Monsieur

Chapitre 12: La nuque

Il se tenait debout à ma droite, après un cours instant, il soupira et me dit :

- Alice, Alice, Alice...Qu'est-ce-que je vais bien pouvoir faire de toi ?

Je sais qu'il en a marre de moi, mais qu'est-ce-que je peux y faire ? Si il me fait la moral je lui donne un coup ! Bon en même temps il ne peut faire que ça, tout mettre sur mon dos comme d'habitude.

Il prit une chaise et s'assit juste à côté de moi puis me dit :

- Regarde moi s'il te plaît

Pourquoi sa voix me fait-elle frisonner ? Non ça doit être la fenêtre qui est ouverte.

- S'il te plaît... Redit-il

- J'peux pas

- Bien sûr que tu peux

Je relevai mes yeux que jusqu'à son cou et sortis un mouchoir de ma poche. J'avais tellement honte.

- Bon c'est presque ça ! Me dit-il. Il poursuivit, à mon étonnement d'une voix toute aussi douce :

- J'ai besoin de comprendre...Qu'est-ce qui t'arrive ?

- En fait...

Je bloquais.

- Prends une grande inspiration voila détends toi

Je fis ce qu'il me dit et lui expliquais en grattant un peu ma nuque :

- À chaque fois.. je pense à ce que vous m'avez dit Vendredi mais...mais je sais pas, ils ne vont pas me lâcher et tout retombe toujours sur moi, je comprends pas, j'en peux plus, je veux juste pouvoir passer une journée tranquille au moins une fois, je veux pouvoir aller en cours sans avoir peur, j'ai plus envie d'avoir des pensées bizarres, j'veux plus me dire que...que...

- Que quoi ?

Je fermais les yeux un instant en soupirant puis me levais pour ramasser les affaires qui sont tombés de mon sac lorsque je l'ai jeté pour pousser Paul et dit au prof :

- Rien, oubliez tout ce que je viens de vous dire c'était con

J'étais nerveuse, je n'ai pas à me confier à lui. Il ne doit absolument pas savoir que j'ai cette envie de voler qui est toujours présente dans ma tête, il va me prendre pour une dépressive, croire que je veux me suicider. J'ai juste peur qu'il appel mes parents et que mes parents s'inquiètent pour rien.

Ma nervosité se ressentait même à travers mes gestes, tellement, que je fis tomber quelques cahiers de mon sac. J'entendis de nouveau ses pas se rapprocher ce qui augmenta ma nervosité.

- Calme toi Alice et finis ta phrase

Je ne répondis rien essayant toujours de fermer mon sac qui coinçait.

Monsieur Pred me pris mon sac, sa main toucha la mienne lors de l'échange, et pendant qu'il arrangeait les affaires de mon sac correctement afin de le fermer plus facilement il me dit :

- Écoute, je compte faire quelque chose pour que tout ça s'arrête, j'aimerais que demain tu sois présente quand je m'entretiendrai avec tes parents et si tu ne veux pas que je dise que tu vas mal et que tes parents s'inquiètent, je souhaite que tu m'expliques maintenant quelles sont tes pensées « bizarres »

- Je..j'peux pas vous le dire...je...c'est pas possible. Dis-je en continuant à gratter ma nuque qui me démangeais de plus en plus

- Alice j'ai besoin de savoir, c'est important pour moi

- Non non c'est juste des pensées sur...sur...sur les radiateurs ! Voilà les radiateurs maintenant je dois y aller, merci pour mon sac ! Dis-je en tentant de récupérer mon sac, mais il l'éloigna de moi.