Chapitre 47.

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Sophie est venue me réveillée tôt ce matin pour soi-disant que je ne m'assouplisse pas durant mon séjour parmi eux. Car oui, ils sont très exigeants lorsqu'il s'agit des conditions physiques. Il est obligatoire à tout le monde de courir 5 kilomètre dans la journée. Personnellement, je ne pense pas arriver jusque là. Sophie m'emmène à la cuisine pour prendre un petit déjeuner, il est apparemment composé de yaourt, de fruits et de céréales de blé aussi appelés muesli, enfin elle y rajoute une fine couche de sirop d'érable. Elle s'empare d'une cuillère et mélange le tout dans le bol qu'elle pose ensuite en face de moi. 

-Manges. m'ordonne-t-elle, malgré un semblant de gentillesse dans sa voix.

Je ne bronche pas et amène la mixture jusqu'à ma bouche. Ce n'est pas aussi dégoûtant que je ne le pensais, finalement. Mais ça ne remplacera jamais une assiette de gaufre ou des muffins. Après avoir finis mon bol, je le dépose sur l'évier et emboîte les pas de Sophie jusqu'au sous-sol. Elle presse un bouton et une petite lampe suspendue au plafond inonde les escaliers d'une lumière jaunâtre. Nous descendons à file indienne et arrivons dans un étroit petit couloir. Là, trois portes identiques avec sur chaque, une pancarte avec écrit sa fonction. Sur la première on peut voir inscrit " Salle d'entraînement ", sur la deuxième " Salle de tirs " et sur la dernière " Salle d'armements et d'équipements pour les M.A.C.U ". 

-Qu'est-ce que ça veut dire M.A.C.U ? demandé-je, curieuse. 

-Mission à caractère urgent. dit-elle, en se tournant brièvement vers moi.

Elle pousse et empreinte la deuxième porte. Je la suis, et entre à mon tour. La pièce est grande, pour une salle de tirs. Six emplacements de tirs sont prévus. Et, ce ne sont pas des cibles en forme de rond que l'on doit viser ici mais des mannequins. Sophie s'empare de deux paires de lunettes et de cache-oreilles et m'en tend un. Je me mets en condition et attends les instructions. Elle s'en va ensuite de la salle et en revient, un instant après, avec deux revolvers dans les mains. 

-Ruger SR22 ? demandé-je, surprise.

-Oui, nous en avons reçus il y a quelques jours et je me suis dis pourquoi pas les essayer pour cette séance ? fit-elle, avec un sourire.

Elle me pose l'objet sur le comptoir d'un des emplacements et me fait signe de la tête d'y aller tandis qu'elle se place en retrait à l'arrière pour m'observer. Je m'empare de l'arme, vérifie s'il est chargé, enclenche la sécurité, relâche le cylindre et le tourne sur le côté. Je me place face à la cible, lève le pistolet jusqu'à la hauteur de mes yeux en faisant attention à ce que mon index soit à l'écart de la gâchette, tendu sur le côté de l'arme. Je place mes pieds au même écart que mes épaules, mon pied droit dominant d'un pas le gauche, je me penche très légèrement en avant tout en gardant mon équilibre et tends quasi-totalement mon coude droit. Je commence à viser avec mon œil droit, me concentre sur la réticule avant de l'armement, inspire fortement comme me l'avait enseigner Jackson et ferme une seconde les yeux. Je les rouvre, vise la cible d'un œil, retiens mon souffle, et presse sur la détente. La balle atteint l'objectif avec précision. Je ne peux m'empêcher de décocher un sourire ravi. 

-Bien, pour un début. s'élève la voix de Sophie derrière moi. Je trouves cependant que tu prends un peu trop de temps à te mettre en position. Mais je peux me tromper, bien sûr, et espérer qu'en condition de combat tu sois plus rapide. décrète-t-elle, septique.

-Je ne suis jamais allée en mission. Je me demandes bien pourquoi est-ce que l'on m'a amenée ici d'ailleurs. confié-je, pensive.

-Il faut bien une première fois à tout de toute manière. rétorque-t-elle, avec un haussement d'épaules.

-Oui. dis-je, en déchargeant mon écu.

Je pose ensuite le pistolet sur le comptoir tandis que Sophie disparaît dans l'emplacement d'à côté. Je me retire au fond de la salle, debout, et observe comment se débrouille Sophie. Elle reproduit les manœuvres qui précèdent le tir d'une main experte et à une vitesse plus élevée que la mienne. Elle se place à posteriori en position de tir, lève son arsenal à la hauteur de ses yeux, vise, et appuie sur la détente. Puis encore une fois. Elle tire jusqu'à ce qu'il n'y est plus aucunes balles. Elle reste dans la même position encore un instant après ça, puis se détend et vérifie d'avoir bien décharger son arme qu'elle dépose par la suite sur le comptoir ainsi que son équipement. Je remarque que toutes les balles, sans exceptions, ont transpercer le mannequin à certains niveaux. Une en plein milieu du front, une à chaque main et trois autres au niveau du cœur.

Perfect Bad Boy. TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant