Perfect Bad Boy. TOME 2

Chapitre 51.

Comment en suis-je arrivée là ? De quelle manière mon ancienne vie prit fin pour engendrer dans cette dangereuse aventure que je vis à présent ? Je m'efforce de me rappeler de ma vie d'avant, de mes habitudes, de mes amis, de ma famille.

Jackson. C'est lui. Cet être froid renfermant efficacement un cœur tendre est la cause de ce bouleversement. Ceci est tout simplement hallucinant, maintenant que j'y pense. Je n'avais jamais imaginé cette sorte de vie comme optionnelle. A vrai dire, j'en ignorais l'existence pure et simple. Qu'en penserait mon père ? Je veux dire, mon véritable père biologique et non l'ignoble inconnu nous avait kidnappés Jackson et moi pour x raison.

Mon père. Je ne me rappelle pas de lui. C'est un sentiment déroutant de ne pas réussir à se rappeler de ses parents. Je présume qu'il m'aimait, comme me l'a conté ma chère et tendre mère.

Allons-nous toujours avoir ce malaise mutuelle elle et moi ? Cela m'attriste réellement de ne pas pouvoir ressentir l'amour maternelle qu'une mère est censée offrir à son enfant. J'avoue ne pas comprendre une telle attitude. Malgré tout, je l'aime et cela persistera même si elle ne souhaite plus me parler dans le futur.

***

"Comment en suis-je arrivée là ? "

Cette phrase ne cesse de résonner dans ma tête, rencontrant des dizaines d'idées de scénarios impossibles et inimaginables concernant notre mission. Cette mission est certainement la plus importante et la plus risquée pour le reste du gang ainsi que pour nos alliés. Se sont-ils envoyés d'eux-mêmes vers une mort assurée ? Qu'arrivera-t-il à Jackson et aux autres si nous ne réussissons pas à arrêter les Crips ? Je ressens une douleur dû à mon froncement de sourcils permanent évidemment lié à l'inquiétude.

-Veux-tu encore une tartine de beurre ? s'enquit Dylan à son amie.

-Oui, s'il te plaît. répondit Eléane tout en se passant les mains sur son visage fatigué.

Dylan lui adresse un sourire et s'occupe aussitôt de satisfaire les souhaits de la jeune fille. La quasi totalité des gangs est réunie dans la salle à manger de l'hôtel où nous séjournons actuellement. Mon regard fait le tour de la salle et je remarque que la plupart des personnes rient et sont heureuses d'être là. Le souvenir de la veille me revient en mémoire et je comprends tout à fait que leur retrouvaille puisse leur apporter un tel bonheur. 

-Tu devrais manger plus qu'un simple café et un croissant si tu veux sauver ton gang. s'exclame Harry, d'un ton sérieux. Tiens, mange ça.

Il s'empare d'un bol et d'une boîte de céréales qu'il ouvre et déverse dans le récipient. Il ajoute ensuite une certaine quantité de lait, plonge une cuillère dans la mixture et me pose le bol devant moi. 

-Merci mais je ne pense pas que je vais manger tout ça. déclinai-je, poliment.

-Je te dis de manger, donc tu manges. Tu me remercieras, crois moi. fit Harry, avec un hochement de tête. Bon, on doit se rejoindre tous à 10 heures dans le hall. Je vais préparer mes affaires, on se voit plus tard. 

-D'accord, à toute. dis-je, avant de prendre une bouchée de céréales.

-Tu sais que tu m'as vraiment manqué Dylan, je veux dire, je ne pensais pas du tout te revoir... déclare Eléane, gênée.

-Tu m'as beaucoup manquée aussi, je suis heureux qu'on soit de nouveau ensemble. Tu penses être assez entraînée pour cette mission ? Le Boss ne t'a pas confié un poste trop risqué au moins ? s'enquit Dylan, inquiet.

-Je me suis entraînée autant de fois que je le pouvais, c'est-à-dire beaucoup et non, je ne pense pas que ça soit un poste risqué. Je ne vais que vous couvrir tu sais. confie-t-elle, afin de le rassurer.