Chapitre 127: Ni son jour, ni son heure

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Matt soupira puis me répondit :

- C'est...Je suis ton frère en fait

- Ça m'étonnerai je n'ai qu'un seul frère et il s'appelle Matthieu. Dis-je d'un rire presque nerveux

- Avant que Matthieu, Mathilde et toi ne naissiez Maman était tombée enceinte d'un garçon une première fois, ils l'ont appelé Matt malheureusement un jour alors que Papa était occupé au téléphone et Maman à la cuisine , je me suis levé de devant la télé et j'ai porté mon masque de Super Héro avant de reproduire ce que je venais de voir...J'ai sauté par la fenêtre en croyant pouvoir voler, en croyant que j'avais de supers pouvoirs mais non....Ici ils se sont très bien occupés de moi, c'est vrai qu'au début j'avais peur, je ne connaissais personne mais je m'y suis vite habitué. Personne n'a été au courant de cette histoire, après quelques années ils se sont dit qu'ils ne resteraient pas sur ça, alors ils ont refait un autre enfant qu'ils ont appelé Matthieu, ils ont veillés énormément sur lui, puis t'es venu et Mathilde aussi. Je suis heureux de voir que j'ai des frères et soeur aussi formidables...Vraiment

J'hochai la tête positivement encore sous le choque, je le regardai longuement puis il me prit dans ses bras, je tiens mon frère, un frère que je n'ai jamais vu, ni connu, je le tiens dans mes bras...Apparemment je ne fus pas le seul à être ému car il me dit la voix chevrotante :

- Quand tu repartiras dis aux parents que je les aime, dis leur que je suis désolé, dis à Maman de toujours garder le sourire même quand les choses deviennent difficiles, tant pis si après tu passes pour un fou !

- T'en fais pas, j'y manquerai pas Matt

Apes notre étreinte, Typhaine me dit :

- Les docteurs vont laisser tomber, ton cœur commence à s'arrêter Baptiste tu dois partir maintenant

-Heureux de t'avoir vu, ne lâche jamais cette Alice! Me dit Matt

Typhaine m'embrassa cette fois-ci sur la bouche, je souris et fermais les yeux. Une décharge me les fit ouvrir, d'énormes sourirent s'affichèrent sur les lèvres de ces docteurs en blouse blanche qui venaient de me sauver, un d'entre eux reposa le défibrillateur et essuya son visage transpirant avant de me sourire, sourire que je rendis malgré le masque à oxygène se trouvant sur ma bouche. J'avais une douleur abominable au niveau du ventre.

Voila la douleur des règles Baptiste !

Ta gueule B.F ! Mais bon je suis en vie et j'en suis heureux.

Alors que les médecins sortaient progressivement de la salle plus lumineuse que celle de l'haut-delà, celui qui tenait le défibrillateur quelques minutes plus tôt me dit en enlevant mon masque et en remettant une poche de sang :

- Vous savez...Depuis que je fais ce métier c'est la première fois que je vois quelqu'un pleurer alors qu'il est inconscient...Aujourd'hui ce n'était pas votre jour c'est sûr mais ce n'était certainement pas votre heure  ! Allez reposez-vous maintenant

Il quitta ensuite la pièce alors que je souris suite à sa dernière phrase que j'ai beaucoup apprécié.
Je relevais mon bras et regardais le bracelet de Alice car c'est la première personne à qui je pense quand je me réveille, avant de me coucher, pendant que je fais cours je pense à elle, elle est partout, je l'aime.

Je fermais mes yeux en soupirant de soulagement et m'endormis.

Aujourd'hui ce n'était ni mon jour, ni mon heure !

Point de vue de Alice :

- Je me présente, moi c'est Thérèse Raquin oui comme le roman d'Emile Zola, tu peux te confier à moi sans avoir honte, sans être gênée car tout ce qui se passera dans cette pièce restera dans cette pièce. Mon but est de t'aider à te sentir bien, maintenant que tu as quelques informations sur moi j'aimerais te connaitre un peu plus, qu'est-ce que tu peux me raconter sur toi ?

MonsieurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant