Chapitre 50.

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Je me réveille, étonnement sereine. J'ouvre doucement les yeux, et suis aussitôt éblouis par la lueur du jour provenant du hublot. Je me rends soudain compte d'une impression de matière se trouvant dans ma main gauche. Je baisse alors le regard et remarque la main de Dylan, enlacée à la mienne. Je ne m'en suis pourtant pas rendus compte lorsque je dormais. J'entreprends alors de me défaire de son étreinte mais il est difficile sans que celui-ci se réveille. Il ouvre soudain faiblement les yeux, remue, puis se réveille enfin. Il m'adresse un sourire de béatitude que je lui rends par une figure de supplication.

-Hum, Dylan ? m'enquis-je.

-Hum ? fit-il, d'une voix encore embrumée.

-Est-ce que tu peux lâcher ma main s'il te plaît ?

-Oh ! Oui, désolé. s'esclaffe-t-il, gêné en se rendant compte de notre étreinte manuelle.

-Ce n'est rien. riai-je.

-Je ne m'en suis même pas rendus compte ah ah. poursuit-il, tout de même embarrassé.

-Ce n'est pas grave, tu veux un jus d'orange ? Je vais aller nous chercher des boissons. proposé-je.

-Non, merci je n'ai pas soif. décline-t-il, poliment.

-D'accord, je reviens. dis-je, avant de longer les rangées de sièges.

Je suis tout d'abord étonnée d'apercevoir un comptoir où l'on sert quelques boissons mais me souviens que nous sommes dans un avion haute gamme, j'y croise d'ailleurs Maëlle et Harry en train de siroter un cocktail. Lorsque j'arrive à leur hauteur, je décide de m'asseoir à leurs côtés et en profite pour leur demander comment ils vont.

-Nous ça va, mais toi ? Tu penses réussir à te concentrer sur le plan ? s'enquit Harry, inquiet.

-Oui, bien sûr. Je n'ai qu'à faire barrage de mes émotions. l'assuré-je, malgré un infime sentiment de crainte.

-D'accord, Dylan dort encore ? m'interroge Maëlle, pour changer de sujet.

-Non, je l'ai réveillé mais Sophie, elle, dort comme un bébé. riai-je.

Ils gloussent puis se servent de nouveau un verre tandis que je repars à mon siège pour le reste du voyage.

*

-Bon, vous avez tous votre sac ? s'enquit Jane, à l'adresse du groupe.

Tous acquiesçons puis lui emboîtons le pas vers la sortie de l'aéroport. Il doit être dans les environs de midi car mon ventre ne cesse de gargouiller. Sophie s'en aperçoit et propose aux autres d'aller manger dans un restaurant tout près. Une ambiance des plus banales se déroule autour de la table lorsque nous commandons. Je n'arrive pas à croire que je suis en train de vivre ma première mission et qu'il s'agit de sauver mon fiancé. Bizarrement, ce n'est pas ce à quoi je m'attendais pour ma première mission. Je vagabonde dans mes pensées tandis que les personnes autour de moi rient, sourient, profitent. La petite voix de ma conscience ne cesse de me répéter qu'il est urgent d'aller à la rescousse de mon gang mais mon appétit prend le dessus et j'amène une bouchée de pomme de terre à ma bouche. 

Nous payons ensuite l'addition grâce à Dylan qui a pensé à prendre du liquide avec lui. Nous sortons du restaurant et Jane se met aussitôt à la recherche d'un loueur de voiture tandis que je regarde aux alentours pour voir où nous nous trouvons. C'est un petit quartier semblable à ceux de Los Angeles mais celui-ci à l'air plus sûr même s'il n'y a personne. Je pense que les boutiques chaleureuses y sont pour quelques choses. Un instant après, Rémy aperçoit un petit magasin discret au coin d'une rue. En effet, il s'agit à en croire du logo de l'entreprise d'un garagiste de voiture d'occasion. Exactement ce qu'il nous faut; me dis-je. Sophie se charge d'emprunter une voiture et un instant plus tard, des vrombissements s'élèvent au coin de la rue. Une bagnole, dans tout les sens du terme, s'avance vers nous en lâchant des souffles irréguliers de fumée grise foncé. Je remarque que l'on a essayé de réparer la vitre d'une des portières mais sans grands résultats. Sophie nous fait signe de la main de venir et tous, montons à bord de cette ruine. Le trajet paraît considérablement long lorsque l'on est assis sur un siège inconfortable. Un temps qui me semble interminable finit par se terminer et Sophie arrête le moteur de l'engin pour ensuite sortir de l'appareil, suivie du groupe. Nous avons presque terminé le voyage jusqu'au repère de l'ennemi lorsque nous remarquons qu'il fait bientôt nuit.  

Perfect Bad Boy. TOME 2Where stories live. Discover now