Chapittre 75 : T'es pas amoureuse de moi

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Dédié à @Palomalabanana
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J'ouvris les yeux d'un coup et regardais l'heure sur mon portable, okay il était 10h30 j'avais de quoi paniquer, je venais de rater mes deux heures de Sport et si je ne me dépêchais pas j'allais rater ma récrée'.
Je sortis de mon lit en me changeant, je me rendis ensuite dans ma salle de bain, me préparais vite fait avant de prendre mon sac en laissant mon agenda et la moitié de mes devoirs sur mon bureau, il faut dire que je n'avais rien fait du tout, y comprit le devoir de Physique-Chimie, mais bon ce n'est pas bien grave.

Pendant que je marchais, ma nuque commença à me gratter, je soupirais fortement en me rendant compte que hier soir, puisque je n'avais pas dîner, je n'avais forcément pas pris mon médicament.

J'entrai dans l'établissement en sonnant à la loge car la grille était fermée. On m'ouvrit et en entrant, la sonnerie retentit. Je montai directement en Allemand et attendis mon groupe devant la salle en me grattant la nuque.
Paul vînt vers moi en me regardant et en riant sans raison particulière, je soupirai d'agacement mais ne fis rien.
Mon groupe arriva, on entra et le cours démarra.

J'étais perdue dans mes pensées lorsque je reçus un petit coup de ma voisine de table, je la regardais et elle me dit que le prof me parlait. J'orientais donc mes yeux vers Monsieur Transky qui me dit avec un léger sourire :

- So ! Alice, du bist dran
(Alors ! Alice c'est à ton tour)

- Was ?

(De quoi ?)

- du musst heute einen test und zwar über die verben die du learnen solltest
(Il y a contrôle sur la liste de verbes que je vous ai donné à apprendre pour aujourd'hui)

J'avais absolument rien compris à part contrôle, je ne manquais pas de le lui faire part.

- J'ai absolument rien compris, je parle pas couramment Allemand moi, donc évitez de parler vite si vous voulez que j'avance

Mon prof d'Allemand me regarda sans rien dire, sans expression, il y avait un silence insoutenable dans la classe, je pianotais avec ma main pour me retenir de gratter ma nuque, quand est-ce que je pourrai être normale moi ?

Au bout d'un siècle, il me dit enfin :

- Ton carnet s'il te plaît !

Je sortis mon carnet en marmonnant : "Ha ouai le gars il prend un siècle pour me dire de donner mon carnet c'est super grave"

- Pardon Alice ?

Je ne répondis rien et lui donnais mon carnet en grattant ma nuque. Il le jeta sur son bureau avant d'interroger un autre élève. J'avais envie de claquer tout le monde en particulier lui avec sa vilaine tête en plus c'est même pas un vrai Allemand, il est autrichien ce traitre.

Lorsque la sonnerie retentit tout le monde nota les devoirs sauf moi évidemment et pendant qu'ils quittaient la salle, je me dirigeais lentement vers le bureau de mon prof alors qu'il me mettait un mot.

- La prochaine fois c'est un rapport t'as de la chance

- Ouai c'est ça aurevoir. Répondis-je froidement en prenant mon carnet et en quittant rapidement sa salle.

Je n'avais pas du tout envie de me rendre en Art-Plastique, j'attendis donc que la salle se ferme avant de m'asseoir devant, mais au bout d'une vingtaine de minutes, je me levais et sans vraiment contrôler mes gestes je m'orientais vers la salle de M.Pred en espérant qu'il soit présent, il n'a jamais cours le Lundi matin mais ça lui arrive de venir au collège pour corriger des copies.

Après avoir discrètement traversé tout le couloir je vis sa salle ouverte, le stresse me monta un peu plus.
En entrant, je le vis, tête plongée dans ses copies avec sa chemise rouge à coudière bleu foncé, celle que j'ai cherché quand je suis partis chez lui. Il releva sa tête et ses yeux ne se détachèrent pas des miens, je lui demandais assez froidement :

- Bonjour j'aimerais savoir si tout à l'heure de 16 à 17 j'ai vie de classe avec vous ou Math avec l'autre ?

Il sortit une pochette et vérifia je ne sais quoi. Je me mise à pianoter en me retenant de gratter ma nuque, mais quand il releva sa tête pour me répondre, il remarqua ma main , il avala donc ses futures paroles et me demanda :

- Tu fais quoi avec ta main ?

- Je viens de vous demander quelque chose là !

- Qu'est-ce qu'elle a ta main ?

- Mais t'es bête ou quoi ? Je viens de te poser une question donc t'arrêtes de me parler de ma main !

Il passa une main dans ses cheveux en soupirant et en baissant la tête, sans doute avait t-il compris que mon cou était le problème.

Il me fit signe de venir vers lui, je soupirai à mon tour en levant les yeux au ciel mais m'approchais tout de même. Une fois face à face, il me regarda droit dans les yeux et me dit à voix basse :

- Chaque soir, que t'ais faim ou non, tu manges et tu prends ton médicament. Tu sais très bien que j'aime pas te voir dans cet état, ensuite pour répondre à ta question, tout à l'heure tu as Math et de toute façon quand tu auras vie de classe on te préviendra et pour finir, je suis désolé...Vraiment, mais t'es pas amoureuse de moi, à ton âge tu ne sais pas ce que c'est l'amour

- Mais c'est ça rajoutes-en une couche ! Vraiment je rêve ! Je te trouve super culotté quand même ! Vas te faire voir ok ? Est-ce que t'es dans mon esprit ou dans mon corps pour savoir ce que je ressens ? Non ! Donc tu je ne veux plus entendre parler de toi et même quand il y aura vie de classe. Je ne veux plus jamais revoir ta gueule Baptiste, je suis très sérieuse

- Alice si un maternel viens te voir en te disant qu'il t'aime, tu vas le croire ? Tu vas sortir avec lui ? Est-ce que tu vas le prendre au sérieux ? T'es dans un cas similaire. En plus de ça j'ai l'ascendant sur toi, t'es une adolescente. Malgré tout ce que j'ai pu te dire ou te faire croire, malgré mon comportement équivoque et tous nos moments complices, je ne peux pas sortir avec toi. T'es pas amoureuse de moi et..et moi non plus...je ne t'aime pas

Les larmes coulèrent sur mes joues tandis que lui fuyait mon regard, lorsqu'il se leva, je m'approchais de lui et lui donnais un énorme coup de pieds au tibia.

Je hais cet homme !

La sonnerie retentit et je fonçais vers sa porte en essuyant mes larmes. Je quittais ensuite l'établissement étant donné qu'il était midi.

MonsieurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant