Chapitre 124: Lala Babar

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Point de vue de Baptiste :

- Excusez moi vous pouvez enlever votre masque ça dérange ma copine

- Humm je ne crois pas non

- Et pourquoi ? Normalement vous n'êtes pas censé venir au cinéma masqué, on n'est pas à Halloween et ça ne s'est jamais fait alors je ne sais pas pourquoi on vous permettrait à vous de faire ça !

- Je fais ce que je veux, si ça ne vous plaît pas, vous dégagez ! Personne ne vous oblige à rester ici après tout ! Mon masque c'est mon masque, si je veux le garder je le garde ! Nous sommes dans un pays libre

Je soupirais et alors que les pubs commençaient, je retirai le masque de la personne et le jetai directement par terre avant de le piétiner, il me poussa et s'enfuit en mettant sa capuche sans que je n'eus le temps de voir son visage.

Je retournai à ma place alors qu'Alice fixait la sortie qu'avait emprunter cette personne, avec surprise et inquiétude.

- Tu sais qui c'est ? Lui demandai-je

- La personne avait un deuxième masque Baptiste...C'était un Anonymous

- Attends...tu crois que c'est Alicia ?

- J'veux pas que ça recommence vas-y viens putain on s'en va !

La voir autant mal me déchirait le cœur.

- D'accord on s'en va

À peine eut-on le temps de se lever que deux coups de feu se firent entendre à l'extérieur de la salle, mon cœur rata un battement. Tous les gens présent dans la salle se turent, tous nos gestes s'arrêtèrent, comme si on venait de tout mettre sur pause, comme si nous essayions de nous convaincre que ce bruit sourd n'était que le fruit de notre imagination, nous n'étions sûr de rien, nous espérions que notre ouïe nous fasse défaut à ce moment-là, nous espérions que l'un de nos 5 sens soit défaillant.
Alice attrapa ma main alors que nos regards étaient orientés vers la porte, ce silence devint de plus en plus long, le son fort des bandes annonces ne parvenait même pas à nous faire revenir sur terre. Tout le monde avait arrêté de respirer. On entendit enfin après une éternité Alicia crier :

« LALA BABAR »

Des coups de feu se firent entendre encore une fois à l'extérieur.

- Elle a dit LALA BABAR c'est vraiment pas mal. Bon les termes ne sont pas correctes, ils ne veulent absolument rien dire ! Le seul BABAR que je connaisse c'est BABAR l'éléphant et Lala ça me fait plus penser à Lalaland, le film ! Très très bon film !

Ses paroles étaient mélangées à du stresse et de la nervosité.

Tous les gens présents dans la salle se ruaient vers la sortie, je pris la main d'Alice  et on se baissa entre les sièges du milieu étant donné que j'estimais que sortir n'était pas la meilleure des solutions.

- Alice calme toi..

- Je suis calme mais totalement calme, je ne suis pas du genre à paniquer. Bon ok on est enfermé dans un cinéma et on va probablement tous mourir, c'est sans doute un attentat et l'ais-je dis ? On va probablement tous mourir !

- Ecoute moi, personne ne va mourir, t'es là, je suis là, tout va bien se passer, on va rentrer saint et sauf, demain tu vas aller en cours, si je ne me trompe pas tu auras Français avec Matthieu et moi je vais te faire chier avec mes Mathématiques comme avant

Peu à peu elle se calma jusqu'à ce qu'une personne crie :

- ON EST ENFERMÉ, ON VA TOUS CREVER, TOUS SANS EXCEPTION !

Oh bah c'est malin ça !

Je pris Alice qui tremblait, dans mes bras en tentant de la rassurer, les coups de feux continuaient à l'extérieur, tous les gens continuaient à courir paniqués dans la salle, tentant de se cacher vers les escaliers, vers les sièges, d'autre priaient, d'autre appelaient la police.

- C'est quoi ta chanson du moment ? À part Niska ?

- C'est..Nolwenn Ohwo de Nolwenn Leroy

- Mais tu déconnes ? J'écoutais ça quand j'avais 15 ans ! C'était en 2005 et puis c'est super nul !

Je la sentis se détendre légèrement dans mes bras.

- Arrête c'est une belle chanson

- Non c'est moche comme toi !

Elle quitta mes bras et me donna un coup en souriant. Tout à un coup, les bruits de coups de feu s'arrêtèrent, les gens qui criaient et couraient dans tous les sens s'arrêtèrent, un nouveau silence prit place, plus stressant que le premier. On entendit des coups donnés à une porte, on attendit quelques minutes avant que plusieurs personnes  se mettent à entrer dans la salle en criant et en tirant en l'air.

MonsieurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant