dégage me rappelle instinctivement celle de Leon. Je finis par m'endormir.

La porte d'entrée claque me réveillant. Je me lève du lit, en passant devant le miroir remarque que je suis totalement décoiffé mais m'en moque littéralement. Leon est dans la cuisine, je vais le rejoindre de ce pas. Celui ci est au frigo.
- Tu veux que je te prépare quelque chose ? lui demandé je en me frottant les yeux.
- Non, je vais me débrouiller. J'ai pas très faim de toute façon. me dit il d'un ton que je trouve froid.
Mais je me dis que c'est simplement mon cerveau qui me joue des tours... Après tout, je ne suis pas bien réveillé.
- Je suis sortie aujourd'hui !
Aucune réaction. Il prend simplement un yaourt et une cuillère.
- Et j'ai croisé Camilla d'ailleurs ! Tu savais que Federico était aussi à Los Angeles en ce moment même ?
Il hausse les épaules, entamant le dessert. Ok, y a décidément quelque chose qui ne va pas.
- Qu'est ce qu'il se passe ?
- Mais rien...soupire t-il. Lâche moi un peu Violetta, tu veux ?
Il reste le regard planté sur son pot. "Lâche moi un peu ?"... Il est sérieux en me disant ça ? Je ne le vois pas et il ne me voit pas de toute la journée, je reste seul ici et il me dit de le lâcher ? Très bien... Je n'aurais pas été là, ça aurait été la même chose finalement.
- Si c'est ce que tu veux.
Je tourne les talons et vais dans ma chambre ou je ferme violemment la porte. Je me sens blessée. Je m'installe sur mon lit mais n'arrive pas à m'endormir. Des dizaines de minutes s'écoulent. J'ai chaud. J'enlève ma robe de nuit, restant en sous vêtements. Je vais ouvrir ma fenêtre avant de repartir m'affaler sur mon lit. Les chambres, elles, ne sont malheureusement pas climatisées. Je ferme les yeux cherchant à trouver un sommeil qui ne vient toujours pas.
La porte de ma chambre s'ouvre doucement. Leon entre et se dirige vers mon lit à pas feutrés. Il vient de mon côté et j'ai l'impression qu'il s'agenouille devant moi.
- Je sais que tu es réveillée...
Je reste les yeux clos.
- J'ai vue que tu avais profité de mon lit... Et de mon coussin.
Il rit. Un rire léger, mélodieux à l'oreille. Il reprend son sérieux même si je devine un sourire collé à ses magnifiques lèvres.
- Je suis désolé Tini...
Il vient écarter une mèche de cheveux qui m'était tombée sur le visage et la replace derrière mon oreille. C'est à ce moment que j'ouvre mes yeux et vais trouver les siens.
- J'ai eu une mauvaise journée et j'étais un peu sur les nerfs et fatigué... Excuse moi.
Un léger silence s'ensuit. Il va poser sa main sur ma cuisse nue. J'avais totalement oublié que j'étais en sous vêtements ! Aussitôt, je me sens m'empourprer.
- Je te manque tant que ça ?
Je fronce les sourcils.
- Pour que tu ailles dormir sur mon coussin ? complète t-il.
Je rougis un peu plus encore.
- Peut-être.reussis je enfin à prononcer.
- Moi aussi, rassure toi...
Il sort de sa poche un bracelet. Le mien. Celui que je lui avais donné il y a environ cinq mois, avant que je parte en tournée, "pour ne pas qu'il m'oublie".
- Tu le gardes sur toi ?
- Il m'accompagne partout.
Je souris.
- Bon... En quoi ta journée a été si dur que ça ?
- Pour pleins de raisons...
- Plus particulièrement ?
- Ne parlons pas de sujet qui fâche tu veux ?dit il, légèrement ironique.
- Très bien... Je peux dormir avec toi ?
Ma question a l'air de le surprendre.
- Pas de problème... Mais... Remet ta robe de nuit d'abord. Je ne sais pas si... Je supporterai... rit il en venant me voler un baiser, et laissant sa phrase en suspend. Même si je comprends très bien ce qu'il a voulu dire.
