Chapitre 39

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Je me regarde dans le miroir et je me rends compte que je n'aurai jamais dû venir à Miami, pourtant de revoir Tristan me rendait heureuse, mais pas comme ça pas dans cette situation, d'autant plus que maintenant j'ai compris pourquoi il a tant insisté pour que je vienne. Quelle cruche je fais, dans quoi je me suis embarquée ? Quand je pense qu'Ethan est tout seul dans cette épreuve, j'aurais dû rester avec lui, même s'il n'était pas d'accord, même si Nora pouvait être dangereuse pour moi, au finale je m'en fiche, ma place aurait dû être auprès de lui. Maintenant je regrette, là j'ai juste envie d'être dans ses bras, car il me manque énormément et je me sens vraiment très seule à cet instant.

TOC TOC ! On frappe à la porte de la salle de bains...

Je souffle un bon coup pour me donner un peu de courage et je vais ouvrir la porte. Matthew me sourit et me demande si je vais bien.

- Oui bien sur pourquoi cette question ? Lui demandé-je

- Bon tant mieux alors, mais Tristan n'a pas l'air dans son assiette, alors je me disais que ça pouvait avoir un rapport avec toi !

- Oh ! Ne t'inquiète pas tout va bien entre nous.

- Ecoute ! Tristan est un très bon pote et j'ai l'impression qu'il tient beaucoup à toi, alors je m'inquiète. Tu sais tu peux m'en parler, je suis aussi à l'écoute des gens.

Je le regarde et je me rends compte qu'il est assez soucieux et gentil sous ses gros biceps. Alors je lui fais un résumé de notre relation à tous les deux et je lui explique également que j'ai quelqu'un dans ma vie que j'aime sincèrement et que je ne veux pas gâcher l'amitié entre Tristan et moi.

- Je comprends mieux maintenant, Tristan est toujours amoureux de toi, tu sais. Avant qu'il arrive à Miami et surtout qu'il rejoigne notre équipe c'était un type plutôt réservé, il ne parlait pas beaucoup de lui. Et au files des semaines il s'est un peu plus extraverti. Il nous parlait souvent de sa meilleure amie, donc toi en l'occurrence. Il disait que tu étais la plus belle chose qu'il lui soit arrivé dans sa vie et que même s'il devait t'attendre des années il le ferait. Alors je pense que comme il ne t'a que pour lui ce week end enfin presque, il en profite pour se rapprocher de toi plus et affinité. Du coup je comprends mieux ton mal aise à toi aussi. Et pourquoi Tristan à l'air énervé quand il est descendu tout à l'heure.

Sans rajouter un mot, je n'arrive pas à retenir mes larmes et je ferme les yeux pour ne pas éclater en sanglots devant un type que je connais depuis moins de 24 h et qui connais presque toute ma vie et mes sentiments. Il y a de quoi être très mal à l'aise...

- Non ne pleure pas Léna, je ne voulais pas te blesser, je suis désolé.

- Ce n'est pas de ta faute tu sais. J'ai très longuement hésité à venir le retrouver ici à Miami, mais c'est mon ami et comme tous les amis très proches il me manquait. J'ai voulu lui faire plaisir en venant l'encourager pour le match qui je sais est très important pour lui. Mais au finale je commence à regretter, car si le reste du week end est aussi gai, ça va être très sympa pour lui autant que pour moi.

Je sèche mes larmes et me concentre pour me calmer, aller ma belle tu vas bientôt avoir 19 ans tu es une grande fille, tu es forte et puis tu es en bonne compagnie malgré tous ces petits désagréments.

- Bon aller oublie tout ça pour le moment et viens t'amuser avec, car cette après-midi c'est du sérieux on a un match à gagner, me dit-il joyeusement.

Je lui souris et acquiesce de la tête, je lui dis que j'arrive dans quelques minutes le temps de me passer un peu d'eau froide sur le visage. Il me répond qu'il n'y a pas de soucis, il ferme la porte derrière lui et je me retrouve seule face à mon reflet dans le miroir une nouvelle fois... Je me parle à moi-même pour me remotiver et ne penser qu'au match de cet après-midi. Je dois montrer à Tristan que je suis de tout cœur avec lui et que je le soutiens à cent pour cent, pour éviter de reparler de choses qui fâchent, ce qui gâcherait en plus notre petit week end. Je descends l'escalier et je me retrouve dans l'immense salon, les trois grands canapés en cuir blanc ressortent très bien sur le parquet en bois. Une dame en tenue de ménagère est en train d'astiquer la gigantesque télé accrochée au mur. Elle m'entend et se retourne, elle me fait un très joli sourire contagieux que je lui renvois automatiquement. Je la salue et lui souhaite bon courage pour son travail ce matin, car il ne faut pas se leurrer dans une grande villa avec plein de mecs plus ou moins bordéliques, il y a pas mal de taf.

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