Et là je ne rougis plus, je m'embrase... J'obtempère alors qu'il sort de la chambre. Je vais le rejoindre dans son lit. Cette fois, je n'ai aucune gêne à venir me blottir à ses côtés. Il ferme la lumière et nous ne prenons que quelques minutes avant de nous endormir.

Je suis réveillée par une odeur tout à fait délicieuse. J'ouvre les yeux. Leon n'est plus sur le lit. Pourtant, j'entends du bruit. Il est dix heures passés... Il devrait déjà être au studio d'enregistrement... Je me lève, passe d'abord par la salle de bain et vais ensuite directement dans la cuisine ou des pancakes tout juste fait sont posés sur la table. Leon quant à lui est en train de rincer rapidement un recipiant. Je vais le prendre dans mes bras alors que celui ci est dos à moi. Il s'essuie les mains et se retourne, m'entourant de ses bras.
- Salut ma belle...
Je me met sur la pointe des pieds pour venir l'embrasser, car oui, sans mes chaussures à talons, il me dépasse de plusieurs centimètres. Mais celui ci me soulève ce qui me prend par surprise. J'enroule mes jambes autour de sa taille en souriant du haut de mon perchoir.
- Tu es trop grand.
- Non. C'est toi qui est petite.
- Faux et tu le sais. Je pourrais être mannequin...
La modestie s'en est allée...
- Il te manque un peu...
J'affiche une mine boudeuse.
- Arrête de briser mes rêves...
Il finit par m'embrasser tout en allant me poser sur la table. Lorsqu'on se sépare je demande:
- C'est toi qui a préparé tout ça ? Tu devrais pas être...
- Au travail ? Si. Mais je n'en avais pas envie...
- Leon !
- Je voulais être avec toi... Je m'en veux pour hier soir alors je comptais bien me faire pardonner. Cette après-midi, je t'emmène en promenade...
- On dirait que tu vas sortir un chien dit comme ça...
Il ne peut se retenir de rire.
- Passons... Et oui, c'est moi qui aie tout préparé pour ta gouverne...
- Tu es un ange...
- Je sais...
Arrogance de l'extrême... Je lève les yeux au ciel. La matinée se déroule plus que bien. Après avoir mangé ce copieux petit déjeuner concocté avec soin par le meilleur petit ami du monde (heureusement que je ne le dis pas à voix haute...Il s'en venterai... Sa modestie habituelle le veut, bien évidemment ) et l'après-midi, comme promis, il m'emmène visiter les coins de Los Angeles ou il aime bien aller habituellement. Le dernier endroit où il m'emmène en fin d'après-midi est un parc ou il me paie une glace. Nous nous asseyons sur le muret délimitant l'intérieur et l'extérieur du parc. En face de nous s'amusent plusieurs enfants sur différents jeux.
- Tu aimerais en avoir...?
- De quoi ?
- Des enfants...
Il regarde pensivement deux gosses se chamailler pour savoir qui montera le premier sur le toboggan.
- Oui... Avec toi, je suis prêt... Mais pas tout de suite, ça c'est clair et net. Dans 10 ou 15 ans, après le mariage, peut-être...
Je reste abasourdie face à sa réponse.
- Tu es sérieux ? Dans 10 ou 15 ans ?
- Je veux avoir le temps de profiter de toi à moi tout seul !
Je secoue négativement la tête, sourire au lèvres.
- Bah voyons...
Nous continuons de regarder les enfants jouer.
- Je sais pas comment tu fais pour aimer la glace goût framboises...J'ai toujours trouvé ça répugnant... grimace t-il soudainement.
- C'est toi qui est bizarre... Je suis sûr que tu es le seul gars sur cette planète à ne pas apprécié ce parfum !
Il me fixe soudain avec malice.
- Tu as de la glace au coin des lèvres... Et dans ces conditions, ça me plairait d'y re-goûter... J'apprécierai peut-être un peu plus ce parfum...?
Je ris, exaspéré par ces bêtises alors qu'il s'approche doucement de mon visage. Son souffle vient s'attarder sur mes lèvres mais soudainement, il se recule, le visage grave.
- Quoi ?
Je remarque alors que ce n'est pas moi qu'il fixe.
- Je crois qu'on est suivi...
Je regarde furtivement dans sa direction... Avant de lâcher un profond soupire.